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Domenech se sent persécuté

ParAFP

Publié 10/09/2008 à 09:30 GMT+2

Alors que sa position semble fragilisée depuis la défaite en Autriche samedi (3-1), Raymond Domenech s'est comparé à un condamné à mort. Le sélectionneur des Bleus, qui a refusé parler de son sort, revient sur l'atmosphère pesante qui entoure ce deuxième

Avant même la première question, Domenech a commencé par un petit préambule: "Il y a du monde aujourd'hui... L'odeur du sang vous intéresse... C'est du deuxième degré... Même pas... Heureusement que les lois d'exception et la guillotine n'existent plus, sinon certains parmi vous se feraient un malin plaisir de m'envoyer sur l'échafaud... Mais peut-être que j'aurais été mieux servi si j'avais tué quelqu'un..." "Je viens ici pour parler du match contre la Serbie mercredi, je ne répondrai pas aux questions sur mon sort", a-t-il conclu avant de débuter la conférence de presse, la voix un peu tremblante.
RAYMOND DOMENECH, quel est l'état d'esprit avant la Serbie?
R.D. : Il reste 27 points à prendre. On joue un match à domicile et on a l'impression d'une révolution... J'espérais, on espérait, faire mieux en Autriche. Le parcours, il est long et on a vu ce qui est arrivé à la Roumanie (qui a perdu 3-0 contre la Lituanie dans le groupe de la France, ndlr).
Comment faire abstraction de tout le reste?
R.D. : Ca vient après un match perdu à l'extérieur, c'est dommage... On va s'accrocher, se battre, avec une équipe rajeunie.
Mais il se passe beaucoup de choses à l'extérieur...
R.D. : Tout ce qui se passe à l'extérieur n'est jamais anodin. Mais c'est presque bon signe, car à chaque fois que l'équipe de France a fait de très grands résultats, il y avait une atmosphère semblable.
Il y aura des regards sur vous au Stade de France...
R.D. : C'est dommage. J'espère qu'il y aura du spectacle sur le terrain, pour que les gens ne regardent pas que sur le banc, où il ne se passe rien.
Mais vous comprenez ça?
R.D. : Je ne suis pas là pour me justifier ou pour justifier vos critiques.
Y-a-t-il eu des tensions entre encadrement et joueurs au retour d'Autriche?
R.D. : Je dormais... Il se passait quoi?... Je sais ce qui se passe en interne. Il y a des moments où on a envie de se parler. Au lieu de dire "il y a eu des petits soucis", pourquoi ne pas le prendre de manière positive et dire "ils ont eu envie de se rassembler pour parler". C'est cette manière positive que j'ai choisi pour voir les choses.
Et les fuites du conseil fédéral dans L'Equipe?
R.D. : Les joueurs s'en foutent. Ca ne nous concerne pas.
Il y aura 45000 personnes maximum au Stade de France...
R.D. : Je trouve super qu'il y ait 50.000 personnes pour nous soutenir en dépit de tout ce qui se passe. Avoir des gens au stade c'est bien.
Mais il pourrait y avoir des sifflets...
R.D. : Non, ce sont des supporters de l'équipe de France. Les gens qui veulent voir la corrida, c'est sur une autre chaîne de télé.
Allez-vous procéder à des changements après le match raté en Autriche?
R.D. : Ce n'est pas une obligation. On a l'impression d'une sanction pour ceux qui sont écartés. Mais il faut gérer en fonction des uns et des autres. Je ne peux pas vous donner mon avis sur ce qui va se passer. Je discute avec les uns et les autres. A chaque fois, on dit "il a sorti untel, c'est la sanction". Non. Ca ne signifie rien. Je suis dans une phase de réflexion, de discussion avec les joueurs.
Pourquoi Malouda était-il en tribunes à Vienne?
R.D. : On a une liste de 22 joueurs et on a droit à 18 sur le banc. Il doit y avoir un équilibre entre secteur offensif et défensif sur le banc. On fait des démarches pour avoir des bancs plus larges...
Alors Malouda sera sur le banc...
R.D.: Ou peut-être sur le terrain...
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