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River Plate-Boca Juniors, chacun ses armes

ParSharkfoot

Mis à jour 28/10/2012 à 14:28 GMT+1

A l’occasion du superclásico entre River Plate et Boca Juniors dimanche, dossier spécial de notre partenaire Sharkfoot. 3e partie: les équipes actuelles et la saison 2012-2013.

David Trezeguet

Crédit: AFP

RIVER, COMME UN SIMPLE PROMU ?
Par Nicolas Faure
Suite à une saison catastrophique, River a, à peu près, remonté la pente en retrouvant la Primera dès la première année. Même si parfois le Millo a eu quelques difficultés, l’objectif principal fut atteint : remonter sans passer par les dangereux barrages. River a remporté le championnat avec quelques belles satisfactions, notamment celle d’Almeyda, passé entraîneur à pétition du groupe. L’emblématique capitaine du club a vécu lui aussi la grosse déception et a su la transformer en motivation pour booster son groupe composé de plusieurs de ses copains associés a de nouveaux jeunes. Ocampos, Cirigliano ou Funes Mori s’ajoutent aux expérimentés Cavenaghi, Trezeguet ou Ponzio, les deux premiers étant les fers de lances du club avec respectivement 19 et 13 réalisations. River retrouve l’élite et plus important encore, il retrouve Boca et le superclásico.
Cette saison a commencée avec beaucoup d’espoir et malgré une entrée en lice ratée face à Belgrano, ils vont se reprendre en battant Estudiantes et Tigre, s’offrant ainsi deux belles victoires à l’extérieur. La presse s’enflamme déjà, mais d’un coup Almeyda et ses hommes s’écroulent. 5 matchs sans victoire suivent, et River devient un simple promu. Le poste du DT est menacé, et quelques joueurs sont ciblés, dont Trezeguet qui ne marque pas. River, c’est toujours des hauts et des bas, comme le confirment les deux claques infligées à Arsenal et Godoy Cruz avant une nouvelle défaite face à Quilmes. Après onze journées, River est 11e avec 15 points et le nouveau règlement en Argentine oblige le Millo à faire attention…
Forces et faiblesses du Millo
La saison passée, la force de cette équipe résidait en son attaque. Cavegol et Trezeguet rimaient avec but. 32 réalisations à eux deux, associés à un excellent Ocampos ou encore le remplaçant de luxe Rogelio Funes Mori les rendaient quasi intraitables.  Meilleure attaque avec 66 buts marqués en 38 matchs – 43 inscrits par les 4 joueurs cités. Les départs de Cavenaghi ou Ocampos n’ont pas changé grand-chose, puisque River est toujours la meilleure attaque du championnat avec 19 buts marqués. Même si Trezeguet n’a rien prouvé en première division entre blessures et piètres prestations, la Banda a trouvé en Rogelio Funes Mori son nouvel atout offensif de confiance avec 5 buts en 8 titularisations. Le poids de la meilleure offensive du championnat est donc à surveiller étant le point fort de cette équipe a nouveau.
Mais si un secteur fonctionne bien à River, un autre le fait beaucoup moins. La défense est en difficulté, bien trop souvent. 9e défense du championnat ex aequo avec Godoy et Quilmes avec 12 buts encaissés, ils sont bien loin des 4 buts pris par le leader Newell’s. Le frère Jumeau de Rogelio Funes Mori, Ramiro reste lui assez régulier mais manque d’expérience par moment. Ponzio compense ses lacunes physiques par des coups et devient trop agressif. Almeyda peine à trouver sa paire parfaite entre Maidana, Botinelli et Pezzella. Les deux derniers cités ont montrés un beau visage face au champion en titre et Godoy Cruz et devrait être reconduit face à Boca. Cette équipe a déjà tout connu depuis le début de saison et semble toujours à la recherche d’un équilibre perdu depuis quelques années…
BOCA JUNIORS, OU LE DIFFICILE HERITAGE DE RIQUELME
Par Stéphane Combe
Après une Apertura 2011 de très bon acabit où Boca Juniors est resté invaincu durant ses 19 matchs de Primera A et ne s’est incliné que deux fois en Copa Libertadores (sur un total de 35 matchs toutes compétitions confondues), la Clausura 2011 a vu les Xeneizes baisser un peu de rythme. Le troisième rang final n’a certes pas été une si grande déception – même si le classement est trompeur car Boca n’avait qu’un petit point d’avance sur le sixième -, mais on a senti un peu moins de volonté de la part des pensionnaires de la Bombonera de profiter de l’absence de River pour surpasser le championnat comme lors de l’Apertura. Cette saison, la tendance se confirme et Boca traîne à un 5e rang qui n’est pas à la hauteur de ses ambitions. 5 victoires en 11 matchs, et une défense-passoire parmi les plus mauvaises de la ligue sur le plan comptable (14 buts encaissés, encore plus que River).
Les mythes sont partis
Le tout dernier superclásico officiel entre Boca et River, le 15 mai 2011, fut aussi le dernier de la carrière de deux monstres sacrés du club, Martín Palermo et Juan Román Riquelme. Dix-sept mois plus tard, ces deux joueurs manqueront énormément au moment où les joueurs de Boca entreront dans le chaudron du Monumental de River. Eux qui avaient su si bien dominer les Millonarios durant tant d’années, grâce aux passes du second tant de fois concrétisées par l’instinct de buteur du premier. Dimanche à Buenos Aires, c’est au défenseur Rolando Schiavi (39 ans) que reviendra la tâche de représenter la décennie qui vient de s’écouler, et qui avait vu Boca prendre le dessus sur River. Reste que le club ne compte plus vraiment de "magicien " ou de joueur clairement au-dessus du lot depuis ces départs à la retraite, et les derniers résultats en dent de scie confirme cette thèse d’un manque de meneur d’hommes au sein de l’équipe.
Une mauvaise série en cours marquée par des déplacements difficiles
Si la Bombonera reste une forteresse imprenable (4 victoires et 2 nuls), Boca voyage très mal depuis le début de la saison. En cinq matchs, les jaune et bleu ne se sont imposés qu’à une reprise à l’extérieur (un petit 2-1 face à Unión de Sante Fe) et n’ont décroché qu’un nul contre Argentinos Juniors. La première sortie des Xeneizes avait déjà amorcé la couleur, puisqu’en ouverture du championnat, Quilmes avait infligé un sec et sonnant 3-0 aux hommes de Julio Falcioni. Pire encore, Boca est sevré de victoire en Primera A depuis plus d’un mois. Le club portègne a en effet enchaîné une mauvaise série de 4 matchs, n’engrangeant que deux petits points à domicile contre San Martin et Estudiantes, tout en s’inclinant sur les pelouses de Lanús et de Belgrano de Cordoba. Les esprits étaient-ils déjà tournés vers le Superclásico ou la raison est-elle plus profonde ? Le match de dimanche apportera quelques réponses.
Des raisons d’y croire
Bien sûr, quand on porte le maillot de Boca, les attentes sont très hautes et les critiques pleuvent rapidement. Il n’empêche que l’effectif actuel recèle de talents à tous les postes. S’il ne fallait citer que quelques éléments clés de l’équipe boquense, nous pourrions nommer Oscar Ustari et Agustín Orion dans les cages, Rolando Schiavi, Guillermo Burdisso ou encore Matías Caruzzo en défense, les milieux latéraux Pablo Ledsma et le jeune talent Juan Manuel Sánchez Miño, le hargneux milieu défensif daltonien Leandro Somoza, l’expérimenté meneur de jeu reculé Walter Erviti, et finalement les attaquants Santiago Silva (4 buts) et Lucas Viatri (3 buts). Bref, Boca regorge de joueurs de qualité, et nul doute qu’une bonne série pourrait rapidement relancer la dynamique des hommes de Falcioni. En commençant par une belle victoire contre River ?
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