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"On a été légers"

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ParEurosport

Publié 26/08/2005 à 09:15 GMT+2

Raymond Domenech a rappelé jeudi l'importance du double rendez-vous des Bleus face aux Iles Féroé et l'Irlande. Mais le sélectionneur a également remis en cause l'organisation du calendrier qui favorise les Irlandais. Il en profite pour expliquer la liste

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Crédit: Eurosport

RAYMOND DOMENECH, il n'y a pratiquement aucun changement par rapport à l'équipe qui a affronté la Côte d'Ivoire...
R.D. : Le match de la Côté d'Ivoire mais aussi le match de la Hongrie. Sur ces deux matches, ces joueurs ont montré qu'ils avaient l'envie. C'est dans la continuité. On continue là-dessus. Mon objectif, ça n'est pas de chambouler une équipe pour mon plaisir. Mon objectif est toujours le même. C'est d'essayer de prendre les joueurs qui sont eu mieux pour qualifier l'équipe de France pour la Coupe du monde.
Pourquoi avoir préféré Ludovic Giuly à Sidney Govou ?
R.D. : J'avais besoin d'équilibrer le groupe. Quand on fait deux matches, c'est une conception un peu différente. On pense à toutes les possibilités de blessures donc il fallait vraiment que je double certains postes. C'est un rééquilibrage, ça n'est pas un jugement de valeur de l'un par rapport à l'autre. Govou est bien en ce moment.
Le fait que les Italiens ou les Espagnols n'aient pas encore repris ne vous inquiète pas ?
R.D. : Pas du tout. Quand je vois le programme de la Juventus ou de Barcelone... j'étais hier au match Juve-Barcelone. Ce sont des matches qui valent largement des matches de championnat contre une équipe de bas de classement dans leur championnat respectif.
Est-on prêt de votre sélection type ou y a-t-il encore des places à prendre ?
R.D. : Déjà il faudra établir une liste de 23 joueurs donc il y encore au moins trois places. Après on ne sait jamais. Hier, lors de Juve-Barça, ils nous ont sorti un joueur venu de nulle part. C'est Maradona et Van Basten réunis. C'est le messie... d'ailleurs, il s'appelle Messi ! Il n'a que 18 ans et il est exceptionnel. S'il y a deux ou trois joueurs qui peuvent sortir comme ça en équipe de France, je prends. L'équipe n'est pas fermée.
La présence de Zinédine Zidane a-t-elle changé l'approche de ce double rendez-vous ?
R.D. : Pour moi, c'est normal. Même la dernière fois. Je n'ai pas eu l'impression qu'il y ait une coupure. Il font partir intégrante du groupe comme Thuram ou Makelele. Ils ont là pour que l'équipe de France aille à la Coupe du monde. Point. Il n'y a rien de changé. Il y avait avant des pessimistes que je n'arrivais pas à comprendre. Aujourd'hui, c'est le contraire. Tout le monde est d'un optimisme ahurissant. On est tombé dans un sorte de béatitude. Ça y est, on est qualifiés pour la Coupe du monde. Je le rappelle, il y a d'abord les Iles Féroé puis l'Irlande, la Suisse et Chypre.
Après la victoire face à la Côte-d'Ivoire, aviez-vous tout de même davantage de certitudes au moment d'établir votre liste ?
R.D. : Aucun sélectionneur n'a des certitudes permanentes. On n'a que des certitudes au moment où je pose les noms sur la liste. J'ai la certitude que je fais le choix qu'il faut au meilleur moment. C'est tout. Mais il y a tellement de choses qui peuvent se passer. Jusqu'au moment du match, on se demande, est-ce que j'ai fait le bon choix.
Lilian Thuram sera-t-il opérationnel pour les deux matches ?
R.D. : Il y a effectivement une incertitude concernant Lilian. Je l'ai eu au téléphone ce matin. Il arrive à Clairefontaine lundi. On va faire comme avant tout le monde. On va le voir avec les médecins. On jugera de son état à ce moment là. On suppose qu'il devrait déjà jouer samedi avec la Juventus. Ce sera une première indication. Ensuite, on gérera ça toute la semaine. S'il ne joue pas ? Je n'ai pas de certitudes mais j'ai des possibilités et il y en a forcement une sans Lilian. C'est le rôle de l'entraîneur.
Le match face à l'Irlande s'annonce peut-être décisif...
R.D. : On ne peut pas occulter l'Irlande qui se joue quatre jours derrière mais il faut commencer. Pour que l'Irlande soit un match important, il faut d'abord battre les Iles Féroé. Sinon, ce sera un match amical. On ne peut pas passer à côté. La gestion de la semaine va aussi se faire en fonction des deux matches. Je ne dis pas : "Attention, les Iles Féroé, c'est le Real Madrid ou le Brésil" mais c'est un match qu'il faut jouer car, en face, ils vont se battre et voudront montrer quelque chose. Si on ne veut pas souffrir et hypothéquer le match suivant, il faut absolument gagner.
Si la France perd face aux Iles Féroé, c'est fini ?
R.D. : Pratiquement. La seule possibilité, ce serait un nul en Irlande ou en Suisse. Dans le décompte, ce sont les seuls matches qui peuvent nous permettre d'espérer entre la première et la deuxième place. Mais je préfère considérer que nous allons disputer une compétition à élimination directe. Les plus forts passeront. C'est là où on attend l'équipe de France. Sa vérité passera par ses quatre matches. On verra où sont les compétiteurs, les combattants... Il y a deux mois à vivre comme ça. C'est un effort intéressant.
Est-ce plutôt un avantage ou un inconvénient d'enchaîner deux matches en quelques jours ?
R.D. : On ne sait jamais. C'est quand même un désavantage par rapport à une équipe comme l'Irlande qui a une semaine pour se préparer parce qu'elle n'a pas de match. Parce que, en plus d'avoir obtenu de jouer les matches retours à domicile, ils ont réussi à avoir une semaine tranquille avant notre match. Cela dit, on ne sait pas s'il vaut mieux faire des matches avant ou pas. Tous les entraîneurs ont essayé toutes les formules. Des fois, ça marche. Des fois, ça ne marche pas. Ça dépend des contextes.
On sent tout de même que ce calendrier vous agace...
R.D. : Ce qui m'agace, c'est la manière dont le calendrier a été monté et organisé. Je trouve qu'on a été léger, je n'ai pas peur de le dire. Ou alors les Irlandais ont été très forts. Ils ont réussi à faire croire qu'ils avaient un stade à reconstruire et que, en attendant, il ne fallait pas qu'ils jouent chez eux, ils ne pourraient jouer que les matches retour. Le stade, c'est l'Arlésienne. On l'attend toujours. En plus, une semaine de préparation... oui, je trouve que c'est un peu lourd. Surtout lorsque l'on sait que l'on discute et que l'on a notre mot à dire dans la constitution du calendrier.
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