Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Pourquoi l’Euro 2016 arrivera à point nommé pour la Belgique

Alessandro Pitzus

Mis à jour 13/10/2014 à 15:34 GMT+2

Disposant d’une équipe extrêmement talentueuse, la Belgique est redevenue une nation majeure. A 20 mois de l’Euro 2016 en France, les Diables Rouges continuent de progresser et se posent déjà comme l’un des favoris naturels de la compétition.

Eden Hazard (Belgique)

Crédit: AFP

Hazard, Kompany, Courtois, Mertens, Lukaku (et bien d’autres), la Belgique ne peut pas se plaindre, sa sélection a du talent à revendre. Et pas qu’un peu. Depuis la Coupe du monde 1986 et sa 4e place, jamais la Belgique n’avait connu une génération si talentueuse. Les années de galère, les déceptions successives, c’est terminé. La Belgique a mangé son pain noir pendant très longtemps, sa sélection ne pense plus qu’à une chose : briller.
Si le dernier Mondial au Brésil a laissé les supporters belges sur leur faim, les hommes de Marc Wilmots leur ont également ouvert l’appétit. Des espérances qui doivent se transformer en succès lors de l’Euro 2016. Gagner la compétition ? Pourquoi pas. Sur le papier, la Belgique dispose d’une équipe pleine de qualités. Marc Wilmots, le sélectionneur, n’a pas encore trouvé l’équilibre parfait mais il y travaille. Les deux prochaines années devraient permettre aux joueurs belges d’emmagasiner de l’expérience. La Belgique a tout pour être redoutable.

Une équipe talentueuse mais très jeune

Marc Wilmots peut dormir sur ses deux oreilles. L’ancien international a de quoi faire pour composer une équipe compétitive. Hazard, Januzaj, Lukaku, Benteke, Origi ont moins de 25 ans et confirment tout le bien que l’on pense d’eux. Mais les Belges sont jeunes, ils sont encore un peu trop tendres. Avec ses 28 ans, Vincent Kompany est l’un des joueurs les plus "âgés" du groupe, au même titre que Thomas Vermaelen (28 ans). Si les Diables Rouges ne manquent pas de qualités techniques, l’expérience, en revanche, a fait défaut à la Belgique lors des derniers mois. Marc Wilmots aimerait avoir à sa disposition quelques joueurs trentenaires qui ont une certaine science de la roublardise. En France, certains joueurs auront 30 ans (Kompany, Vermaelen) et d’autres seront bien plus matures (Mirallas, Dembélé, Mertens et Vertonghen seront proches de la trentaine).

Des cadres qui évoluent chez les cadors de la Premier League

Cela fait désormais quelques années que l’Angleterre garde un œil très attentif sur le vivier de talents qu’offre la Belgique. Les fameux "scouts" de Premier League se sont régalés, ceux de Chelsea ont même fait une véritable razzia. Hazard, Courtois, Lukaku, De Bruyne portent ou ont porté le maillot des Blues. Tottenham aussi s’est "belgisé" en recrutant Vertonghen, Chadli et Dembélé. La plupart des internationaux évoluent dans les clubs huppés du Royaume. En PL, les Belges ne font pas de la figuration, la plupart sont titulaires et tiennent un grand rôle dans leurs clubs respectifs. Courtois, considéré comme le meilleur gardien du monde, garde la cage de Chelsea. Hazard est le leader offensif des Londoniens alors que Kompany est capitaine de Manchester City depuis plus de quatre ans. Benteke, qui n’est pas le moins talentueux, évolue pour l’instant à Aston Villa en attendant que les grosses écuries se penchent sur son cas. Ces joueurs jouent dans le meilleur championnat du monde selon les observateurs, il est donc normal de les voir en constante progression. Par ailleurs, Nainggolan (AS Roma) et Mertens (Napoli), qui jouent en Italie, montent en puissance en club et en sélection.

Des postes quasiment tous doublés

La Belgique, ce n’est pas simplement un onze. Si Hazard, Courtois et Kompany sont irremplaçables, Marc Wilmots dispose de nombreuses solutions pour faire face à d’éventuels forfaits ou méformes de tels ou tels joueurs. Avec son 4-3-3, le sélectionneur des Diables Rouges reste fidèle à son projet de jeu qui se veut offensif et résolument tourné vers l’avant. Gardiens, défenseurs, milieux, attaquants, Wilmots a un effectif riche, les alternatives ne manquent pas. Les postes sont doublés et parfois même triplés. Avec autant de talents, les titulaires habituels sont obligés de maintenir un niveau de forme élevé car en cas de baisse de régime, le sélectionneur n’hésitera pas à relancer des joueurs et à en mettre d’autres sur le banc. La concurrence est constante, ce qui maintient un certain degré de performance.

L’unique faiblesse apparente : les latéraux

Les latéraux complets, à la fois bon défensivement et offensivement, sont devenus une denrée rare. Peu d’équipes en disposent et la Belgique connait le même problème que beaucoup d’autres sélections. Si les Belges arrivent à former de bons joueurs à quasiment tous les postes, ils n’ont pas encore réussi la bonne formule pour les latéraux. Van Damne, seul vrai spécialiste du poste, est souvent appelé mais rarement titulaire. Pour pallier ce manque, Wilmots a choisi de replacer des défenseurs centraux sur les côtés. Il n’est pas le premier à procéder ainsi. Alderweireld et Vertonghen, habitués à jouer dans l’axe en club et formés comme des défenseurs centraux, sont obligés de jouer à des postes où ils ne sont pas forcément à l’aise. Les deux joueurs n’ont pas été irréprochables au Brésil mais difficile de tout leur reprocher. Ils dépannent, ils n’ont pas le choix, Wilmots non plus d’ailleurs.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité