De passeur à buteur, comment Mesut Özil est en train de se transformer
ParLucile Alard
Mis à jour 06/11/2016 à 11:16 GMT+1
PREMIER LEAGUE - Plus habitué à un rôle de passeur à Arsenal, Mesut Özil s’est aussi transformé en buteur depuis le début de la saison. Tottenham, qui se déplace à l’Emirates dimanche dans le cadre de la 11e journée de Premier League (13h00), devra se méfier de l’efficacité du milieu de terrain allemand.
On connaissait le Mesut Özil passeur. Le Mesut Özil buteur est en train de se découvrir. En un peu plus de deux mois, le milieu de terrain d’Arsenal a déjà inscrit 7 buts toutes compétitions confondues soit quasiment autant que son total de la saison dernière (8 réalisations pour la saison 2015-2016). Meilleur passeur des cinq grands championnats lors du dernier exercice avec 19 passes décisives en Premier League, le Gunner s’est trouvé une nouvelle aptitude devant le but adverse. Tottenham, qui se déplace chez le rival de toujours dimanche à 13h00, est prévenu : il faudra surveiller d’encore un peu plus près Mesut Özil.
Il y a bien sûr eu ce but d’anthologie face à Ludogorets. Après un coup du sombrero sur le gardien du club bulgare, l’Allemand a réalisé deux superbes feintes avant de conclure du gauche. Dans cette action, il y a tous les attributs du buteur : la précision et le sang-froid. Deux semaines avant, face aux mêmes Bulgares, le milieu de terrain des Gunners avait déjà été brillant en s’offrant un triplé et une passe décisive. La scène européenne n’a pas été la seule où le Özil buteur s’est exprimé. En Premier League, l’international a déjà trouvé trois fois le chemin des filets.
Il a la qualité essentielle d’un bon buteur : il est calme.
Avec déjà sept buts marqués, Özil devrait battre le record de sa saison la plus prolifique. Il a atteint deux fois les 10 buts : avec le Real en 2012-2013 et avec le Werder en 2009-2010. Difficile de le voir s’arrêter à la barrière des 10 unités cette saison. Habitué à distribuer le jeu, le milieu de terrain est en train d’opérer une vraie mutation. Cette transformation est loin d’étonner Arsène Wenger, le coach d’Arsenal. "Quand vous le voyez à l’entraînement, il marque quand il veut, expliquait récemment le tacticien français. Et si vous parlez avec les gardiens, ils vous disent que c’est un des joueurs les plus imprévisibles et qu’il est très difficile de savoir où il va mettre la balle."
Cette année, il a décidé de tenter davantage sa chance face aux buts adverses. Il frappait 1,4 fois par match en moyenne la saison passée, il tente sa chance 1,9 fois par rencontre cette saison. Pourquoi ? Parce qu’il a pris conscience qu’il pouvait marquer plus racontait Arsène Wenger en conférence de presse. "Je l’ai convaincu que, dans sa panoplie, il avait aussi la capacité de mettre des buts. Avant il avait davantage le goût d’analyser le jeu et de distribuer. Aujourd’hui, il comprend qu’il peut à la fois avoir ces qualités mais aussi être dans la finition. Il fait de bons appels. Il a la qualité essentielle d’un bon buteur : il est calme. Vous remarquerez que tous les attaquants sont des tueurs. Ils savent garder leurs nerfs devant le but et il a ça en lui."
L’absence d’Olivier Giroud en début de saison a dû également peser sur le rendement offensif de Mesut Özil. Sans vraie fixation devant et avec des joueurs comme Alexis Sanchez et Theo Walcott plus feux follets que le Français, l’Allemand a gagné en liberté sur le terrain. Et a décidé de prendre ses responsabilités devant le but quitte à moins servir ses coéquipiers que lors des saisons précédentes (trois passes décisives "seulement" depuis le mois d’août). Pour Wenger, il n'y a pas de doute, son joueur a des "similitudes avec Dennis Bergkamp". Auteur de 120 buts sous le maillot des Gunners, le Néerlandais est une comparaison élogieuse pour Özil.
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