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Attention, c'est le dernier jour du mercato : le moment parfait pour faire... n'importe quoi

Cyril Morin

Mis à jour 01/02/2016 à 17:26 GMT+1

TRANSFERTS – Comme chaque année, la dernière ligne droite du mercato hivernal 2016 devrait être agitée jusqu’à sa fermeture à minuit. Si certains transferts sont le fruit de négociations entamées depuis quelques jours, d’autres semblent se décider au dernier moment. Quitte à faire un peu n’importe quoi.

Montage Everton, Souza, Cuadrado et Torres (via Panoramic)

Crédit: Eurosport

C’est une angoisse qui semble saisir les dirigeants de certains clubs juste avant la clôture du mercato. Celle de ne pas avoir été assez actif pendant le mercato d’hiver. Alors, comme les retardataires pour les achats de Noël, les clubs se ruent sur les derniers joueurs disponibles pour compléter leur effectif. Sauf que c’est une solution qui fonctionne rarement. On appelle ça "le Panic Buy", comprendre "l'achat panique".
Les coups de folie des derniers jours

Les exemples Torres et Carroll

Le mercato d’hiver répond toujours à un besoin : celui de réajuster son effectif, de le compléter. En conséquence, les mouvements de stars ou de grosses pointures sont quasi-inexistants. Et pourtant, en 2011, Chelsea a décidé de frapper un grand coup le 31 janvier en piquant sa vedette à Liverpool. En dépensant près de 58 millions d’euros - somme record pour un mercato d’hiver - pour attirer Fernando Torres, les Blues cherchent à associer l’Espagnol à Didier Drogba à la pointe de leur attaque. Les débuts de l’Espagnol sont loin d’être flamboyants et le manque d’automatismes avec ses partenaires saute aux yeux. La suite ne sera pas plus lumineuse.
Le cas Andy Carroll est aussi symptomatique de la panique d’un club dans la dernière ligne droite du mercato hivernal. Pour combler le départ de leur attaquant star, les Reds misent sur Luis Suárez et l’attaquant anglais. Le premier flambe à l’Ajax et son transfert élevé - 26,5 millions d’euros - semble se justifier. En revanche, les 41 millions dépensés pour Andy Carroll laissent pantois. Certes, il est annoncé comme un des futurs cadres de l’équipe d’Angleterre et a marqué à 11 reprises en 19 matches sous les couleurs de Newcastle la même saison. Reste qu’il n’a encore rien prouvé au plus haut niveau et le pari semble risqué pour celui qui a été le joueur anglais le plus cher de l’histoire avant que Raheem Sterling ne le détrône.
Pressés par le temps et l’engagement imminent de Fernando Torres à Chelsea, les dirigeants de Liverpool sortent donc le carnet de chèques pour un joueur qui ne marquera que 11 buts en l’espace de deux saisons chez les Reds. Engrenage fatal.
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2010-20112 Liverpool Andy Carroll

Crédit: AFP

Mais les deux clubs ne sont pas les seuls de Premier League à dépenser un peu n’importe comment dans la dernière ligne droite. Entre Middlesbrough qui met 17 millions pour Afonso Alvès le 31 janvier 2008, Manchester City qui accueille Benjani contre 12 millions d’euros la même année ou Arsenal, à la recherche d’un crack, qui obtient Kim Källström en prêt en 2014, les exemples sont nombreux.

Personne n’échappe pas à la règle

En France, du côté du PSG, on se souvient du 31 janvier 2008. Ce jour-là, deux Brésiliens inconnus débarquent dans la capitale contre 6 millions d’euros. Souza et Everton seront des échecs fracassants qui symbolisent la gestion chaotique du PSG à l’époque. Même constat pour Koji Nakata à l’OM en 2005 qui, même s’il arrive libre, ressemble davantage à une opération faite pour se rassurer que pour progresser. En clair, un achat compulsif comme pour se rassurer d’avoir fait quelque chose.
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Souza et Everton lors de leur présentation au PSG

Crédit: Panoramic

Et que dire du Real Madrid avec Julien Faubert le 30 janvier 2009 ? Alors que Juande Ramos, l’entraîneur merengue de l’époque, souhaite s’attacher les services d’Antonio Valencia, les 18 millions d'euros demandés par Wigan empêche l’opération. C’est finalement l’ancien Bordelais qui est choisi par la direction du club. Un prêt payant improbable qui illustre ce grand n’importe quoi que peut-être la dernière ligne droite du mercato.
Et visiblement, la tendance n’est pas prête de s’arrêter. Le 2 février 2015, Chelsea dépense 36 millions d'euros pour le Colombien Juan Cuadrado. Six mois plus tard, il est revendu à la Juventus Turin avec un prêt payant de 1,5 million et une option d’achat de 24 millions. Le tout en ayant disputé quinze petits matches avec Chelsea où il ne rentrait pas réellement dans les plans de José Mourinho. Bref, le dernier jour, il est parfois urgent de se retenir.
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