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Serie A (3e journée) : Attention à la Roma, le feuilleton Garcia entre dans sa saison 3

Valentin Pauluzzi

Publié 29/08/2015 à 22:53 GMT+2

SERIE A - Rudi Garcia est entré dans la troisième saison de son mandat à l'AS Rome. Un chiffre porte-bonheur pour le technicien français et le club. Même si leur relation n'est plus aussi fluide qu'au début de l'aventure, elle pourrait bien être la bonne pour la Roma. Premier élément de réponse dimanche avec le choc face à la Juventus (18h00).

Rudi Garcia entouré de ses joueurs lors de la présentation de son équipe

Crédit: AFP

Trois saisons, c'est le temps qu'il a fallu à Fabio Capello pour remporter le titre avec la Roma en 2000-01. C'est aussi au terme de sa troisième saison au LOSC que Rudi Garcia a réalisé le fameux doublé Coupe-Championnat. Alors à l'aube d'entamer sa troisième année de contrat avec le club romain, le technicien français a une petite idée en tête. Toutefois, il est loin de faire l'unanimité comme à ses débuts.

Les supporters dans la poche

Depuis qu'il en a pris les commandes à l'été 2013, la Roma n'est jamais descendue en dessous de la troisième place jusqu'au week-end dernier et ce match nul contre le Hellas qui positionne le club dans la seconde partie de tableau. Une statistique qui induit forcément un jugement positif sur son bilan jusqu'à maintenant. Et pourtant, la deuxième saison a été bien différente de la première. 15 points de moins engrangés d'une année sur l'autre et un "titre" de pire dauphin dans les éditions de Serie A à 20 équipes. N'oublions pas non plus la triple élimination Ligue des champions-Ligue Europa-Coupe d'Italie, en sortant à chaque fois par la porte de service.
Garcia a ainsi connu la crise dans un environnement exigeant, qui donne beaucoup mais qui demande de recevoir tout autant. Malgré tout, les supporters les plus "agités" l'ont épargné et même souvent cité comme exemple lorsque les joueurs subissaient leurs foudres. La banderole "On veut 11 Garcia" apparaît régulièrement dans les travées de l'Olimpico. Le style du Francilien, assez proche finalement de la mentalité romaine (loquace et ironique), a définitivement fait mouche.

Dans le viseur de la direction

En revanche, le rapport avec ses supérieurs s'est bel et bien détérioré, de par les résultats décevants, mais aussi cette manie de fuir devant ses responsabilités et de rejeter la faute sur des facteurs externes (blessures, arbitrage, recrutement). Garcia s'est fait publiquement taper sur les doigts, et l'espace de quelques jours (au début du mois de juin), on a bien cru qu'une séparation était possible, malgré un contrat courant jusqu'en 2018. Il fut par ailleurs exclu d'une importante réunion à Londres dans les quartiers du big boss James Pallotta. On lui a ainsi bien fait comprendre de rester à sa place d'entraineur et d'éviter de remettre en cause le travail du directeur sportif Walter Sabatini.
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Rudi Garcia, à gauche, en discussion avec Walter Sabatini, le directeur sportif de l'AS Roma.

Crédit: Panoramic

Conséquence de cette mise au point, le licenciement de son préparateur physique et ami Paolo Rongoni (les deux s'étaient connus au Mans en 2007), considéré responsable de la cascade de blessures. Pour le remplacer, le Canadien Darcy Norman débarque tout droit de la Mannschaft championne du monde et est imposé par les dirigeants. Bref, le crédit n'est plus illimité et l'aura en a pris un coup.

Le problème Gervinho, la confiance de Totti

Un petit quelque chose semble aussi s'être cassé avec ses joueurs, moins convaincus par ses méthodes qu'au début de l'aventure. En cause, la gestion de l'effectif et précisément de Gervinho, clairement le petit chouchou de Garcia qu'il a emmené au Mans, à Lille, puis en Italie. Mais il n'a jamais été réellement en phase avec ses coéquipiers. Insuffisant la saison passée, l'Ivoirien a pourtant été régulièrement titularisé. Cet été, son transfert pour les Emirats a capoté à la dernière minute, mais "Gervais" est revenu comme si de rien n'était et a repris tranquillement sa place dans le onze-type.
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Gervinho (AS Rome) face au Hellas Vérone lors de l'ouverture de Serie A

Crédit: Panoramic

Les rumeurs parlent d'un vestiaire remonté contre leur entraineur pour un choix qu'ils considèrent incompréhensible. Toutefois, Garcia peut compter sur l'estime de Francesco Totti, ce qui est finalement le plus important quand on sait l'influence qu'a le capitaine romain dans son club. Le courant entre les deux passent si bien que sa progressive relégation sur le banc de touche (pour faire place à Dzeko) se déroule pour le moment sans anicroches.

Un nouveau Garcia ?

Cette troisième saison, le natif de Nemours l'aborde avec le meilleur effectif à disposition depuis sa prise de fonctions. Aucun départ majeur, hormis celui de Yanga-Mbiwa qui était loin d'être un titulaire indiscutable, et une liste de recrues de premier ordre : Szczesny dans les buts, Rudiger en défense centrale, Digne à gauche, Iago, Dzeko et Salah dans le secteur offensif. Et ce n'est peut-être pas fini. C'est la moitié du onze-type qui a été refait avec des solutions de rechange beaucoup plus fiables puisque titulaires la saison passée. Garcia a le matériel à disposition pour viser haut, mais c'est là que le nouveau Rudi entre en scène.
Avec un tel recrutement et une Juventus dans le doute, il y a de quoi être confiant. Cela dit, en conférence de presse d'avant-match pour la première face au Hellas, il a opté pour un discours mêlant ambition et réalisme : "Je n'ai pas changé, je suis venu à la Roma pour gagner des trophées et on fera tout pour y arriver cette année. Gagner est le destin de cette équipe, car nous sommes dans la plus belle ville du monde. Je rappelle juste que l'objectif premier est comme toujours de se qualifier en Ligue des champions. Seul ce championnat dira si l'écart entre nous et la Juventus a diminué." Ne pas trop jouer avec la "dangereuse" ferveur qui entoure ce club, voilà un aspect que Garcia semble avoir saisi et qui pourrait être le secret pour respecter "la règle de trois."
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Rudi Garcia sur le banc de la Roma face au Hellas Vérone

Crédit: AFP

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