Une offre du PSG et sa haine de MU : Steven Gerrard se confie dans son autobiographie

ParLucile Alard

Mis à jour 13/09/2015 à 11:26 GMT+2

Le Daily Mail révèle sur son site internet les bonnes feuilles de l’autobiographie de Steven Gerrard. Morceaux choisis.

Steven Gerrard

Crédit: Panoramic

Quelques jours avant la sortie de l’autobiographie de Steven Gerrard, le Daily Mail a publié ce samedi les bonnes feuilles de l’ouvrage. Steven Gerrard y explique son choix de carrière (révélant notamment qu’il a eu des offres du PSG et de Monaco), son amour du football et de Liverpool et y raconte quelques anecdotes de sa vie de joueur. Voici ce qu’il faut en retenir.

Le PSG et Monaco voulaient le recruter

Le milieu de terrain anglais a reçu pléthore d'offres, venues des quatre coins de l’Europe. En fin de contrat avec les Reds l’été dernier, il a intéressé des clubs en Turquie, en Espagne, en Angleterre et… en France. "La première offre est venue du Besiktas, raconte-t-il. Ensuite une de Monaco. Le PSG a aussi montré un très vif intérêt. David Moyes a appelé mon agent plusieurs fois, pour voir si j'étais intéressé pour jouer à la Real Sociedad. Il y avait aussi un intérêt de Tottenham."

Premier League

Gerrard aurait pu rester à Liverpool si les Reds l'avaient vraiment voulu

11/09/2015 à 09:52

Mais il les a toutes repoussées pour une seule et même raison : la hantise de devoir, un jour, revenir à Anfield dans la peau de l'adversaire. A ce titre, les écuries anglaises étaient écartées d'office : "Quelques clubs anglais ont appelé, précise-t-il, mais je n'aurais jamais joué contre Liverpool." Mais son amour de Liverpool l'a aussi poussé à refuser les propositions venues de Paris et de Monaco. "J'étais assez intéressé par le PSG et Monaco, mais comment aurais-je pu revenir à Anfield en cas de match européen ?" Incapable de choisir une équipe qui aurait pu le ramener sur les bords de la Mersey, il a préféré accepter l'offre des Los Angeles Galaxy.

Steven Gerrard avec le maillot du Los Angeles Galaxy

Crédit: Panoramic

Il n'a pas voulu du contrat proposé par les Reds

Steven Gerrard a déjà expliqué dans une interview, accordée également au Daily Mail, qu'il aurait pu rester à Liverpool si les dirigeants l'avaient désiré. Il envisageait notamment une reconversion dans le staff technique mais une telle proposition n'est jamais venue. Mais il aurait aussi pu rester en tant que joueur à plein temps. Le club lui a proposé une prolongation : "l'offre prévoyait une extension du contrat d'un an et une baisse de salaire de 40%." Sur le papier, il n'avait aucune réticence à accepter de signer. "Je n'avais aucune réticence sur la proposition salariale. A 34 ans, je ne suis plus le joueur qui a soulevé la Ligue des Champions il y a 10 ans."

Ce qui n'a pas plus au joueur, ce sont les bonus liés à ses performances. "J'étais toujours capitaine et j'ai été déçu de me voir offrir un contrat d'incitation à la performance, écrit-il. Je pensais qu'ils savaient qu'en dehors de mon propre orgueil lié à mes résultats et mon amour inconditionnel de Liverpool, je n'avais pas besoin d'exhortation pour donner tout ce que j'ai."

Steven Gerrard (Liverpool)

Crédit: Panoramic

Ce qui l'intéresse ? Le football, rien que le football

Alors que certains footballeurs sont devenus de vrais businessmen, se servant parfaitement de leur image pour obtenir d'énormes contrats de publicité, la philosophie de Gerrard se situe à des années-lumière. Il explique par exemple avoir refusé de tourner un spot de publicité pour un des sponsors. A la vue du résultat, il lâche : "Faire ce genre de trucs, ce n'est juste pas moi". "Je n'ai jamais demandé un contrat de droit à l'image à Liverpool, révèle-t-il également. Toute ma carrière a été faite autour du football : amasser beaucoup d'argent ou devenir une célébrité ne m'a jamais intéressé".

Une philosophie de vie qui l'a poussé à accepter la proposition de LA Galaxy même si "c'était pour moins d'argent que si j'étais resté à Liverpool". Et cette quête de jeu avant tout l'a aussi incité à refuser une offre mirobolante venue du Qatar (13,5 millions annuels). Cela aurait été plus que ce que je n'ai jamais gagné, mais la Qatar n'était pas le bon endroit pour ma famille."

Liverpool's English midfielder Steven Gerrard celebrates scoring their first goal during the English Premier League football match between Stoke City and Liverpool at the Britannia Stadium in Stoke-on-Trent, central England on May 24, 2015. AFP PHOTO / ST

Crédit: AFP

La rivalité extrême avec Manchester United

Il y a des matches en foot qui ne sont pas comme tous les autres. Ceux entre Manchester United et Liverpool en font partie. Pour son dernier, Steven Gerrard est resté précisément 38 secondes sur la pelouse d'Anfield. Le temps de s'offrir un tacle particulièrement vilain sur Ander Herrera. Une agressivité patente ("J'ai senti mes crampons s'enfoncer dans sa chair juste au-dessus de sa cheville") pour le joueur qui explique avoir attendu ce match comme "un animal en cage".

Mais ce tacle symbolise aussi et surtout la rivalité absolue entre les deux clubs de la Premier League. Gerrard raconte : "On m'a appris à détester Manchester United. Ça a été implanté dans nos cerveaux, durci nos cœurs et conditionné dans nos âmes en tant que fans de Liverpool. Ça a été tatoué dans la tête de chacun des fans de Liverpool. Nous ne nous étions jamais appréciés, que ce soit en tant que club ou en tant que ville mais l'animosité est devenue de plus en plus grande. Liverpool a été dominant pendant si longtemps, et puis United a pris le dessus sous Alex Ferguson."

Steven Gerrard et Luis Suarez, bourreaux de Manchester United lors de la victoire de Liverpool (0-3)

Crédit: AFP

Le jour où il a perdu le titre de champion d'Angleterre

Un peu comme le tacle sur Herrera, la glissade du capitaine de Liverpool face à Chelsea en avril 2014 est restée dans certaines mémoires. Pour rappel, les Reds affrontent Chelsea et peuvent, en cas de victoire, se rapprocher du titre de champions d'Angleterre. C'est le seul qui manque au palmarès fourni de Gerrard. Et c'est à ce moment-là que l'enfant du club glisse sur une action anodine. Demba Ba en profite et file au but. Les Blues l'emportent et City décrochera le trophée. Gerrard, lui, est inconsolable.

"Je me suis assis au fond du bus (après le match contre Chelsea, ndlr) et j'ai laissé les larmes couler le long de mon visage, avoue-t-il. Je n'avais pas pleuré depuis des années, mais sur le chemin du retour, je ne pouvais pas m'arrêter. Les pleurs continuaient de venir. (…) C'était en train de me tuer." Avoir raté ce titre, ce sera pour toujours le seul immense regret de sa carrière. "Je voulais le remporter depuis tellement longtemps avec Liverpool, maintenant c'était trop tard et je ne pouvais pas garder mes émotions."