Avec la Suède, Zlatan Ibrahimovic rêve de s'offrir une dernière danse en France

Que peut encore donner Zlatan Ibrahimovic à l'équipe nationale suédoise ? A priori, pas grand-chose de plus que ce qu'il ne lui a déjà apporté. Fort de ses 56 buts avec la sélection scandinave, l'avant-centre du PSG est déjà le meilleur buteur de l'histoire de la Suède devant les légendes Rydell, Nordahl et Larsson. Henrik Larsson, d'ailleurs, dont il égalera le nombre de sélections ce samedi, s'il joue face à la Russie (106). En Suède, le "Z" n'a plus rien à prouver. Son livre autobiographique est un best-seller et on vend au pays des timbres à son effigie depuis l'an dernier.

Appelé par le sélectionneur Erik Hamren pour les deux matches qualificatifs à l'Euro 2016 contre la Russie, ce samedi à Moscou, puis face à l'Autriche, mardi à Solna, Zlatan a pourtant un dernier joli coup à jouer. Deuxièmes du groupe G, quatre longueurs derrière le leader autrichien mais aussi quatre points devant le troisième (la Russie), les Suédois, sauf faux pas, sont sur la route d'une cinquième participation consécutive à l'Euro.

Sauf coup de théâtre, la star incontestée de la Ligue 1 quittera le PSG à l'issue de la saison actuelle, sa quatrième sous le maillot parisien. Le géant suédois, qui terminera son contrat à Paris en juin 2016, pourrait néanmoins prolonger de quelques semaines son aventure sur les pelouses françaises, qu'il connait désormais si bien. En participant à son quatrième Euro avec la Suède, Zlatan peut s'offrir un challenge de taille, mais à la portée de son immense talent : emmener ses coéquipiers au-delà des quarts de finale et faire mieux qu'en 2004 quand la Suède, dont il était déjà le leader offensif, fut éliminée aux tirs au but par les Pays-Bas aux portes des demies.

Il faut dire que l'ancien Milanais entretient une relation particulière avec la compétition européenne. Il est l'un des rares joueurs à avoir marqué lors de trois championnats d'Europe consécutifs, ce qui veut dire beaucoup de sa régularité au plus haut niveau lorsque qu'on sait que trois éditions de l'Euro s'étalent sur huit ans. Une éternité dans une carrière de footballeur professionnel. En 2004, Ibra score deux fois, mais marque surtout les esprits en trompant Gianluigi Buffon, le gardien de l'Italie, d'une sublime aile de pigeon en pleine lucarne. Quatre ans plus tard, il récidive et marque deux nouveaux buts lors de la phase de groupes face aux champions en titre grecs et contre le futur vainqueur de la compétition, l'Espagne.

Après avoir annoncé l'arrêt de sa carrière internationale une première fois en 2008, puis une seconde en 2009, déçu de la non-qualification de la Suède pour la Coupe du Monde 2010, Zlatan Ibrahimovic rempile et joue l'Euro 2012. Il y marque une nouvelle fois deux buts en phase de groupe face à l'Ukraine, pays organisateur, puis contre la France. Nul doute qu'en 2016, il voudra récidiver. Une dernière fois. Lui et ses compagnons de route de la "génération Zlatan" (Isaksson, Sebastian Larsson, Källström, Elamander) auront une ultime opportunité de faire vibrer leur pays. A 34 ans, le génial attaquant s'offrira un dernier baroud sur les pelouses françaises. Sous le maillot d'une sélection dont il est déjà devenu l'une des plus grandes légendes. Cette belle fin de saga, écrite d'avance, débute ce samedi, à Moscou, face à la Russie. Avec Zlatan, numéro 10 et capitaine, dans son rôle de toujours : le rôle principal.