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France-Suède - L'antisèche: Quand ils sont moins rayonnants, ces Bleus gardent la gagne dans le sang

Cyril Morin

Mis à jour 12/11/2016 à 00:41 GMT+1

QUALIFICATIONS COUPE DU MONDE 2018 - Vainqueurs à l’arraché de la Suède (2-1) grâce à un but casquette, les Bleus ont déçu dans le jeu. Si séduisants face aux Pays-Bas, les hommes de Didier Deschamps sont retombés dans leurs travers : ne pas savoir manœuvrer face à des équipes au bloc-équipe bas. Notre antisèche.

Antoine Griezmann et Dimitri Payet

Crédit: Panoramic

Le jeu : 20 minutes de feu et puis… plus grand-chose

Les Bleus avaient démarré tambour battant. Du rythme, un Pogba dominant et des occasions à la pelle durant les vingt premières minutes laissaient penser que la troupe de Didier Deschamps passerait une soirée tranquille dans leur 4-2-3-1 (ou 4-4-2) habituel. Ce fut tout l’inverse.
Bien regroupés dans leur 4-5-1, les Suédois ont su faire le dos rond pour planter des banderilles en contre-attaque. Et c’est presque logiquement qu’ils ont ouvert le score tant les occasions les plus dangereuses étaient en leur faveur. Certes, la réaction des Bleus ne s’est pas faite attendre mais elle ne doit rien à un regain dans le jeu. Brouillons et en manque d’inspiration, les coéquipiers d’Antoine Griezmann ont emporté la mise sur un coup de pied arrêté et une boulette du gardien adverse, peut-être victime d’une faute. C’est symbolique des carences offensives des Tricolores ce vendredi.
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La frustration d'Antoine Griezmann face à la Suède

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Sidibé en difficulté, Payet décisif

Au moins, les Bleus ont pu compter sur leurs cadres. Derrière, le trio Lloris-Varane-Koscielny a maintenu les Bleus à flot grâce à des interventions souvent bien senties. Au milieu, Paul Pogba a commencé pied au plancher avant de baisser de rythme. Mais son but change la donne et le Français peut se targuer de deux matches consécutifs réussis avec le maillot frappé du coq. Devant, la paire Griezmann-Giroud n’a quasiment pas pesé et c’est bien de Payet, encore très en jambes, qu’est venue la lumière. Passeur décisif et buteur, le Hammer a porté la France sur ses épaules. En souffrance sur son côté droit, Sidibé n’est pas prêt de déloger Bacary Sagna de son poste de titulaire.
Côté suédois, c’est Forsberg qui a donné le tournis au Monégasque et s’est même permis d’ouvrir le score sur un coup franc qui sentait bon les années 2000 et les trajectoires improbables de Juninho. Fautif sur le but de Payet, Olsen ne rentrera pas au pays avec le sentiment du travail bien fait. Tout comme Kiese Thelin, entré en jeu, qui tenait l’égalisation au bout du pied en fin de match.
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Dimitri Payet (France-Suède)

Crédit: AFP

Le facteur X : Le contact Griezmann-Olsen

Oui, encore l’arbitrage. Sans lui, pas sûr que les Bleus s’en seraient sortis. Après un long centre de Sidibé, Antoine Griezmann, hors-jeu au départ de l’action, est allé disputer le ballon en l’air avec Olsen. Accrochage ou non, le gardien n’a pas pu se saisir de celui-ci. Et le cafouillage qui a suivi a permis à Payet de conclure l’action. Et aux Bleus de gagner. Avec un petit coup de pouce du destin.

La stat : 13

Comme le nombre de victoires des Bleus en 2016 jusqu’à présent. C’est simple, sur une année civile, les Tricolores n’avaient pas fait mieux depuis 2003.

Le tweet cyclo

La décla : Didier Deschamps (TF1)

On a beaucoup d’adversaires qui ne pensent qu’à défendre. Ça veut dire qu’on fait peur mais après il faut trouver des solutions.

La question : Entre la victoire et les difficultés, que retenir ?

Il n’y a peu le feu au lac, ni péril en la demeure. Loin, très loin de là. Comme l’a dit Didier Deschamps après le match, les Bleus vont passer "l’hiver au chaud". Avec un matelas de trois points et un plaid sur les épaules pour se couvrir contre les coups de froid. Trois points de plus, une place de leader et une année 2016 accomplie avec 13 victoires, record égalé. Tout va bien sur la planète bleue ? Pas totalement.
Cette soirée a confirmé une tendance de cette équipe de France, sauce Deschamps. La victoire est précieuse certes, mais le fond de jeu tarde encore à venir. Le formidable pouvoir offensif des Bleus semble enrayé et, comme lors de l’Euro face à la Roumanie, l’Albanie ou l’Irlande, cette équipe a du mal à faire sauter le verrou d’équipes bien en place, au bloc placé bas, et cohérentes en contre. Coriaces, les Suédois ont montré à quel point les Bleus dépendent des fulgurances de leurs individualités.
Alors, oui, seule la victoire compte. C’est même toute l’essence de cette équipe de Didier Deschamps. Il n’empêche, elle va devoir encore progresser dans l’animation collective pour s’éviter des accidents de parcours. Car, sans un peu de réussite, les Bleus pouvaient passer l’hiver sans matelas ni couverture. Avec le risque d’un gros rhume, heureusement évité.
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Dimitri Payet félicite Paul Pogba, buteur face à la Suède

Crédit: AFP

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