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En Italie, Rudi Garcia est comparé à Benitez, Mourinho ou Guardiola

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 12/06/2013 à 22:56 GMT+2

En Italie, Rudi Garcia reste assez méconnu. Au point que le nouvel entraîneur de l’AS Rome est l’objet de comparaisons surprenantes. Parfois flatteuses, parfois moins.

2013 Montage Garcia Mourinho

Crédit: DR

Vu de France, Rudi Garcia arrive sur le banc de l’AS Rome avec une solide réputation. Le doublé Coupe-Championnat avec Lille en 2011 l’a définitivement fait rentrer dans le gratin des entraîneurs français. En Italie, en revanche, il n’arrive pas en terrain conquis. De l’autre côté des Alpes, son arrivée suscite au mieux le scepticisme. Au pire, elle donne lieu à des comparaisons pour le moins aléatoires. Dès dimanche, le Corriere dello Sport, qui a annoncé l’accord entre le Français et les Giallorossi, a ainsi dépeint un portait flatteur mais laissant une large part à l’interprétation voire au fantasme. Qui ce nouvel entraîneur ? "L’élève de Benitez", titrait le quotidien basé à Rome. Un raccourci rapide sur fond de référence au stage d’observation effectué par Garcia aux côtés de l’Espagnol, alors entraîneur de Valence, pour boucler son diplôme d’entraîneur en 2001.
Pour présenter l’ancien entraîneur lillois, le Corriere s’est "librement" inspiré d’un article du JDD et s’est arrêté sur ses racines espagnoles pour mettre en avant sa  "connaissance du football européen, espagnol en particulier", sa "passion du rythme" et du "jeu sans ballon". "Garcia a étudié le tiqui-taca de Barcelone pour proposer un jeu moins robotique et a voyagé partout en Espagne pour le plaisir et pour le travail", a ainsi avancé le journal qui n’a pourtant pas oublié de noter qu’il n’avait jamais mis les pieds au Camp Nou "parce qu’il n’a jamais été invité"... Certes, Rudi Garcia n’a jamais caché son admiration pour le jeu du Barça et de l’Espagne. Mais, en Italie, on est vite tombé dans le cliché. La Gazzetta dello Sport est même allé jusqu’à grossir le trait en ressortant en guise d’accueil une vidéo dans laquelle on le voit guitare à la main façon Gipsy King (voir ici).
Un mix entre Benitez, Mourinho et Guardiola...
Dans un autre article, le Corriere se livre à une analyse surprenante du visage du technicien (sic), comparé par ailleurs à "un personnage de jeu vidéo japonais" ou "un membre des Beatles", pour lui trouver un charisme à la José Mourinho. Un homme qui "a une grande idée de lui-même", poursuit-il. Loin de l’image qu’il véhicule dans l’Hexagone. Selon le journal italien, qui n’oublie pas de rappeler qu’il a été adoubé par Aimé Jacquet himself, Rudi Garcia "a les chiffres pour correspondre à Mourinho". Il est "meilleur que Laurent Blanc", "meilleur que Mancini, surpayé, surfait et compliqué". "Son championnat remporté à Lille vaut cinq de ceux remportés par Allegri à Milan ou Ancelotti au Paris Saint Germain", peut-on encore lire. Et si ces comparaisons ne suffisaient pas, le Corriere souligne également qu'il lui arrive d'utiliser auprès de ses joueurs "les mots de Del Bosque, Guardiola ou Nadal". Bref, une caricature un peu fourre-tout (et un grand écart impossible) plus qu’une photographie objective des qualités du Français.
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Rudi Garcia wird Trainer in der ewigen Stadt

Crédit: SID

La vérité, c’est que Rudi Garcia reste largement méconnu en Italie. Et pour cause, il était loin d’être la priorité du club romain. "Si la Roma l’a choisi, c’est parce que tous les autres entraîneurs ont refusé, nous explique notre confrère italien Mattia Fontana. Les favoris étaient Walter Mazzari, Massimiliano Allegri et Laurent Blanc. Même Marcelo Bielsa a dit non". Une liste non-exhaustive. Selon La Repubblica, le club romain, qui avait promis "un entraîneur de prestige" a essuyé d’autres revers : "Stramaccioni, Dunga et Donadoni en tête, jusqu’à Lucescu". "Maintenant, discuter avec Garcia et Bielsa, ce n’est pas un luxe", concluait le journal romain avant la signature du Français. Le départ de Franco Baldini, partisan de Blanc, a finalement laissé le champ libre à Walter Sabatini à la tête de l’AS Rome pour faire venir Garcia, son choix.
... ou le nouveau Luis Enrique ?
A Rome, Rudi Garcia arrive donc en terrain inconnu, si ce n’est hostile. Sur le site du Corriere dello Sport, 56.5 % des internautes estiment qu’il n’est pas l’homme de la situation. Certains observateurs lui reconnaissent toutefois certaines qualités. "Il peut être un bon choix parce qu’il aime lancer de jeunes joueurs et la Roma en possède beaucoup", nous a encore affirmé un confrère italien, Mattia Fontana. L’éclosion d’Eden Hazard à Lille est l’exemple qui systématiquement cité en Italie. Mais, plus que Benitez ou Mourinho, on le compare surtout à l’un de ses prédecesseurs. Et on redoute qu’il ne suive ses traces. "C’est un choix risqué, prévient Stefano Di Salvatore, un agent italien. En fait, c’est un pari comme Luis Enrique". Un autre entraîneur porté sur le jeu du Barça qu’il était supposé transposer à Rome, avant de faire ses valises un an plus tard. Une méfiance qui illustre la difficulté de la tâche qui attend Garcia en Italie. A lui désormais de partir à la conquête de Rome. Et de se faire son propre nom.
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2013 Montage Garcia Mourinho

Crédit: DR

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