Benzema joueur de l'année, c'est plus logique que certains votes invraisemblables
Mis à jour 16/12/2014 à 21:09 GMT+1
Le détail du vote des meilleurs entraineur et joueur de l'année 2014 laisse apparaître comme chaque année quelques bizarreries et autres choix improbables. Entre copinage, rancœur et chauvinisme.
Le mois de décembre : ses fêtes, sa neige, ses repas interminables, ses crises de foie et ses palmarès. Comme chaque année, France Football a dévoilé le sien : Karim Benzema a reçu le trophée du meilleur joueur français en 2014 et Rudi Garcia celui du meilleur entraineur. Et comme chaque année, le mode de scrutin (ce sont les anciens vainqueurs qui désignent leur successeur) laisse fleurir quelques perles. Entre votes improbables, copinage à peine masqué et rancœur tenace.
Ribéry a beaucoup d'amis
Objectivement, il semble difficilement justifiable de faire figurer Franck Ribéry parmi les cinq meilleurs joueurs français de l'année. Qu’il en fasse partie, c’est une évidence. En 2014, beaucoup moins. Victime de blessures à répétition, le milieu du Bayern a très peu joué et ne s'est que rarement montré décisif. Pourtant, Karim Benzema, Zinedine Zidane et Thierry Henry, trois hommes qui l'ont côtoyé sur le terrain, lui ont accordé quelques points. L'avant-centre madrilène l'a même classé deuxième. Quand les liens d'amitié prennent le dessus sur le jugement objectif, le résultat du scrutin est forcément faussé. Pas de souci, en revanche, pour Gourcuff qui n'a pas cité Ribéry… Georges Bereta l'a classé troisième avec cette justification surréaliste : "Avec Ribéry, on aurait gagné la Coupe du monde !" Peut-être, et alors ?
Ribéry vote… Henry !
Franck Ribéry n'a pas dû tergiverser bien longtemps à l'heure d'établir sa hiérarchie personnelle. Le Munichois n'a couché que trois noms : Benzema, logique, Nasri, pourquoi pas… et Henry ! Ribéry a donc préféré voté pour un joueur de MLS, à la carrière certes exceptionnelle mais là n'est pas le sujet, plutôt que pour un champion d'Italie (Pogba) ou un champion d'Europe (Varane) ayant joué la Coupe du monde. Là-encore, le copinage n'est sans doute pas très loin.
Bereta, Revelli et Herbin, les chauvins
Après le copinage, le chauvinisme. Et dans ce domaine, les Stéphanois sont très forts. Georges Bereta, ancien génial ailier gauche de l'ASSE, n'a pas hésité à placer tout en haut de son classement Stéphane Ruffier tout en oubliant Benzema dans son top 5. "Les habitués de Geoffroy-Guichard seront de mon avis", se justifient-ils. Sans doute mais le scrutin désigne le meilleur joueur français, pas le meilleur Stéphanois. Hervé Revelli, ancien buteur des vertes années stéphanoises, place le portier des Verts au deuxième rang derrière Benzema. Robert Herbin, coach emblématique des Verts, est le seul à élire Christophe Galtier comme le meilleur entraineur français de l'année. Et l'assume : "Je reste stéphanois. " Cela a le mérite d'être clair. Ancien idole du Parc des Princes, Vincent Guérin est le seul à avoir voté pour Gameiro, lui aussi ancien Parisien. Monégasque de cœur, Amoros n'a, lui, pas oublié Kurzawa…
Vieira et Zidane n'avaient pas vraiment le choix
Entraineur des U21 de City, Patrick Vieira n'avait plutôt pas intérêt à oublier Samir Nasri dans son classement. Il l'a positionné juste derrière Benzema. Zidane, en charge de la Castilla à Madrid, a logiquement opté pour un duo Benzema-Varane en tête de son classement. Benzema, lui aussi, a voté pour son équipier, Raphaël Varane.
Girard oublie son prédécesseur
Francis Smerecki et René Girard sont les seuls entraineurs à ne pas avoir donné de point à Rudi Garcia. L'actuel coach du LOSC a préféré voter, entre autres, pour Alain Casanova. Tiens, tiens mais qui avait précédé René Girard sur le banc à Lille ? Un certain Rudi Garcia. Sans doute une simple coïncidence.
Jeandupeux n'a pas compris le règlement
Daniel Jeandupeux n'a sans doute pas tout à fait saisi le principe du scrutin à savoir élire le meilleur entraineur français de l'année. L'ancien du Mans a décidé de ne pas attribuer de première place. Sa justification est ubuesque : "A chaque match, l'OM me régale. Mais comme Bielsa est inéligible, je laisse la première place libre." Et pourquoi pas Mourinho, Simeone, Löw et Sabella histoire de ne voter pour personne.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Télécharger
Scannez ici
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité