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JO 2016 - Le Sommer: "Avoir un état d'esprit de tueuses"

ParAFP

Mis à jour 13/08/2016 à 00:36 GMT+2

JO 2016 - Eugénie Le Sommer, attaquante de l'équipe de France, va vivre à 27 ans à Rio sa deuxième campagne olympique. Souvent frustrée, jamais couronnée en sélection, elle attend de toute l'équipe un "état d'esprit de tueuses" pour enfin franchir un cap.

Eugénie Le Sommer lors de France-Chine - 2016

Crédit: Panoramic

Vous restez sur une série de compétitions officielles frustrantes, un cap que vous n'arrivez pas à franchir. Avez-vous analysé collectivement ce qui fait défaut à l'équipe: fraicheur, réalisme, expérience?
E.LS. : C'est un peu de tout ça... Mais on a manqué aussi de chance par moment. On prenait un poteau sortant, alors que les autres avaient poteau rentrant. On encaissait un penalty dans les dernières minutes. On essaye de faire en sorte que la roue tourne et que la chance soit de notre côté à l'avenir. Il faut persévérer. On sera forcément récompensé, si l'on fait tout ce qu'il faut pour y arriver. Toutes ces années, on a emmagasiné l'expérience qui nous permettra de franchir ce palier.
Vous aurez vécu quatre semaines ensemble au jour de votre premier match à Rio, est-ce suffisant?
E.LS. : Oui, quatre semaines d'entraînement au quotidien pour travailler les automatismes, que ce soit tactique, technique, physique, c'est bien. Et puis, à chaque match amical, on a essayé de bosser pour bien s'entendre sur le terrain. En plus, on est 11 Lyonnaises sur les 18 sélectionnées. On a forcément des automatismes que l'on retrouve en sélection. C'est plus facile de se trouver sur le terrain.
Philippe Bergeroo vous suit depuis trois ans. Avez-vous trouvé votre rythme de croisière, votre système de jeu idéal?
E.LS. : C'est vrai qu'aujourd'hui, on comprend plus ses attentes. On a eu le temps de travailler le système de jeu. On a évolué d'un 4-4-2 vers un 4-3-3 ou 4-2-3-1. Il tente des choses, s'adapte aux filles qu'il a à disposition. Je ne peux pas dire comment on jouera aux Jeux, mais on aura tout préparé. On sera prêtes quelque soit le système.
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Philippe Bergeroo, sélectionneur de l'équipe de France

Crédit: AFP

Lors de vos dernières sorties, l'équipe a souvent pêché par son inefficacité en attaque. La préparation vous a-t-elle permis de remédier à vos lacunes?
E.LS. : On a fait beaucoup de travail devant le but. Le coach a pris conscience du fait que c'était peut-être insuffisant, avant. Après, l'attaque passe aussi par toute l'équipe, pas seulement les attaquantes. C'est aussi au milieu d'accompagner les actions. Sur les coup de pieds arrêtés, on a besoin des défenseuses pour jouer de la tête. C'est à l'ensemble de l'équipe d'avoir un état d'esprit de tueuses, de vraiment chercher le but. Mais je pense que ça viendra tout seul.
Vous êtes tombées dans un groupe particulièrement relevé. Comment imaginez-vous votre parcours?
E.LS. : Il faudra d'abord sortir de notre groupe, où il y a la Colombie, la Nouvelle-Zélande, et les Etats-Unis, championnes du monde et olympique en titre. La Colombie nous a battues au dernier Mondial en phase de poule. Elles en sont à nouveau capables, même si on est supérieures. On s'attend à trois matches difficiles avec un gros pressing. Après c'est quart direct, où il y aura forcément l'Allemagne, le Canada, le Brésil... Les Jeux, c'est beaucoup plus dur qu'une Coupe du monde. Il y a moins d'équipes et un niveau plus homogène, vraiment très très élevé.
Le parcours des garçons à l'Euro-2016 vous a-t-il inspiré, notamment en prenant vos quartiers à Clairefontaine après leur départ?
E.LS. : On se voit à leur place. Quand on voit l'engouement que leur parcours a suscité, ça nous donne envie de le vivre maintenant. Même si on ne sera pas en France. Mais on pense à 2019 (la Coupe du monde en France, ndlr)... Ce serait juste énorme d'être au sommet, avec un public qui nous soutient comme les garçons. On sait que c'est possible. On a réuni 30.000 personnes à Rennes pour un match amical. Les gens nous suivent de plus en plus. Nos matches sont diffusés, on a des retours positifs sur l'équipe, le jeu qu'on produit. A chaque compétition, on franchit une étape depuis 2011.
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