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Le football chinois raconté par ceux qui l'ont vécu

Cyril Morin

Mis à jour 04/02/2016 à 11:51 GMT+1

TRANSFERTS – Un niveau pas forcément si mauvais, une corruption bien présente et une véritable expérience culturelle, voici ce qu'en disent les Français qui ont fait le grand saut vers le football chinois.

Alain Perrin et Guillaume Hoarau (via AFP et Panoramic)

Crédit: Eurosport

"La Chine c’est une aventure" expliquait Guillaume Hoarau lors de son retour en France en février 2014. Et si le joueur avouait avoir "flingué sa carrière" en se rendant là-bas, il n’est pas le seul à s’être laissé tenter. Tour d’horizon des avis des acteurs passés par l’Empire du milieu.

Le niveau du championnat

  • Alain Perrin, ancien sélectionneur de la Chine, dans les colonnes de l’Équipe, décembre 2015
"Quatre, cinq clubs ont les moyens financiers d'avoir quelques grands entraîneurs et quelques bons joueurs étrangers, bien rémunérés, et de récupérer les internationaux chinois. […] Les meilleurs évolueraient, je pense, dans la seconde partie de tableau de la L 1. Après, le niveau descend assez vite et se situe entre la L 2 et le National."
"Je ne vais pas vous dire que le niveau en Chine est extraordinaire, car il y a encore pas mal de progrès à faire, surtout tactiques, certains clubs ne sont pas toujours fiables financièrement, mais c’est une expérience de vie intéressante. Il faut quelques mois pour s’adapter à ce nouveau cadre. Certains ont du mal à s’y faire. Salim Arrache, avec qui j’ai joué à Chengdu Tiancheng, n’est resté que six mois."
  • Benjamin Gavanon, milieu du Shenzhen Ruby en 2012-2013, à Metronews.fr :
"J'ai joué contre plusieurs clubs de L1 chinoise et, franchement, ça vaut la L1 française. Parce que les étrangers relèvent le niveau. Cette année, il y a Guangzhou Evergrande et Shanghai SIPG qui sont très au-dessus. Le reste ne tient pas la route. Mais une équipe de L1 française de milieu de tableau aurait du mal à gagner tous ses matchs là-bas."
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Alain Perrin

Crédit: Panoramic

La corruption

"Pour l'avoir vécu, c'est sûr qu'il se passe de drôles de choses dans les derniers matchs de Championnat, où chacun joue sa survie. Ils sont horribles à jouer. Vous voyez des équipes n'ayant pas gagné un match dans l'année mettre des 5-0 à tout le monde. Je veux bien qu'ils se rebellent mais bon, ça arrive souvent à la fin."
  • Guillaume Hoarau, à RMC, janvier 2014 :
"Il y a une personne qui a cru qu’elle allait avoir des sous sur mon dos. Cet individu a mis d’autres personnes du club dans le coup, qui m’ont fait vivre un calvaire... Sans vouloir faire de procès aux Chinois, on connaît le système politique qui rejaillit forcément sur différents milieux."
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Guillaume Hoarau avec les Young Boys de Berne en 2015

Crédit: Panoramic

L’expérience chinoise

"Cette culture chinoise, c’est un choc. Le foot, c’est un sport collectif et il y avait le problème de la langue. Quand tu n’arrives pas à discuter avec ton partenaire… Mais j’ai plutôt apprécié l’expérience. Si je devais y retourner, j’y retournerais. Mais bon, pas tout de suite. C’était une expérience que je ne veux pas réduire au professionnel."
"C’est impossible de parler le mandarin. Je connais quelques mots usuels. J'ai appris à compter. Avec les joueurs, il y a l'interprète et on communique en anglais."
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