Vainqueurs de l'Ukraine, les Bleuets confirment leur réveil

Décidément, c'est la mode avec les Bleuets. Comme ce week-end, la France a gagné. Comme il y a trois jours (1-2), elle a marqué deux buts, cette fois sans en encaisser mardi soir sur le terrain de Strasbourg (2-0). Mais, comme en Ecosse, les joueurs de Pierre Mankowski ont souffert. Surtout au cours d'une première période terne où les deux équipes se sont neutralisées et où l'on a bien cru au match piège. Comme en Islande.

Mais ça, c'était avant. Car, après la pause, les Bleuets ont accéléré dans le sillage d'un très grand Corentin Tolisso et l'Ukraine a fini par céder. Avec six points en deux matchs, les Espoirs se relancent dans la course à la qualification mais reste à 5 unités des leaders islandais, auteur d'un nul (0-0) en Ecosse.

Sept minutes. C'est le temps qu'il aura fallu à la France pour se mettre à l'abri, grâce aux deux chefs d'œuvre offensifs des Bleuets. D'abord individuel, lorsque Thomas Lemar, servi loin des buts ukrainiens par Rabiot, s'est avancé sur une trentaine de mètres avant de déclencher une merveille de frappe du gauche qui a trompé Bushchan (69e).

Puis collectif, lorsque Tolisso est allé récupérer le ballon dans les pieds de Myshnov à 35 mètres des buts de Bushchan avant de fixer Buts jusqu'où tout dernier moment. Son décalage pour Rabiot est une perfection, sublimée par le réalisme du milieu parisien, précis pour la première fois de la rencontre (76e). Au bon moment.

Le reste de la rencontre a été plus que compliqué pour Rabiot, souvent à contre-temps et auteur de pas mal de passes ratées. Tout le contraire d'un Corentin Tolisso dans la lignée de sa performance du week-end en Ecosse. Impressionnant dans son rayonnement, présent aux quatre coins du terrain, précis dans ses transmissions, juste à la récupération, le Lyonnais a justifié les récents dires de Mankowski dans L'Equipe : " Tolisso, c'est le maître du milieu de terrain, c’est un régulateur défensivement et offensivement, il amène le plus."

Un plus qui a clairement soulagé l'équipe de France en deuxième partie de première période lorsque les Bleuets ne réussissaient plus à tenir le ballon, après avoir beaucoup vendangés (6e, 10e, 12e, 25e, 41e). D'ailleurs, sans un Mike Maignan vigilant (31e, 38e, 62e), les joueurs de Serhiy Kovalets auraient pu ouvrir le score.

A cet instant, Viktor Kovalenko, le meneur de jeu star de cette sélection espoir, posait de gros problèmes à la défense française, par ses déplacements et la justesse de ses passes. Mais l'ouverture du score française a complètement éteint l'Ukraine, bien partie pour terminer dernière de ce groupe 3. Et qui relance totalement l'équipe de France espoir.