Que les Bleus se méfient : la Biélorussie, ce n'est jamais une partie de plaisir

Ils ne se connaissent pas depuis longtemps. Mais ont suffisamment eu l'occasion de se croiser pour savoir à quoi s'en tenir. Quand ils s'affronteront mardi à Borisov, Français et Biélorusses disputeront leur cinquième duel en six ans. Si le prestige était au rendez-vous, on parlerait volontiers de classique. Il n'en est rien. Mais cela ne change rien à l'affaire : pour les Bleus, les duels face à la Biélorussie sont souvent compliqués.

Leur premier duel, un soir de septembre 2010, a eu le goût du néant... pour les Bleus. Moins de trois mois après Knysna, quelques semaines après une défaite inaugurale mais amicale en Norvège (2-1), Laurent Blanc ouvre son ère officielle au Stade de France par un revers. Les fortes têtes de Knysna ont été punies, les suiveurs sont revenus. Mais le résultat ressemble à l'Afrique du Sud. Un non-match et un scénario catastrophe avec une défaite concédée à la 86e, sur un but de Kis Kislyak. Blanc imite Houllier en 1992 et débute son mandat par deux défaites.

Laurent Blanc et la Biélorussie, ça n'aura jamais été une affaire qui roule. En juin 2011, les Bleus ont redressé la barre et commencent à oublier les affres de 2010. Mais à Minsk, dans un stade d'une autre époque et à un moment où l'essentiel des Tricolores se verraient mieux en vacances que sur le pré, l'équipe de France concède un piètre nul (1-1). Les Bleus sont incapables de produire du jeu, Mamadou Sakho, titularisé pour la première fois, passe à côté et Eric Abidal ouvre le score contre son camp. Florent Malouda égalisera quelques minutes plus tard. Pas de quoi partir en Ukraine et en Pologne, pour deux derniers matches amicaux cette saison, avec le sourire.

Peut-être le match le plus "simple" des Bleus face aux Biélorusses. Une victoire 3-1 au Stade de France sans trop d'histoire, même si, revenus à 2-1 à vingt minutes de la fin, les Biélorusses auraient pu faire douter les Bleus. Mais c'était sans compter sur Franck Ribéry. Ce soir-là, le Munichois est intenable. Et récite une partition sans fausse note. Devant, Giroud et Benzema - aligné sur le côté - ont vendangé. Pas Jallet, buteur sur un centre-tir aussi inattendu que sublime. Pour sa première comme sélectionneur au Stade de France, Didier Deschamps peut être satisfait.

Le 10 septembre 2013 est une des soirées les plus étranges de l'ère Deschamps. Les Bleus vont s'imposer en Biélorussie en passant par tous les états. A la rue, ou pas loin jusqu'à l'heure de jeu, les Français - menés 2-1 au moment où Samir Nasri est lancé par DD (61e) - vont redresser la barre et finalement s'imposer 4-2 à Gomel. Dans la douleur. Au figuré… comme au sens propre pour Hugo Lloris, malade ce soir-là et auteur de sa pire prestation sous le maillot de l'équipe de France. Les sauveurs ? Samir Nasri et Franck Ribéry, encore lui. Patrice Evra, remplaçant, aura aussi joué un rôle prépondérant en remettant toute la troupe dans le bon sens à la pause. Mardi, Evra ne sera pas là. Pas plus que Samir Nasri et Franck Ribéry. A la relève de faire de la visite de Borisov une balade de santé.