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Argentine - Sampaoli : "On ne peut pas en demander plus à Messi"

Cyril Morin

Mis à jour 06/10/2017 à 12:09 GMT+2

QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2018 - Après le nul face au Pérou (0-0), Jorge Sampaoli a été le seul à s’exprimer face aux médias. S’il reste confiant quant à la présence de l’Albiceleste en Russie, il a également couvert Lionel Messi de louanges, l’exonérant de toute responsabilité.

Lionel Messi, Argentina

Crédit: Getty Images

C’est un cliché qui lui colle à la peau. Comme tous les clichés, il y a une part de vérité. Mais elle devient de plus en plus petite. Car Lionel Messi avec l’Argentine est loin d’être mauvais. C’est même tout l’inverse. Capitaine, leader de vestiaire, meneur de jeu ou attaquant : à chacune de ses sorties avec l’Albiceleste, la "Pulga" est partout. Et, forcément, cela fait beaucoup. Même pour lui.
"On ne peut pas en demander plus à Messi", a d’ailleurs parfaitement résumé Jorge Sampaoli, sélectionneur argentin, à l’issue du match. Malgré une Bombonera chauffée à blanc, l’Argentine n’a pas réussi à se débarrasser d’une coriace équipe du Pérou (0-0). Et pourtant, Messi a tenté. Il a touché le poteau, a vu des pieds adverses dévier la trajectoire de ses frappes et ses coéquipiers rater le coche sur ses ouvertures.
Forcément, difficile de l’accabler. Au contraire, Sampaoli n’a pas tari d’éloges en parlant de son capitaine, seul joueur argentin réellement au niveau des attentes d’un pays suspendu au déroulement des événements. "Leo a fait un match intense, a pressé, a cherché des solutions, sans jamais s‘arrêter, il a eu des occasions, il a créé des occasions, il a mis des ballons dans des zones impossibles à atteindre", a détaillé le boss de de la sélection.

Des attaquants en perdition

Car le problème de la sélection argentine réside surtout dans les performances des dix joueurs qui entourent la Pulga. Notamment ceux qui l’accompagnent en attaque. Face au Pérou, c’est le Xeneize Dario Benedetto qui était aligné, histoire de mieux maîtriser la Bombonera. Sans effet. Et ce n’est pas le seul.
Avec quatre buts, Messi est évidemment le meilleur buteur argentin. Loin derrière les neuf réalisations d’Edinson Cavani, certes, mais un total correct pour neuf matches disputés. Et derrière ? Le désert, ou presque. C’est Lucas Pratto, l’attaquant de Sao Paolo, qui est le deuxième meilleur buteur argentin avec… deux petits buts. Pour une nation qui dispose d’une force de frappe atomique en attaque (Higuain, Agüero, Dybala, Di Maria, Icardi), cela fait désordre. Et cela plonge surtout l’Albiceleste en avant-dernière position du classement des meilleures attaques de ces éliminatoires sud-américains.
Certains ont des circonstances atténuantes. Higuain est laissé de côté par Sampaoli, Agüero était blessé. Mais le Citizen a raté le coche bien avant, passant 403 minutes sur le pré, ne cadrant qu’une frappe qui n’a même pas fait mouche. Quant à Dybala, le "supposé futur Messi", il se cache derrière une incompatibilité de jeu avec la Pulga pour expliquer son faible rendement en bleu et blanc. Bref, c’est très largement insuffisant.
Mais Sampaoli, seul homme à se présenter face aux médias après le match (comme cela était prévu avant la rencontre), a tenu à rester positif. Il le sait, ses ouailles ont largement les capacités de mater une équipe d’Equateur déjà éliminée. "J’en suis convaincu, si on est comme on était aujourd’hui, je ne doute pas que nous irons au Mondial".
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Sampaoli : "J’en suis convaincu, l'Argentine sera au Mondial"

Injuste qu’une équipe comme ça n’aille pas au Mondial
"L’équipe est pleine de rage et d’envie d’en découdre, déjà projetée sur l’idée que si on gagne en Equateur, on va au Mondial", a-t-il encore affirmé. Et le vestiaire dans tout ça ? Atteint par cette contre-performance ? Même pas, à en croire l’ancien entraîneur de Séville : "Dans le vestiaire, le climat était serein quand on s’est rendu compte que si on gagnait à Quito, on était qualifié [au moins pour les barrages, NDLR]. Ça serait injuste qu’une équipe comme ça n’aille pas au Mondial".
Mais la justice dans le sport ne répond qu’à une logique : celle des résultats. L’Albiceleste le sait mieux que personne, le romantisme n’a jamais fait gagner des matches.
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Javier Mascherano et Lionel Messi (Argentine)

Crédit: Getty Images

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