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Ce que l'Italie doit mettre en œuvre pour réussir son "France-Ukraine"

Vincent Bregevin

Mis à jour 13/11/2017 à 20:37 GMT+1

QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2018 - L'Italie s'est mise dans une posture délicate en s'inclinant en Suède en barrage aller (1-0). Les Italiens devront renverser la situation lundi à Milan, dans un contexte qui n'est pas sans rappeler celui que la France avait connu face à l'Ukraine en 2013. Ils peuvent s'inspirer des Bleus pour tenter d'arracher leur billet pour la Russie.

Leonardo Bonucci motive ses coéquipiers lors du barrage aller en Suède

Crédit: Getty Images

Soixante ans. Pour retrouver la trace d'une Coupe du monde sans l'Italie, il faut remonter à 1958. Une éternité. La Squadra Azzurra, référence internationale avec ses quatre titres de championne du monde, n'est pas loin d'une élimination quasiment historique après sa défaite à Solna vendredi (1-0). Elle doit désormais renverser la Suède pour aller en Russie. Ça vous rappelle quelque chose ? Oui, la position des Italiens n'est pas bien différente de celle des Bleus au moment d'affronter l'Ukraine un soir de novembre 2013 après leur défaite à Kiev (2-0). On connaît la suite.

Une situation nouvelle pour l'Italie

Les Français avaient réussi l'exploit de renverser une situation des plus compromises pour composter leur billet pour le Brésil. Celle des Italiens est un peu moins inconfortable avec un seul but de retard. Mais elle n'en est pas moins inédite pour la Squadra Azzurra. Il y a bien eu le barrage face à la Russie pour la Coupe du monde 1998. Mais les Italiens étaient mieux lotis après le nul décroché à l'aller à Moscou (1-1), dans un match marqué par la toute première sélection de Gianluigi Buffon, avant leur victoire à Naples au retour (1-0).
Le but inscrit par Christian Vieri en Russie fait toute la différence avec le scénario qui attend les Transalpins lundi. Même si, par certains côtés, cette Italie rappelle un peu celle de 1997. "Ce n'était pas une grande équipe, ce n'était pas un contexte confortable et l'Italie avait un coach âgé, Cesare Maldini, se rappelle Mattia Fontana, journaliste pour eurosport.it. C'était assez similaire à la situation actuelle. Si l'on excepte le fait que l'Italie de 1997 était bien plus talentueuse." Mais sur ce type de rencontre, le talent ne fait pas tout.

San Siro doit jouer son rôle

L'atmosphère et l'ambiance créées par le public seront aussi essentielles pour permettre à l'Italie de renverser la situation. Les Français peuvent en témoigner. Ils avaient pu compter sur un Stade de France incandescent pour les pousser vers l'exploit face à l'Ukraine. De ce point de vue, jouer à Milan est plutôt une chance pour les Transalpins. "C'est probablement le meilleur stade pour jouer ce match", affirme Fontana. Les tifosi de San Siro devront donner cet élan populaire dont la sélection de Giampiero Ventura a tant besoin.
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San Siro lors du derby milanais en 2016-17

Crédit: Twitter

Car elle est au fond du trou après sa défaite en Suède, un peu comme la France après la déroute en Ukraine. "On manque dramatiquement de talent et d'expérience parmi nos jeunes joueurs, et nous n'avons pas un coach pour masquer les problèmes, comme Antonio Conte ou Cesare Prandelli savaient le faire", estime Fontana dans un discours proche de celui de l'ensemble des quotidiens italiens au lendemain du revers à Solna. Très critiquée, cette équipe d'Italie a plus que jamais besoin d'une union sacrée autour d'elle. De la Botte dans son ensemble, et de Milan en particulier.

Un héros improbable pour sublimer le collectif ?

Mais cette qualification, c'est d'abord aux joueurs d'aller la chercher sur le terrain. Et pour y parvenir, cette équipe d'Italie devra montrer autre chose que le jeu produit ces derniers mois. Lente et ses idées, parfois friable en défense, elle ne parvient pas à exploiter pleinement son potentiel. Ventura, qui a tenté un retour au 3-5-2 façon "blocco Juve" à Solna, devrait revenir à son traditionnel 4-2-4 pour ce match à quitte ou double. C'est d'autant plus probable qu'il sera privé de Marco Verratti, suspendu, dans l'entrejeu, et peut-être de Leonardo Bonucci, touché au nez, en défense.
L'Italie devra hausser le niveau de son collectif. Et, certainement, se trouver, un héros pour le sublimer. Il peut être improbable. Demandez à Mamadou Sakho. L'ancien Parisien avait été propulsé dans le onze de depart face à l'Ukraine en raison de la suspension de Laurent Koscielny, expulse à Kiev. Derrière, il avait signé un doublé pour propulser l'équipe de France au Brésil. C'était son jour de gloire. Un Italien devra peut-être vivre le sien pour que la Squadra Azzurra ne manque pas à l'appel de la grand-messe du football pour la première fois depuis 60 ans.
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FOOTBALL 2013 France - Ukraine (Sakho)

Crédit: Panoramic

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