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Barça : Acculé, Bartomeu doit reprendre la main

François David

Publié 04/08/2017 à 18:20 GMT+2

TRANSFERTS - L'épisode Neymar a laissé et va sans doute laisser beaucoup de traces au FC Barcelone. Et l'un des hommes dont on va beaucoup parler dans les prochaines semaines est clairement identifié : Josep María Bartomeu, président élu démocratiquement il y a deux ans, à la suite d'un triplete (Liga, Coupe du Roi, Ligue des Champions) auquel personne ne croyait six mois avant.

Josep Maria Bartomeu, le président du FC Barcelone

Crédit: Getty Images

Bartomeu a traversé ces derniers vingt-quatre mois en toute discrétion. Jamais un mot de travers, jamais une polémique, donnant l'impression qu'il suivait le rythme effréné de la désormais ex-MSN sans en impulser le mouvement. En étant obligé de rectifier les errements de ses conseillers, pas toujours très bons communicants, Bartomeu a tout de même réussi à prolonger Busquets, Luis Suarez et surtout Lionel Messi, un an après avoir prolongé Neymar. Si le Brésilien est parti, Il a quand même laissé 222 millions d'euros dans les caisses. Le Barça a aujourd'hui la main. La question est de savoir si son président l'a toujours.

Il ne s'est pas encore exprimé depuis 72h et l'épisode Neymar

Il semble qu'au moins, il souhaiterait reprendre le destin du club, après avoir souvent (mal délégué). Alors que se profile une motion de censure à la fin du mois de septembre, JMB a environ deux mois pour montrer qu'il a la trempe d'un chef. Et ce n'est pas gagné...
Commençons par le thème du moment : Neymar. Je me demande - beaucoup de monde à Barcelone également - pourquoi le président ne s'est pas encore exprimé publiquement sur le départ du Brésilien. Bartomeu a envoyé son pare feu, le porte-parole du club Josep Vives, pour parler aux médias et affirmer que le Barça n'allait pas payer la prime du père, que le Barça était au-dessus de tout ça et blablabla...
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De Figo à Ronaldo en passant par Maradona : eux-aussi ont quitté le Barça au sommet

Bien évidemment, ce n'est pas suffisant. On attend Bartomeu sur plusieurs fronts, à commencer par celui des transferts. Car il va falloir remplacer Ney, et faire comme la Juventus en son temps quand elle avait remplacé Zidane, ou plus récemment Pogba. Signer deux ou trois joueurs de haut niveau pour rendre encore plus forte l'entité Barça. Simple et compliqué à la fois.
Mais alors que Bartomeu n'arrête pas d'appeler des agents puissants ces derniers jours pour demander de l'aide (si si, c'est vrai), l'influence de Robert Fernandez, censé être le "M. Football" du Barça, est en chute libre. Il reste toujours un filtre, mais a perdu beaucoup de poids dans la décision finale. Pour le marché brésilien, ce sont messieurs Curry et Sanlehi qui se chargent de Coutinho, comme ils se sont chargés de Paulinho. Pour le marché européen... et bien il n'y a plus grand monde, même si Bartomeu veut s'y coller. Un monde qu'il ne connait pas beaucoup. Même si, par expérience, on parle de 5% de football quand on recrute un joueur et 95% de business...

La garantie sportive ? Personne pour s'y coller

Néanmoins, il lui faut une garantie sportive et quelqu'un qui rassure les supporters et la presse. Si les dirigeants du monde entier n'en ont (presque) rien à faire des supporters et des médias, qu'ils se passeraient bien d'eux dans leurs affaires, ils doivent composer avec eux. Actuellement, personne ne peut reprendre le témoin de Robert Fernandez. Ni l'illustre Pep Segura (parfaitement inconnu en dehors d'un rayon de 20 kilomètres de Barcelone), ni le mythique Jordi Roura pour ceux qui se souviennent de lui, et qui hantent les couloirs de la Ciutat Deportiva.
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Robert Fernández et Nélson Semedo

Crédit: Eurosport

Carles Puyol aurait la légitimité mais il ne travaillera plus pour Bartomeu depuis le renvoi d'Andoni Zubizarreta en janvier 2015. En plus, il gagne mieux sa vie en tant qu'agent. Xavi ? Lui aurait le profil. Mais il veut faire une dernière année en tant que joueur au Qatar. Je ne le vois pas non plus se mettre dans une telle mélasse.
Josep María Bartomeu a donc du pain sur la planche et quelques nuits blanches en perspective s'il veut récupérer la main, dans un moment de difficulté unique depuis dix-sept ans et le départ de Luis Figo au Real Madrid. En gros, il doit faire tout ce l'on est en droit d'attendre d'un président de club aussi important que le FC Barcelone.
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