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Eurosport
ParEurosport

Publié 11/08/2004 à 18:20 GMT+2

163e au classement FIFA, les Féringiens ne se font pas la moindre illusion sur leur chance de composter leur billet pour le prochain Mondial. Avec seulement 48000 habitants, les Iles Féroé, situées entre l'Ecosse, la Norvège et l'Islande, n'ont pas les moyens techniques ni humains de rivaliser sur la scène internationale, même si le football est sans conteste le sport national, pratiqué par plus d'un dixième de la population.
Malgré cet engouement , symbolisé par 25 terrains et 44 équipes reparties en trois divisions, le football n'y a jamais dépassé le cap de l'amateurisme. "Les joueurs sont des étudiants ou des travailleurs à plein temps et reçoivent un complément financier de leurs clubs", explique ainsi Fredy Nielsen, un responsable de la Fédération féringienne. Seuls quatre des 22 joueurs appelés pour affronter la France évoluent à l'étranger. On peut donc comprendre Raymond Domenech quand il dit qu'il qualifierait tout autre résultat qu'une victoire comme une catastrophe.
Même si depuis leur accession sur la scène mondiale en 1988, les Iles Féroé n'ont décroché qu'un titre de gloire en dominant l'Autriche en 1990, les troupes de l'Irlandais Brian Kerr ne vont pas pour autant se présenter en victimes expiatoires face à la France, d'autant plus qu'elles présentent un bilan honorable depuis le début des éliminatoires. Certes, les Féringiens ne comptent qu'un seul point au compteur (glané face à l'Autriche) mais alors qu'ils étaient jusqu'à présent abonnés aux défaites vertigineuses, ils font preuve d'une solidité étonnante en défense avec seulement sept buts encaissés en cinq rencontres. De quoi donner des idées. "C'est un grand défi pour une équipe composée essentiellement d'amateurs de jouer devant de grandes équipes européennes comme la France qui figure dans le top 10 mondial. Nous allons essayer de faire de notre mieux et jouer aussi bien que contre la Serbie où nous avions raté beaucoup d'occasions", assurent le sélectionneur. Les leaders du Groupe 7 ne s'étaient alors imposés que 2-0. Les Bleus sont prévenus. Le voyage en Atlantique Nord n'aura rien d'une cure de jouvence.
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