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Biélorussie - France : déjà l'heure de remettre le bleu de travail

Maxime Dupuis

Mis à jour 06/09/2016 à 08:00 GMT+2

Les qualifications pour la Coupe du monde 2018 démarrent mardi soir en Biélorussie (20h45). Les Bleus, finalistes de l’Euro et vainqueurs en Italie pour leur rentrée, n’y visent rien d’autre qu’un premier succès. Et, tant qu’à faire, avec la forme.

Paul Pogba

Crédit: Panoramic

Le contexte

Ce n'est pas la reprise. Elle a déjà eu lieu jeudi à Bari. Mais c'est assurément du côté de Borisov que les choses sérieuses débutent. On ne va pas se mentir : les Bleus ne lancent pas l'ascension vers la Russie par la face la plus abrupte de la montagne. Mais ils sont mieux placés que quiconque pour savoir qu'un voyage en Biélorussie ressemble plus à un traquenard qu'à une balade de santé. Parce que les Biélorusses, même 70es mondiaux au classement FIFA, sont des empêcheurs de tourner en rond dont la dernière sortie s'est soldée par une victoire en Norvège (0-1).
Didier Deschamps sait où il met les pieds pour les avoir déjà sortis du bourbier. C'était à Gomel en septembre 2013 et les Français n'avaient pas rigolé (2-4). A Borisov, où se déroulera le match ce soir, Evra, Ribéry et Nasri, qui avaient sauvé l'équipe de France - le premier vocalement, les deux autres avec leurs pieds -, ne seront pas là. Mais les Bleus ont prouvé qu'ils n'avaient plus besoin d'eux. On l'a vu au fil de leur évolution estivale.
Durant l'Euro, la manière n'a pas toujours été au rendez-vous et l'équipe de France n'a pas souvent donné l'impression de maitriser les débats. Cette nouvelle campagne qui s'ouvre, en plus d'envoyer les Tricolores au Mondial, devra être celle qui offrira une réelle identité footballistique et une assise défensive enfin stable aux Bleus. Au-delà des trois points qui paraissent déjà indispensables à défaut d'être vitaux, c'est sur ces plans-là que la France sera jugée dès mardi soir. En 4-2-3-1 ou en 4-3-3.

Le joueur clé : Paul Pogba

Son Euro n'a pas été au niveau escompté, son été a été agité mais sa rentrée n'a pas été ratée. Paul Pogba n'a pas déçu jeudi en Italie. Bien au contraire. Le Français a réussi une partie de qualité et même délivré une passe décisive dans une position de milieu droit au cœur du 4-3-3 que Didier Deschamps avait ressorti de sa poche, à Bari. Pogba, qui avait fini l'Euro un cran plus bas et avec une certaine réussite au cœur du 4-2-3-1 de DD, doit maintenant s'installer sur la durée et devenir le patron pour de bon.
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Paul Pogba s'offre un contrôle aérien au milieu des joueurs italiens lors d'Italie - France, jeudi 1er septembre 2016

Crédit: Panoramic

Ils ont dit

Didier Deschamps (sélectionneur de l'équipe de France)
On a vu à l'Euro que la réalité du terrain n'est pas celle du papier. Je sais que la Biélorussie peut nous créer des problèmes.
Raphaël Varane (équipe de France)
Il faudra jouer plus haut qu'en Italie et imposer notre rythme pour ne pas les laisser dans leur zone de confort.

Trois stats à avoir en tête

  • Olivier Giroud a inscrit 21 buts en équipe de France, le dernier en Italie, jeudi. Le prochain but du Gunner lui permettra d'intégrer le top 10 des meilleurs buteurs de l'histoire des Bleus, à égalité avec Jean Vincent. A Borisov ?
  • La France et la Biélorussie se sont affrontées à quatre reprises dans leur histoire commune qui a commencé en 2010. Et le bilan est un poil en faveur des Bleus : 2 victoires (lors des deux derniers matches), 1 nul et 1 défaite.
  • L'équipe de France n'a plus manqué de Coupe du monde depuis 1994. Mais les deux dernières qualifications pour l'événement planétaire ont été douloureuses : les deux fois, les Tricolores sont passés par les barrages et de justesse (Irlande en 2009, Ukraine en 2013).

Notre avis

Un piège ? Assurément. Une mission impossible ? Sûrement pas. Les vice-champions d'Europe doivent s'imposer à Borisov. D'autant plus que la route de la Russie sera parsemée d'autres embuches, de la Suède aux Pays-Bas. Autant ne pas commencer par gâcher des points.
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Didier Deschamps face à l'Allemagne lors de l'Euro 2016

Crédit: AFP

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