Ce but imaginaire qui a envoyé le Panama au paradis
ParFabien Borne
Mis à jour 11/10/2017 à 12:41 GMT+2
QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2018 - Pour la première fois de son histoire, le Panama s'est qualifié pour un Mondial après sa victoire 2-1 face au Costa Rica, mardi soir, combinée à une défaite surprise des Etats-Unis. Une qualification qui n'aurait jamais vu le jour sans un but imaginaire accordé aux Panaméens au terme d'un cafouillage dans la surface.
Historique. Irréel. Quatrième de son groupe avant la dernière journée, le Panama avait besoin d'un petit miracle pour aller directement en Russie. La sélection dirigée par le Colombien Hernán Darío Gómez devait à la fois faire aussi bien que le Honduras (ou mieux) pour conserver sa quatrième place synonyme de barrage, mais surtout espérer une défaite improbable des Etats-Unis pour passer troisième et se qualifier directement.
Même une défaite des Etats-Unis face à Trinité-et-Tobago, qui comptait jusque-là huit revers en neuf matches, n'était pas suffisante au Panama, qui comptait deux points de retard sur Team USA avant son match face au Costa Rica, et qui devait absolument gagner. Les Panaméens furent d'ailleurs très loin de la Russie quand Johan Venegas ouvrit le score pour le Costa Rica à la 36e minute de jeu, après un superbe petit ballon piqué. Dans le même temps, le Honduras était mené sur sa pelouse 2-1 par le Mexique et le Panama était donc virtuellement toujours quatrième et barragiste.
Le ballon n'a jamais franchi la ligne...
Mais tout a basculé vers l'heure de jeu. Alors que les Etats-Unis étaient menés 2-1 (le score ne bougera plus), le Honduras a égalisé face au Mexique à la 54e minute de jeu (2-2), moment choisi par le Saint-Esprit pour offrir l'égalisation au Panama au terme d'une action très litigieuse. Sur un corner dévié par son attaquant Gabriel Torres, puis touché de la tête par Blas Perez au sol, le ballon va se rapprocher de la ligne costaricienne, heurter le poteau puis sortir du cadre sans jamais avoir franchi la ligne de but... Et pourtant, ce but a finalement été accordé au Panama par l'arbitre hondurien de la rencontre, Walter Lopez.
Un but qui n'aurait sûrement jamais été validé si la goal-line technology, certes loin d'être infaillible, avait été utilisée durant ce match. Ou si l'arbitre avait pu être aidé par la vidéo et voir le ralenti, qui montre clairement que le ballon n'est jamais entré (et aussi, il est vrai, une faute sur Blas Perez qui aurait pu permettre au Panama de bénéficier d'un penalty). A noter d'ailleurs que la FIFA a accordé ce but à Gabriel Torres et non Blas Perez, le dernier Panaméen à avoir pourtant touché le ballon.
Jour férié au Panama
Mais le Panama, malgré cette égalisation, n'était pas encore qualifié, ni barragiste, puisque le Honduras allait prendre l'avantage face au Mexique quelques minutes plus tard et se retrouver provisoirement troisième. C'est finalement en toute fin de match que le miracle se produit. Alors qu'on jouait la 88e minute de jeu, le défenseur central panaméen Román Torres, monté aux avants-postes, reprenait victorieusement une déviation de la tête d'un de ses coéquipiers et redonnait l'avantage aux siens. Le Panama repassait troisième grâce à un meilleur goal-average que le Honduras et les Etats-Unis, battus 2-1 à Trinité-et-Tobago, n'avaient que leurs yeux pour pleurer.
Une qualification polémique mais historique pour le Panama, où le président de la République Juan Carlos Varela a même décrété ce mercredi 11 octobre jour férié. "Dieu est Panaméen", s'est de son côté félicité le quotidien local El Siglo, photo de Román Torres à l'appui.
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