Allemagne - Ecosse (2-1) : Grâce à Müller, l’Allemagne démarre sa campagne du bon pied

L'Allemagne peut souffler. Quatre jours après sa défaite en match amical face à l'Argentine (2-4), la Nationalmannschaft a repris quelques couleurs après son court succès face à l'Ecosse (2-1), dimanche soir, au Signal Iduna Park de Dortmund. Un succès en demi-teinte pour les champions du monde qui ont affiché deux visages: un séduisant en première période et un plus mitigé après la pause. Secouée par une valeureuse Ecosse qui est parvenue à arrracher l'égalisation après l'heure de jeu (Anya, 66e), la Mannschaft s'en est donc remise à son Thomas Müller national pour aller chercher trois points. Grâce à un nouveau doublé (18e,70e), le joueur du Bayern Munich a permis à sa sélection de débuter sa campagne de qualifications à l'Euro 2016 par un succès qui restera comme précieux. 

Face à une équipe d'Ecosse complètement étouffée en première période, l'Allemagne, très inégale d'une mi-temps à l'autre, a affiché les mêmes problèmes déjà aperçus face à l'Argentine de Gerardo Martino en milieu de semaine. A savoir des soucis physiques passée l'heure de jeu, où Kroos et Kramer ont plongé dans l’entrejeu, des imprécisions techniques dans les 20 mètres adverses et surtout des problèmes défensifs assez importants. La charnière centrale, composée de la doublette Jérôme Boateng-Benedikt Höwedes, lente et mal coordonnée a eu un mal fou à contrôler le jeu en contre des hommes de Gordon Strachan.

Reus touché à la jambe gauche

Portés par le duo offensif Ikechi Anya et Steven Naismith, les Ecossais ont joué avec le cœur comme s’y attendait Joachim Low. Le sélectionneur allemand, qui n’avait pas manqué de vanter les qualités retrouvées de ses adversaires, en conférence de presse, se méfiait particulièrement de cette rencontre d’ouverture. Et il avait bien raison. Seule la maladresse a empêché les "Boys" de Strachan de revenir d’Allemagne avec un meilleur résultat dans leur besace. Leur engagement a énormément posé de problèmes aux hommes d’un "Jogi" Low, pas pressé de faire des changements. En fin de rencontre, ce surplus d’envie a été fatal au malheureux Marco Reus, qui a vu sa cheville gauche, déjà meurtrie en juin dernier (déchirure partielle), de nouveau vriller après avoir reçu un mauvais coup lors d'un duel avec Charlie Mulgrew (90e).

Sans véritable attaquant au coup d’envoi, l’Allemagne a manqué de présence physique dans le camp adverse. Souvent désaxé, Mario Götze, à qui Low avait confié le rôle de faux numéro 9, n’a pas assez pesé sur la rencontre et sur la lente charnière centrale Martin-Hanley. Le joueur du Bayern Munich, qui a souvent permuté avec Thomas Müller dans ce rôle, a pourtant essayé de bien faire. Mais un soupçon d’imprécision et un David Marshall de gala n’ont pas aidé le héros du Maracaña à oublier les nombreux sifflets venus des tribunes du Signal Iduna Park. Au jeu du héros, c’est encore Thomas Müller qui a gagné. Le nouveau doublé inscrit par le Munichois lui offre un statut d’incontournable pour la nouvelle étape que va vivre l’Allemagne ces prochains mois. Sans Sami Khedira, Bastian Schweinsteiger  et Matts Hümmels, cette Allemagne est moins forte et surtout prenable. A elle de trouver les solutions pour s’éviter de nouvelles frayeurs.