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L'indispensable Sadio Mané

Alexis Billebault

Publié 09/11/2017 à 21:58 GMT+1

S'il négocie bien ses deux matches face à l'Afrique du Sud (10 et 14 novembre), le Sénégal retrouvera la Coupe du monde, seize ans après une seule mais brillante apparition en 2002 (quart de finaliste). Sadio Mané, la star des Lions de la Terenga, aura forcément un rôle à jouer dans cet objectif.

Sadio Mane (Sénégal) contre la Côte d'Ivoire en amical le 27 mars 2017 à Paris

Crédit: Getty Images

Quand Bouba Diop punissait une équipe de France un peu trop sûre d'elle en match d'ouverture de la Coupe du monde 2002, le 31 mai à Séoul, Sadio Mané était un gamin d'à peine 10 ans, probablement installé devant une télé, dans sa ville natale de Sédhiou. Aujourd'hui, certains des héros de 2002, dirigés par le regretté Bruno Metsu et seulement éjectés de la compétition par une Turquie hyper réaliste (1-0), sont aux responsabilités. Aliou Cissé est le sélectionneur des Lions, Omar Daf et Tony Silva font partie du staff technique et Lamine Diatta en est le team manager des Lions. Et les soirs de rassemblement, les anciens rappellent à la nouvelle génération que son heure est arrivée, après seize années d'une trop longue attente.

Symbole de la nouvelle génération

Avec Moussa Sow, Idrissa Gueye, Baldé Keita et quelques autres, Mané (25 ans) porte sur ses épaules l'attente d'un peuple sevré de résultats. Le milieu de terrain offensif de Liverpool (44 sélections 13 buts depuis 2012) sait que la Russie est à portée de main. "C'est un objectif prioritaire. On veut prendre l'habitude de se qualifier pour les grands rendez-vous, comme la Coupe du monde et la Coupe d'Afrique des Nations. Les Sénégalais sont impatients. Je les comprends. Ils veulent des résultats, et ils auraient aimé qu'on aille plus loin lors de la CAN 2017 au Gabon. Nous avons été éliminés aux tirs au but par le Cameroun, mais je crois que cette compétition nous a rendus plus forts. Nous avons progressé. Je crois que depuis cette CAN, nos résultats le prouvent."
Sadio Mane (Liverpool)
L'ancien milieu du FC Metz, transféré en 2012 pour 4 M€ au Red Bull Salzbourg, est le symbole de la nouvelle génération du football sénégalais, considérée comme au moins aussi douée que celle du début du siècle. En Afrique, le Sénégal est perçu comme une des équipes les plus fortes du continent, et Mané l'admet sans trop se faire prier. "Nous savons que nous avons de grosses qualités individuelles et collectives, qu'il y a du talent dans ce groupe. Mais il y a beaucoup de jeunes, qui manquent pour certains encore d'expérience internationale. On se retrouve seulement six ou sept fois par an, pour les stages et les matches. Ce n'est pas facile de retrouver à chaque fois les automatismes. Nous avons besoin de temps, même si nos supporters aimeraient que cela aille plus vite."

L'Angleterre l'a fait grandir

Mané, qui a pris une dimension supplémentaire depuis qu'il évolue en Angleterre (Southampton entre 2014 et 2016, puis Liverpool), sait le poids des attentes qui reposent sur lui dans son pays. Mais il entend aussi les critiques dont il est parfois l'objet, notamment sur un supposé manque de patriotisme, avancé par ceux qui estiment que ses performances avec les Lions sont moins rutilantes que lorsqu'il porte le maillot des Reds. Des attaques qu'il estime injustes, préférant rappeler son attachement à son pays et les progrès accomplis en Premier League, notamment au contact de Jürgen Klopp. "Il m'a responsabilisé, il me fait confiance. C'est un entraîneur qui sait se montrer proche de ses joueurs. Il est plein de vie, et j'aime beaucoup son honnêteté. C'est un coach très exigeant, et cela me permet de m'améliorer tous les jours, car je côtoie aussi à l'entraînement des joueurs comme Coutinho, Salah, Sturridge, etc", poursuit l'ex-Messin.
Sadio Mane et Juergen Klopp (Liverpool)
Face au Cap-Vert le 7 octobre dernier à Praia (2-0), Sadio Mané avait contribué au succès des Lions, quelques semaines après avoir appris que le match perdu en novembre 2016 en Afrique du Sud suite à une énorme faute d'arbitrage serait rejoué. "La FIFA avait pris une bonne décision, logique. Nous avons donc notre destin entre nos mains avant les deux rencontres contre l'Afrique du Sud, et c'est une bonne chose."
Avec huit points - deux de plus que le Burkina Faso et le Cap-Vert et quatre sur les Bafana-bafana - les Sénégalais peuvent espérer se qualifier dès ce vendredi en cas de succès. En sachant qu'ils disposeront d'une deuxième chance le 14 novembre, à Dakar, au cas où le détour par Polokwane se terminerait mal...
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