Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

MERCATO - De l'argent certes mais aussi de l'audace et des bonnes idées, la L1 renaît de ses cendres

Martin Mosnier

Mis à jour 02/02/2017 à 11:14 GMT+1

MERCATO - La Ligue 1 a travaillé son pouvoir d'attraction cet hiver et comme elle a réussi à garder ses joyaux, elle a une mine resplendissante au sortir d'un mercato qui avait pris l'habitude de la déplumer.

Memphis Depay lors de sa présentation à Lyon

Crédit: AFP

Il a fallu nous frotter les yeux très fort ce matin. Et pas seulement parce que nous avons dû veiller jusqu'à 2 heures du matin pour officialiser le transfert de Mamadou Sakho. Non, c'est en jetant un coup d'œil sur la colonne des arrivées du mercato de la L1 qu'il nous a pris l'envie de nous pincer. Mais oui, tout cela est bien vrai. Le championnat de France a accueilli des stars à la pelle cet été, déboursé 170 millions d'euros et travaillé sa compétitivité. Cette même Ligue 1 qui avait vu partir bon nombre de ses talents l'an passé à la même époque (Khazri, Doucouré, Lavezzi, Koné) pour un maigre investissement de 35 millions d'euros.
En un an, l'Eurostar a changé de sens. Ce n'est plus la Premier League qui a pillé la France mais bien la Ligue 1 qui s'est servi avec appétit en Angleterre. Memphis Depay était en situation d'échec à Manchester United ? Certes. Mais Dimitri Payet figurait parmi les cinq nommés pour le titre de meilleur joueur de Premier League la saison dernière. La vraie nouveauté de cet hiver, c'est que le PSG n'est plus le seul club français à dépenser à foison. Les deux Olympiques lui ont emboîté le pas.
picture

Dimitri Payet lors de sa présentation

Crédit: AFP

Mbappé, Sanson, Pépé : La L1 garde ses talents

Bien sûr, l'arrivée de nouveaux investisseurs étrangers explique le foisonnement de recrues à Lille et Marseille. Mais l'OM n'a pas plus de moyen que West Ham et encore fallait-il convaincre l'international français de revenir en France dans un club dont l'horizon proche reste loin de la Ligue des champions. En un mois, la L1 est redevenue attractive. Pas seulement pour les clubs du haut de tableau.
Andy Delort pouvait partir à la Fiorentina, il a choisi Toulouse. La Roma ou Dortmund ont tenté de chiper Morgan Sanson, l'ancien Montpelliérain a privilégié "l'OM Champion Project". L'Angleterre a fait du pied à Nicolas Pépé, le phénomène angevin. Il a choisi de rester fidèle au SCO. C'est l'autre grande tendance de cet hiver en France : la L1 a su résister aux avances de ses gourmands voisins. Ndoye, Diedhiou, Mbappé, Tolisso ne sont pas allés voir si l'herbe était plus verte ailleurs. Ce n'est peut-être (sans doute) que partie remise mais on aurait tort de bouder notre plaisir. Cet hiver, Paul-George Ntep est parti mais il ne lui restait que six mois de contrat à Rennes. Clément Grenier a franchi les Alpes mais il ne jouait plus à Lyon.
picture

Andy Delort, nouvelle recrue de Toulouse

Crédit: From Official Website

Intelligence et audace

Les dirigeants français ont dépensé en masse mais avec intelligence et audace. Recruter un Evra sans dépenser le moindre euro en indemnité de transfert, c'est intelligent. Mettre 16 millions d'euros sur la table pour Memphis Depay, ancien immense espoir perdu à Manchester United, c'est audacieux. Lyon incarne ce renouveau français sur le marché des transferts. L’OL n’avait plus autant investi sur un joueur depuis 2010. Mais, bien aidé par ses nouveaux investisseurs chinois, il a choisi de gonfler ses muscles et étaler ses ambitions. Saisir l'opportunité Draxler, seule tête d'affiche disponible cet hiver, c'est habile. Le rapport de force s'est inversé. La L1 s'est remplumée après des mercatos d'exode. Telle est la vérité de l'instant. Alors profitons-en.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité