Premier League - A Stoke City (2-0), Manchester United et Van Gaal touchent le fond

Etre continuellement ennuyeux, c'est une chose. Perdre tout le temps, c'en est une autre. Tant que Manchester United ne cumulait pas les deux, Louis van Gaal avait encore de l'air pour respirer. Désormais, le Néerlandais en a moins qu'un alpiniste lancé à la conquête de l'Himalaya. Samedi à Stoke City, son équipe s'est inclinée dans les grandes largeurs (2-0) en ouverture de la 18e journée et d'un Boxing Day à oublier pour les Mancuniens, sixièmes du classement.

Le Pélican est plus que jamais sur la sellette alors que son groupe ne répond plus. En décembre, Manchester United n'a pas remporté un seul match et s'est fait sortir de la Ligue des champions (ndlr : la dernière victoire de MU en Premier League remonte au 21 novembre à Watford). Ça fait beaucoup pour une seule équipe. Ça fait surtout beaucoup pour un seul homme. Louis van Gaal a pourtant tenté d'infléchir la situation au Britannia Stadium. Comment ? En laissant Wayne Rooney sur le banc de touche au coup d'envoi. Une décision inédite puisque l'ancien sélectionneur des Pays-Bas ne s’était jamais passé de son capitaine depuis son arrivée en Angleterre.

Le résultat n'a pas été brillant. Mais, pour être tout à fait honnête, on n'est pas certain que la présence du meilleur buteur de l'histoire de la sélection anglaise eut changé grand-chose tant MU a été catastrophique face au vent soufflant sur le Staffordshire et aux Potters.

Le vent, justement, a joué un sale tour à MU et à Memphis Depay en début de rencontre. Sur un ballon aérien anodin, le Néerlandais – trop tranquille – a voulu remettre en retrait sur David de Gea. Sa passe de la tête, pas assez appuyée et freinée par l'une des rafales du jour, a fait les affaires des Potters et de Johnson qui a servi Bojan sur un plateau (1-0, 19e). Un premier coup sur le crâne de MU. Le second est arrivé six minutes après. Une frappe splendide d'Arnautovic qui a trompé de Gea (2-0, 15e) et mis United à genoux.

Wayne Rooney a finalement eu son mot à dire quand Louis van Gaal l'a laissé entrer après la pause. Sans le brassard, laissé à Michael Carrick, l'attaquant a offert une balle de but en or à Marouane Fellaini, qui l'a vendangée, bien aidé il est vrai par Jack Butland (63e). Le reste ? Rooney s'est démené durant quarante-cinq minutes. Mais, ni lui, ni Martial (86e) et encore moins Mata (90e+1) n'ont trouvé la faille ni sauvé la journée des Mancuniens, qui défieront Chelsea lundi dans un choc au rabais. Et sur lequel planera plus que jamais l'ombre d'un certain José Mourinho. A moins qu'il ne trouve une petite place sur un banc à Old Trafford, d'ici là. Pas celui qu’on imaginait il y a encore dix jours.