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Un an après, Ospina et les autres gardiens révélés au Mondial sont retombés sur terre

Maxime Dupuis

Mis à jour 30/06/2015 à 15:00 GMT+2

Ils s'appellent David Ospina, Keylor Navas ou Memo Ochoa. L'an passé, à la même époque, ils étaient les rois du monde. Depuis, de l'eau a coulé sous les ponts et ces révélations de la Coupe du monde 2014 se cherchent un nouveau point de chute.

David Ospina

Crédit: AFP

30 juin 2014. David Ospina est avec la Colombie du côté de Cotia où il prépare un quart de finale de Coupe du monde face au Brésil. Si les Colombiens en sont là pour la première fois de leur histoire, c'est grâce à James Rodriguez, évidemment. Mais le portier de Nice, qui sera bientôt transféré à Arsenal, n'a pas donné sa part au chien depuis le début du Mondial. Comme Memo Ochoa (Mexique), Keylor Navas (Costa Rica) Raïs M'Bohli (Algérie) ou Claudio Bravo (Chili), pour ne citer qu'eux, il est l'une des révélations d'une Coupe du monde résolument tournée vers l'offensive.
A cette époque, les réseaux sociaux n'ont d'yeux que pour eux. Et pas seulement… Le dessinateur Chris Edser, qui sévissait sur Eurosport durant le Mondial, y était allé de son visuel.
30 juin 2015. David Ospina a un nouveau collègue à Arsenal, en la personne de Petr Cech. Imposant et encombrant collègue qui a fait le court déplacement de Chelsea à Arsenal et qui, selon toute vraisemblance, va lui prendre sa place de numéro 1 dans le but des Gunners. Arsène Wenger ne laisse pas imaginer le contraire.
Petr Cech est un joueur que j'admire depuis longtemps. Il a prouvé depuis de nombreuses saisons qu'il est l'un des meilleurs gardiens du monde et va ajouter beaucoup de qualité à notre effectif.
Pour Ospina, la suite c'est probablement une nouvelle destination et une remise en cause, forcément. S'il veut se consoler le Colombien peut se dire qu'il n'a pas démérité avec Arsenal lors de la seconde partie de la saison. Il peut aussi penser qu'il retrouvera un club aisément. Et, enfin, se dire qu'il n'est pas le seul des héros du Mondial dans une situation inconfortable.
Il y a un an, en leur qualité de stars du Mondial, ils étaient très prisés sur le marché des transferts. Aujourd’hui, de Guillermo Ochoa à Keylor Navas, leur étoile a pâli.
Leur situation actuelle :
  • David Ospina : titulaire à Arsenal mais désormais barré par Petr Cech.
  • Guillermo Ochoa : à Malaga, club qui l'a recruté l'été dernier, il n'a pas joué un match de Liga.
  • Keylor Navas : transféré au Real Madrid, il n'a pas réussi à déboulonner la statue Casillas. Et pourrait passer derrière David de Gea la saison prochaine.
  • Raïs M'Bohli : parti à Philadelphie, il ne joue plus en 2015. Sur le départ.
  • Claudio Bravo : c'est l'exception qui confirme la règle. Titulaire indiscutable au Barça en Liga, il n'a cependant pas disputé la Ligue des champions.
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Barcelona's Chilean goalkeeper Claudio Bravo makes a save during a friendly football match between Barcelona and Napoli in Geneva on August 6, 2014.

Crédit: AFP

Pourquoi en sont-ils là ?

Chaque cas est différent et a ses particularités. D'Ospina à Ochoa, difficile de comparer l'incomparable. Néanmoins, tous ont un point commun : leur recrutement a été décidé après une Coupe du monde réussie. Et, ce n'est pas nouveau, une grande compétition accomplie est tout sauf une garantie de réussite pour la suite.
Dans leur livre "Soccernomics" (sorti en 2009), ouvrage analysant les choses du football par le prisme de l'économie, les statistiques et autres sciences, Simon Kuper et Stefan Szymanski consacrent un chapitre au recrutement et au pire moment pour se décider : après un Mondial ou un Euro. Les exemples sont légion, surtout lorsqu'ils concernent les révélations ou les joueurs qui ne touchent plus terre pendant quinze jours, trois semaines ou un mois. Au mieux, ces joueurs sont souvent achetés plus chers qu'ils ne le devraient. Au pire, ils ne sont pas au niveau espéré (ou fantasmé).
Dans le cas des portiers stars de la Coupe du monde, les clubs acheteurs ne se sont pas ruinés. Ochoa était gratuit, M'Bolhi aurait coûté autour de 300 000 euros, Ospina 5 millions et Navas, 10. Mais, un an après, les dirigeants des clubs concernés passeraient sans doute leur tour.
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Keylor Navas, gardien du Costa Rica, s'envole contre les Pays-Bas - Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

Quid de leur avenir ?

Le mercato et ses rumeurs ont déjà ciblé ces gardiens en mal de temps de jeu ou de reconnaissance. On parle d'Ospina à Fenerbahce ou à Marseille, en fonction de l'avenir de Mandanda. Ochoa, lui, pourrait retrouver la Corse et signer à Bastia. Quant à M'Bohli, il ne s'est pas mis d'accord avec Antalyaspor et cherche toujours un nouveau point de chute. Navas, enfin, est actuellement blessé mais Rafael Benitez dit compter sur lui. Si David de Gea remet les pieds à Madrid, on l’imagine cependant mal jouer plus que des rencontres de Copa del Rey. Il est déjà loin le Mondial 2014.
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