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Selon la presse anglaise, le Maroc avait remporté le vote pour l'organisation du Mondial 2010

Florian Maussion

Mis à jour 07/06/2015 à 13:15 GMT+2

FIFA – Selon le Sunday Times, le vote d'attribution pour le Mondial 2010 a été manipulé pour faire triompher l'Afrique du Sud, alors que le Maroc avait remporté le scrutin avec deux voix d'avance.

FIFA-Headquarter

Crédit: AFP

L'Afrique du Sud a-t-elle remporté la Coupe du monde 2010 à la régulière? Une semaine après la révélation, par le président de la Fédération sud-africaine, d'un versement de 10 millions de dollars à la FIFA en 2008, le Sunday Times ajoute un nouvel élément à charge. Selon le quotidien, le vote du 15 mai 2004, qui a consacré l'Afrique du Sud par 14 voix contre 10 pour le Maroc, a été manipulé. Citant un enregistrement en 2009 d'Ismail Bhamjee, ancien membre du comité exécutif de l'instance, il avance que le Maroc avait remporté le vote avec deux voix d'avance sur l'Afrique du Sud.
"J'en ai parlé avec tout le monde, nous sommes tous collègues vous savez… Nous avons vu, qu'en réalité, le Maroc avait gagné de deux voix", avait déclaré d'Ismail Bhamjee. L'enregistrement avait été réalisé dans le cadre d'une enquête du Sunday Times, qui affirme l'avoir transmis à la FIFA pour que l'instance puisse mener une enquête interne.
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Jacob Zuma, président de l'Afrique du Suf, et Sepp Blatter, président de la FIFA

Crédit: AFP

Ceci n'a rien à voir avec le football
Ce n'est pas la première fois que le quotidien utilise une preuve sonore pour dénoncer la corruption des dirigeants du football africain. En 2011, il avait publié un premier enregistrement d'Ismail Bhamjee dénonçant les pots-de-vin ayant circulé avant le vote d'attribution du Mondial 2010. Le dirigeant botswanais évoquait des versements allant "d'un quart à un demi-million de dollars", précisant qu'il ne s'agissait en rien d'investissement dans le football. "Non, non, non, non. Ceci n'a rien à voir avec le football", avait-il lancé.
De quoi renforcer un peu plus les soupçons qui pèsent sur la FIFA, dix jours après l'arrestation de neuf cadres de l'instance sur demande des autorités américaines. La démission de son président Sepp Blatter, mardi, est loin d'avoir atténué le séisme en cours. 
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