Malgré les absences de ses stars Bale et Ronaldo, le Real Madrid veut rester le roi d'Europe

Duel espagnol et duel d'habitués en Supercoupe d'Europe: comme en 2014, l'affiche opposera mardi à Trondheim (Norvège) le Real Madrid à Séville, vainqueurs en mai dernier respectivement de la Ligue des Champions et de l'Europa League. Le FC Séville - abonné aux titres en C3 et qui joue sa troisième Supercoupe consécutive - va tenter de décrocher pour la deuxième fois ce trophée inaugural de la saison européenne, mettant aux prises les lauréats de la C1 et la C3.

Ce sera l'occasion pour les Sévillans de faire le plein de confiance avant la Supercoupe d'Espagne, les 14 et 17 août, face au FC Barcelone. C'est d'ailleurs le Barça qu'ils avaient battu (3-0) en 2006, lors de leur première victoire en Supercoupe d'Europe. C'était en revanche le Real Madrid qui avait remporté la bataille entre Merengue et Andalous il y a deux ans à Cardiff (2-0).

Menés par leur nouvel entraîneur argentin Jorge Sampaoli - qui a refusé de prendre en main la sélection argentine -, les Andalous semblent pourtant avoir toutes leurs chances, bien lancés par cinq victoires en autant de matches de préparation. Sampaoli a ainsi su renouveler l'enthousiasme de ses joueurs, après le départ pour le PSG de leur ancien guide Unai Emery, grand artisan des trois derniers titres consécutifs sévillans en Europa League.

Il ne pourra cependant plus compter sur l'attaquant français Kevin Gameiro, parti à l'Atlético Madrid. L'Ukrainien Yehven Konoplyanka, en forme (il a marqué dans quatre des cinq matches amicaux), va devoir mener l'offensive face aux Madrilènes, avec à ses côtés la dernière recrue du club, l'argentin Luciano Vietto, en provenance de l'Atlético.

Face à un Séville également renouvelé par les arrivées de l'Espagnol Pablo Sarabia (Real), de l'Argentin Mattías Kranevitter (prêt de l'Atlético) ou du Brésilien Ganso (Sao Paulo), le Real, presque inchangé par rapport à l'an passé, sera amputé de deux stars. Cristiano Ronaldo se rétablit encore d'une blessure au genou gauche, contractée pendant l'Euro, et Gareth Bale, lui non plus, ne sera pas aligné. D'après le journal Marca, le coach merengue Zinedine Zidane estime que le Gallois n'est pas encore prêt. Zidane a en revanche convoqué son fils Luca dans le groupe madrilène qui s'est envolé vers la Norvège.

Karim Benzema devrait en revanche tenir sa place, lui qui a souffert la saison dernière de douleurs à la hanche. Il pourrait toutefois ne pas disputer toute la rencontre et l'attaque madrilène devrait beaucoup dépendre du revenant Alvaro Morata, de retour à la "Maison Blanche" après un passage réussi à la Juventus de Turin."Il peut leur (le Real) manquer des joueurs importants mais il ne fait aucun doute que n'importe lequel de leurs joueurs est de très haut niveau", a prévenu dans Marca le capitaine andalou Vicente Iborra, comme pour ne pas être trop confiant face aux absences madrilènes.

Une victoire en Norvège ferait en tout cas entrer Zidane dans le club très "select" des footballeurs ayant gagné la Supercoupe d'Europe sur le terrain et comme entraîneurs, en compagnie de Johan Cruyff, Carlo Ancelotti, Pep Guardiola, Diego Simeone et Luis Enrique.