Non, Arsène Wenger (Arsenal) ne manque pas d'humour malgré son "image de mec constipé"

Depuis son arrivée en Angleterre en 1996, Arsène Wenger est affublé du surnom de Professeur, comme le titre éponyme de la biographie du journaliste Myles Palmer, sortie en 2005. Distant avec les médias, didactique et lapidaire dans sa manière de s'exprimer comme sur l'antenne de TF1 quand il était consultant lors des matches de l'équipe de France, l'entraîneur d'Arsenal n'est pas dupe quant à l'image qu'il renvoie au grand public.

Loin de l'ironie piquante d'un José Mourinho ou du truculent Rolland Courbis, Arsène Wenger se défend d'être quelqu'un d'ennuyeux. Fan des humoristes Raymond Devos et Pierre Desproges, le coach de 66 ans excelle dans l'art de la plaisanterie mais seulement dans un cadre privé.

"C'est un aspect de ma personnalité qu'on ne connait pas. Avec mon métier, je suis souvent stressé, alors j'ai un peu l'image du mec constipé. Mais j'aime bien rigoler quand je suis avec mes amis et me laisser aller à des traits d'humour que je ne peux évidemment pas faire dans les médias", confie-t-il dans les colonnes du quotidien Le Parisien

Les journalistes qui suivent Arsenal tout au long de l'année peuvent en témoigner. Ils ne rigolent pas souvent lors des conférences de presse de celui qui a dépassé les 1 000 matches sur le banc des Gunners. Ce n'est pas pour autant qu'Arsène Wenger n'est pas "cool." S'il aime écouter de la musique classique dans sa voiture pour faire le vide, le technicien français peut très bien glisser un CD de Bob Marley, l'un de ses chanteurs préférés, dans son autoradio : "J'adore sa musique et l'homme qu'il était. Ce n'était pas un 'fabriqué', il était authentique. J'aime les gars qui ne sont pas dans les filières conventionnelles et sortent du lot grâce à leur talent." Arsène Wenger ne précise pas s'il a déjà lancé les tubes du roi du reggae Get Up, Stand Up ou Satisfy my Soul dans le vestiaire d'Arsenal avant un match.