Lavezzi, un choix cohérent

Le mercato tant médiatisé du PSG a démarré. Le club de la capitale a enfin officialisé ce lundi l'arrivée pour quatre ans d'Ezequiel Lavezzi, prévue depuis plusieurs semaines. Le recrutement de l'attaquant de Naples, âgé de 27 ans, apparait comme un choix cohérent. L'Argentin rentre dans le cadre du projet d'un club qui aspire à briller au niveau européen dans les cinq années qui viennent, et va apporter de la concurrence et un profil différent au secteur offensif parisien. Son état d'esprit combatif ne devrait pas non plus laisser le public du Parc insensible.

Le PSG étudie de nombreuses pistes, comme en témoignent les incessantes rumeurs qui agitent chaque jour le mercato parisien. Mais le club de la capitale cherche un profil de joueurs assez précis. "La politique du PSG est d'investir sur des jeunes talents pour construire une équipe pour les quatre à cinq années à venir", avait ainsi résumé Carlo Ancelotti début juin dans les colonnes du Corriere della Sera. A 27 ans, Ezequiel Lavezzi n'est plus exactement un jeune joueur, mais il a encore quelques années devant lui. Dans l'esprit des décideurs parisiens, l'attaquant argentin s'inscrit bien dans ce projet, et c'est dans cette optique qu'ils lui ont fait signer un contrat de quatre ans.

Rares sont les joueurs du PSG à avoir l'expérience de la Ligue des Champions, une compétition que le club de la capitale retrouve pour la première fois depuis 2004. Même si les arrivées lors du mercato hivernal d'Alex, Maxwell et Thiago Motta ont permis de compenser en partie cette lacune dans le secteur défensif. Devant en revanche, Jérémy Ménez était le seul à avoir connu la C1 avec la Roma. Ezequiel Lavezzi présente lui aussi cet avantage. Après avoir contribué au retour du Napoli en Ligue des champions en 2011/2012, l'Argentin a été l'un des artisans du bon parcours du club italien, sorti en huitième de finale par le futur vainqueur, Chelsea (1-3, 4-1). Auteur d'un doublé lors du match aller face aux Blues, il a prouvé qu'il était capable de briller au plus haut niveau européen. C'est un plus pour un PSG en quête de reconnaissance sur le Vieux Continent.

Ezequiel Lavezzi, auteur de neuf réalisations en Serie A la saison passée (son record), n'est pas l'attaquant de pointe mondialement reconnu promis par les dirigeants parisiens. Il vient renforcer un contingent d'animateurs offensifs composés par Javier Pastore, Nene et Jérémy Ménez. L'Argentin va apporter de la concurrence, mais aussi un profil différent. " Ces trois-là sont davantage dans le geste technique, dans les dribbles. Lavezzi apprécie le contact. Il joue des coudes, il est dans le corps à corps et il use les défenseurs. Avec lui, Ancelotti pourra proposer une autre variante de jeu", résume Omar da Fonseca sur le site football.fr. Lavezzi pourrait notamment être le complément idéal de son compatriote Javier Pastore, avec qui il a joué deux fois en sélection. "Pastore a besoin qu’on lui ouvre des espaces, avait dit l’ancien entraîneur de Lavezzi en Argentine, Gustavo Alfaro, sur TF1. Avec sa puissance, Lavezzi peut largement le faire. Il est capable de transpercer les lignes défensives, il a une telle facilité à accélérer et l’avantage, c’est qu’il ne vit pas pour être buteur ".

Il ne suffit pas d'avoir la même nationalité que Diego Maradona pour devenir l'idole du peuple napolitain. Si Ezequiel Lavezzi s'est imposé comme le chouchou du stade San Paolo, c'est d'abord par son attitude sur le terrain. Le néo-Parisien est un combattant qui finit par user les défenseurs adverses à force de les presser, inlassablement. "Il possède cette rage propre aux Argentins. C’est un guerrier. Il ne lâche jamais rien", souligne l'ancien international français Olivier Dacourt dans les colonnes du Parisien. "Ça lui plaît de se faire mal sur un terrain, ajoute Omar da Fonseca. C’est un peu un chiffonnier, à l’image de Tevez, comme tous ces footballeurs issus d’un milieu dur où il a fallu se battre. Ce mec-là, il a la rage. Avec lui, l’expression 'mouiller le maillot' prend tout son sens." Le public du Parc n'y restera probablement pas insensible, et devrait rapidement faire de Lavezzi sa nouvelle coqueluche.