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De la finale de l'Euro à la Russie, la route est droite mais la pente sera raide

Maxime Dupuis

Mis à jour 31/08/2016 à 16:39 GMT+2

COUPE DU MONDE 2018 - L’équipe de France fait sa rentrée jeudi soir en Italie pour un amical qui lancera officieusement les deux ans qui doivent emmener les Bleus au Mondial 2018. Mais sur la route de la Russie, Didier Deschamps et ses hommes vont croiser quelques obstacles qui pourraient leur faire regretter les deux années - souvent monotones - qui ont précédé l’Euro 2016.

Blaise Matuidi et Antoine Griezmann

Crédit: Panoramic

Un apéritif aux allures de dessert face à l'Italie, jeudi à Bari, et puis les Bleus se jetteront dans le grand bain. Les deux pieds en avant, du côté de Borisov où la Biélorussie les attend de pied ferme, mardi prochain. C'est là, un peu plus à l'ouest de la destination finale, que sera lancée la campagne de Russie. Avec, déjà, une obligation de résultat. Car, si la route vers l'Euro fut parfois longue et monotone (du moins sur le terrain…), celle menant à la Coupe du monde sera plus accidentée. En espérant que les obstacles ne se limitent, cette fois, qu'au rectangle vert.
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Pogba Deschamps

Crédit: Eurosport

De 23 à 13

Il ne faut pas être un brillant mathématicien pour se rendre compte qu'il est plus difficile de disputer une Coupe du monde qu'un Championnat d'Europe. Et pour cause, pour aller en France en juin, c'était un peu "open bar" : 23 places par le biais des qualifications, ça laissait beaucoup d'espoir à tout le monde.
Le début des éliminatoires de la Coupe du monde va rappeler les sélections nationales européennes à la réalité : avec la Russie, qualifiée d'office, il n'y aura que 13 tickets à composter pour... 54 nations.
Qui sera qualifié dans la zone Europe ?
  • Les premiers des 9 groupes de qualification seront automatiquement qualifiés pour le Mondial.
  • Les 8 meilleurs deuxièmes disputeront un barrage à l'issue duquel 4 nations se qualifieront.
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Tirage au sort Coupe du monde 2018 - Didier Deschamps

Crédit: AFP

L'équipe de France, qui n'a plus manqué la moindre compétition internationale depuis 1994 et la première - et jusqu'ici seule - Coupe du monde US de l'histoire, part avec le statut de favorite du groupe A. Les hommes de DD l'étaient déjà au moment du tirage au sort, effectué en juillet 2015, et leur été n'a fait que renforcer cet état de fait. Les vice-champions d'Europe auront la pancarte sur le dos. Pancarte que Suédois, Bulgares (des nations qui, clin d'œil de l'histoire, étaient dans le fameux groupe de qualification pour le Mondial 1994) et évidemment Néerlandais tenteront d'arracher aux Tricolores.
Si la Bulgarie, 77e nation au classement FIFA, ne fait plus peur à grande monde, elle ressemble - comme la Biélorussie - à une chausse-trape. La Suède, qui doit digérer l'après-Zlatan, et les Pays-Bas, en pleine reconstruction, ont des allures d'empêcheurs de tourner en rond. Et peut-être même un peu plus que cela. Même si les Oranje ont réussi l'immense exploit de rater le dernier Championnat d'Europe, les croiser est rarement une sinécure.
France FIFA RANKING GROUP A

Le piège du calendrier

L'autre adversaire des Tricolores et, surtout, de Didier Deschamps a un nom : calendrier. Pour les sélections, il est de plus en plus difficile de se faire une place au soleil. Des rassemblements raccourcis en raison de la toute puissance des clubs, des dates internationales de plus en rares... et voilà que le patron des Bleus a découvert, avec un plaisir probablement dissimulé, que les Bleus devront disputer deux rencontres capitales à des moments mal venus.
La première en toute fin de saison, le 9 juin en Suède, soit six jours après la finale de la Ligue des champions. Et l'autre, face aux Pays-Bas, au début de la suivante, le 31 août. Deschamps, joueur, a connu ces matches officiels du mois d'août. Ils n'ont jamais été simples. Deschamps, sélectionneur, va les découvrir. Pas sûr qu'il les adore. Surtout lorsqu'il voit l'état de forme disparate de ses hommes en cette rentrée 2016. Au moins, le boss des Bleus peut se consoler en se disant que tout le monde sera logé à même enseigne.
Le calendrier des Bleus

Le fantôme de Benzema

L'équipe de France a changé de statut et de visage durant le Championnat d'Europe. Arrivé avec des doutes plein les souliers, les Bleus ont quitté le Stade de France le 10 juillet la tête basse mais avec des certitudes nouvelles. Et de nouveaux tauliers, dont Antoine Griezmann est la tête de pont. D'ici la Russie, d'autres pousseront la porte pour entrer dans les murs bleus, parmi lesquels des petits jeunes (coucou Ousmane Dembelé) et… quelques anciens.
Raphaël Varane est déjà revenu, il devrait naturellement retrouver sa place en défense centrale. Karim Benzema, lui, n'en est pas là. Didier Deschamps a jugé que "ce n'était pas le moment" de permettre au Madrilène de réintégrer le groupe. Le reverra-t-on ? Seul le sélectionneur le sait. Une chose est certaine : quand Benzema reviendra de blessure et recommencera à empiler les buts avec le Real, le sujet reviendra irrémédiablement sur le tapis. Et sera, si Deschamps n’est pas disposé à le réintégrer pour des raisons qui lui sont propres, un caillou dans la chaussure du patron. Jamais pratique pour marcher. Surtout lorsqu’il faut rallier la Russie.
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Deschamps : "Pas le moment pour Benzema"

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