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Bulgarie-France (0-1), l'antisèche : Se sortir d'un traquenard, c'est aussi une forme de talent

Vincent Bregevin

Mis à jour 08/10/2017 à 09:51 GMT+2

QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2018 - A défaut de briller, la France a atteint son objectif en signant samedi en Bulgarie une victoire (0-1) qui la place en position de force dans la course à la qualification pour le Mondial en Russie. La manière et les choix de Didier Deschamps n'ont pas forcément convaincu. Mais les Bleus se sont sortis d'un traquenard, et c'est le plus important.

Didier Deschamps lors de Bulgarie-France

Crédit: Getty Images

Le jeu : C'était mieux avec Kanté

La France a montré deux visages. Le premier, avec N'Golo Kanté, a été plutôt séduisant dans la première demi-heure. Les Bleus ont développé un jeu cohérent après avoir rapidement trouvé l'ouverture, en se créant des occasions et sans en concéder. Le deuxième, après la sortie sur blessure du milieu de Chelsea, a été nettement moins flamboyant. Les Tricolores n'ont pas eu la même qualité dans la circulation du ballon, l'attaque a été moins alimentée et la défense plus exposée. Sans conséquence, car les Bleus ont quand même gagné. Mais leur dernière heure franchement médiocre a contrasté avec une première demi-heure aboutie. Et la sortie de Kanté n'est pas qu'une simple coïncidence.
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Deschamps : "On a eu plus de mal après la sortie de Kanté''

Les joueurs : Tolisso a répondu présent

Il était lancé dans le grand bain, avec seulement une sélection au compteur. Et Corentin Tolisso s'en est tiré comme un grand. L'ancien Lyonnais a eu un impact considérable au milieu, dans les duels comme dans la transmission. Blaise Matuidi, si souvent critiqué, a lui aussi donné la meilleure des réponses avec son but magnifique. Raphaël Varane et Samuel Umtiti ont tenu le choc en défense centrale. Devant en revanche, la triplette Mbappé-Lacazette-Griezmann n'a pas convaincu. Du côté de la Bulgarie, il n'y a pas grand-chose à retenir. A part de l'agressivité, les Bulgares n'ont pas montré grand-chose malgré l'entrée plutôt réussie de Bozhidar Kraev en seconde période.
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Corentin Tolisso face à la Bulgarie

Crédit: Getty Images

Le facteur X : Lloris a fait oublier la Suède

Sa terrible erreur avait entraîné la défaite des Bleus en Suède au mois de juin (2-1) et mis la France dans une situation délicate. Hugo Lloris s'est admirablement rattrapé en Bulgarie avec une parade spectaculaire qui a suivi un premier ballon mal négocié. Le contexte était particulier pour le capitaine des Bleus sur un terrain particulièrement délicat pour les gardiens. Il a su le gérer avec brio. Et si les Bleus ont leur destin en main avant la réception de la Biélorussie mardi, ils peuvent lui dire merci.

La stat : 42

C'est une victoire historique pour des Bleus qui n'avaient pas gagné en Bulgarie depuis un match amical en 1932. Mais en particulier pour Didier Deschamps. Avec ce succès à Sofia, le sélectionneur français en est désormais à 42 victoires sur le banc de l'équipe de France. Soit une de plus que Michel Hidalgo et Raymond Domenech, avec qui il partageait le record avant ce déplacement à Sofia. DD est désormais le seul recordman. Ça force le respect.

Le tweet dont il faudra peut-être se souvenir

La décla : Didier Deschamps (sélectionneur de l'équipe de France)

C'était un combat, on a usé de qualités morales, mais c'est vrai qu'on doit être capable de faire mieux, de garder le ballon.

La question : Les choix de Deschamps ont-ils convaincu ?

Non, pas vraiment. Même si la sortie de N'Golo Kanté a clairement été préjudiciable pour le collectif tricolore, le 4-3-3 mis en place par le sélectionneur n'a pas vraiment permis d'exploiter tout le potentiel de l'attaque tricolore, alors que c'était l'un des objectifs de ce changement de schéma. Le choix de placer Alexandre Lacazette à la pointe de l'attaque, un poste tenu habituellement par un Olivier Giroud souvent performant en équipe de France, n'a pas porté ses fruits non plus. Tout n'est pas à jeter pour autant, et les Bleus ont évolué sur un terrain détrempé. Il faut relativiser.
Surtout, il ne faut pas s'arrêter sur la manière. Elle était clairement secondaire à Sofia, où les Bulgares étaient invaincus, où les Bleus étaient privés de cadres importants comme Paul Pogba et Laurent Koscielny, et où la pression du résultat était extrême tant un succès était indispensable dans la course à la qualification. Un traquenard attendait l'équipe de France et les Bleus ont pleinement atteint leur seul objectif : la victoire. Les équipes tricolores les plus talenteuses ont aussi dû en passer par là. Sans que cela les empêche de briller par la suite.
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L'équipe de France a signé une victoire capitale en Bulgarie

Crédit: Getty Images

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