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Qualifications Euro 2016 - Italie : Antonio Conte n’a pas de certitudes mais il a des idées

Loïc Tanzi

Mis à jour 09/09/2014 à 16:16 GMT+2

Gestion des anciens, collaboration avec les clubs, tactique et comportement, Antonio Conte a déjà commencé à reconstruire une sélection à qui il veut inculquer la gagne, après une Coupe du monde calamiteuse.

Première rencontre d'Antonio Conte avec l'Italie - 09/2014

Crédit: Panoramic

Après la victoire en match amical de l’Italie face aux Pays-Bas (2-0), jeudi, Antonio Conte passe aux choses sérieuses avec la Squadra Azzurra, mardi. Premier match de qualifications pour l’Euro 2016 et premier test en Norvège. L’occasion d’instaurer encore un peu plus sa philosophie.

Avec l’Italie comme avec la Juventus

Triple champion d’Italie en titre avec la Juventus, Antonio Conte a décidé de faire confiance à son 3-5-2 avec la sélection. Un peu par défaut. Faute de joueurs de classe internationale, l’entraîneur souhaite mettre en place un système qui doit mettre les joueurs en confiance. Une stabilité appréciée par les Transalpins après les changements de systèmes récurrents sous Prandelli. Reste la question de savoir comment les joueurs vont réagir. Ce 3-5-2 équilibre l'équipe mais est très exigeant physiquement, notamment pour les latéraux, et demande du temps. Avec seulement trois ou quatre jours de rassemblement tous les deux mois, Antonio Conte va devoir trouver les solutions pour que l’adaptation se fasse rapidement.
L’Italien a eu un début de réponse, jeudi, après le match face aux Pays-Bas : En six entraînements, les gars ont compris l'idée de jeu et l'ont épousée. Un entraîneur peut avoir mille idées, ce sont les joueurs qui font la fortune ou la ruine des entraîneurs. Ce match est la démonstration que l'organisation exalte le talent, cela ne peut pas être l'inverse pour nous, pas encore, pas maintenant. Une manière de prévenir ses joueurs que le système est plus important que les hommes, et qu’il n’hésitera pas à se passer de certains au profit d’autres, peut-être moins talentueux, mais qui accepteront la tactique.
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Mattia De Sciglio et Matteo Darmian symboles du nouveau système d'Antonio Conte avec l'Italie - 2014

Crédit: Panoramic

Le comportement, pilier de la sélection

Avant Antonio Conte, Cesare Prandelli, sélectionneur très apprécié en Italie, avait déjà placé le comportement en tête des éléments à réunir pour prétendre à une place avec l’équipe nationale. Pourtant, l’ancien entraîneur de la Fiorentina a toujours fait confiance à Mario Balotelli, certain de réussir à tirer, avec le temps, tout le potentiel de l’attaquant. Sans réussite puisque son comportement a une nouvelle fois été pointé du doigt au Brésil. La première grosse décision sportive de Conte a été d’écarter Mario Balottelli jusqu’à nouvel ordre. Même si le sélectionneur ne l’avoue pas ouvertement.
"Je n’envoie aucun message en particulier aux joueurs avec cette liste, a-t-avancé en conférence de presse. Il y a ce groupe en place, mais tout peut changer. Je veux juste faire comprendre à tous, les priorités de la sélection et comment se comporter en fonction de ces priorités." En clair, l’attaquant de Liverpool sait qu’il lui faudra être intraitable sur et en dehors du terrain en club pour prétendre à un retour en sélection. Vendredi, l’Italie avait changé d’avis après avoir critiqué Antonio Conte sur son choix. Pour la simple et bonne raison que Simone Zaza et Ciro Immobile, titulaire contre les Pays-Bas ont réalisé une superbe performance. "Les deux attaquants ont déjà plus couru que la carrière entière de Mario Balotelli", écrivait même la presse italienne.
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FOOTBALL 2013 Italie - Balotelli et Pirlo

Crédit: Panoramic

Ne pas se séparer des anciens

Après le calvaire subi par la sélection au Brésil, Andrea Pirlo et Gianluigi Buffon avaient fait part de leur envie de mettre fin à leur carrière internationale. Mais avec l’arrivée de leur ancien entraîneur à la Juventus, les deux monuments italiens sont revenus sur leur décision. Un choix surprenant, surtout lorsque l’on sait qu’Antonio Conte compte faire de Salvatore Sirigu son numéro 1 à long terme. Mais derrière cette décision, le sélectionneur veut montrer qu’il compte s’appuyer sur des hommes en qui il a confiance pour faire passer son message dans le vestiaire. Ainsi Giovinco, Osvaldo et même Quagliarella, qui ne jouaient pas beaucoup à la Juventus, font partie de sa première liste car ils connaissent les méthodes de travail du sélectionneur.
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Andrea Pirlo et Gianluigi Pirlo avec l'Italie - 2014

Crédit: Panoramic

Relancer l’équipe nationale en augmentant le nombre d'Italiens en Serie A

Depuis son intronisation, Antonio Conte a martelé son envie de travailler avec les clubs italiens. "Je veux collaborer avec toutes les composantes du football italien. C’est essentiel d’avoir des confrontations directes et sincères entre les clubs et l’équipe nationale." Son premier défi est de permettre à plus de joueurs italiens d’évoluer en Serie A. Actuellement, les clubs italiens ne possèdent que 30% de nationaux dans leur équipe. Inacceptable pour Antonio Conte. "Il y a trop d’étrangers dans le championnat pour que la Squadra Azzura se porte bien, a-t-il déclaré. Il y a des matchs de championnat où seulement deux ou trois Italiens sont alignés. Ça ne va pas, les clubs doivent faire un effort." On ne sait pas encore comment Antonio Conte compte s’y prendre, mais une chose est sûre, Carlo Tavecchio, le nouveau président de la Fédération Italienne, lui a assuré que les choses allaient changer. C’était même une des conditions accordées à l’ancien entraîneur de la Juventus pour prendre les rênes de la Squadra Azzurra.
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Gonzalo Higuain, attaquant argentin évoluant à Naples - 2013/2014

Crédit: Panoramic

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