OM, Arsenal, Chelsea… Ils n’ont plus qu'une semaine pour (plus ou moins) sauver leur mercato

L'OM a fait avec les moyens que Margarita Louis-Dreyfus a bien voulu mettre à sa disposition pour compenser une nouvelle vague de départs cet été. Les Marseillais ont recruté "malin", en visant des joueurs en fin de contrat ou à faible coût, sans vraiment prioriser la qualité des recrues. Le constat sportif est sans grande surprise. L'OM est déjà en difficulté au 15e rang de la L1, et une éventuelle arrivée à la présidence de Gérard Lopez, qui viendrait avec Bielsa et plusieurs joueurs, semble être le seul moyen de sauver le mercato olympien. Mais il reste peu de temps.

Un peu à l'image de celui de Marseille, le mercato d'Arsenal a parfois été tourné en dérision cet été. Les Gunners ont été snobés par Jamie Vardy et Riyad Mahrez, et restent en quête d'un renfort offensif, plutôt au poste d'avant-centre. Ils sont confrontés à deux problèmes majeurs à un stade du mercato où la majorité des buteurs sur le marché ont trouvé preneur : la réticence des dirigeants d'Arsène Wenger à s'aligner sur les prix dépensés par leurs concurrents en Premier League, et la baisse d'attractivité d'un club qui n'a plus été sacré champion d'Angleterre depuis 2004.

Pour Arsenal, dont la seule recrue majeure de ce mercato a été enregistrée avant même le début de l’Euro avec l'arrivée du Suisse Granit Xhaka, il y a aussi une défense à renforcer. Les blessures de Gabriel Paulista et de Per Mertesacker, à qui il ne reste qu'un an de contrat (tout comme Laurent Koscielny) laissent Arsène Wenger avec une marge très limitée dans l'axe où il est aujourd’hui contraint de titulariser le tout jeune Rob Holding, débauché à Bolton contre 2 millions d’euros. Arsenal travaille pour densifier ce secteur mais la pistes menant à Shkodran Mustafi ou José Maria Gimenez tardent à se concrétiser. Aussi parce que Valence et l'Atlético sont exigeants financièrement pour leurs défenseurs respectifs. C'est légitime, et ça ne risque pas de changer dans la dernière ligne droite du mercato.

Le club désormais entraîné par Antonio Conte est attendu comme l'un des principaux animateurs de la dernière semaine du mercato après n'avoir enregistré que deux arrivées cet été, celles de N'Golo Kanté et de Michy Batshuayi. Malgré la signature de l'ancien Marseillais et la présence de Diego Costa, dont le départ semble désormais plutôt improbable, et celle de Loïc Rémy, les Blues visent encore un avant-centre. Romelu Lukaku est la priorité, mais Everton a déjà refusé une offre de 75 millions d'euros de Chelsea pour le buteur belge. Mario Mandzukic (Juventus) est une alternative.

Le véritable enjeu de cette dernière semaine de mercato semble plutôt en défense pour Chelsea. La volonté affichée par Conte de recruter un central comme Kalidou Koulibaly (Naples) ou Giorgio Chiellini (Juventus), alors que les Blues ont déjà John Terry, Gary Cahill, Kurt Zouma ou Branislav Ivanovic à ce poste, indique éventuellement que le technicien italien souhaite s'appuyer sur un schéma à trois centraux. Mais le problème des latéraux restera le même. César Azpilicueta et Branislav Ivanovic, voire éventuellement Kenedy, sont les seules options sur les côtés depuis le prêt d'Abdul Rahman Baba à Schalke 04. C'est peut-être ce secteur qu'il faudrait renforcer en priorité.

Jusqu'ici, la Juve a plutôt très bien négocié son mercato. Mais il manque vraisemblablement encore un élément dans l'effectif turinois depuis les départs de Paul Pogba et de Roberto Pereyra. L'entrejeu de la Vieille Dame semble manquer de profondeur. Si le milieu turinois est compétitif sur le papier, avec notamment l'arrivée de Miralem Pjanic en provenance de la Roma, les blessures fréquentes de Sami Khedira et Claudio Marchisio peuvent mettre Massimiliano Allegri en difficulté. Surtout si Mario Lemina et Hernanes, régulièrement annoncés sur le départ, venaient à quitter le club.

Les dirigeants piémontais n'ont pas attendu la dernière semaine du mercato pour travailler sur un renfort au milieu. Avec une cible prioritaire nommée Blaise Matuidi. Les dirigeants du PSG sont exigeants pour l'international français et une éventuelle transaction se négociera difficilement à moins de 40 millions d'euros. C'est un prix élevé pour un joueur de 29 ans, qui est toutefois prêt à rejoindre Turin. La Juve garde tout de même d'autres pistes sous le coude avec Luiz Gustavo (Wolfsburg), Bastian Schweinsteiger (Manchester United) ou Axel Witsel (Zenit). Il ne lui reste désormais plus qu'une semaine pour faire son choix.

Le Barça et le Real ne sont clairement pas dans l'urgence pour recruter dans cette dernière semaine du mercato. Ils semblent déjà très bien armés pour mener à bien leurs échéances de la saison. Si on en parle ici, c'est pour un problème déjà soulevé l'an dernier et qui n'a pas été réglé cet été. Dans le cas de Barcelone, c'est ce fameux quatrième attaquant derrière le trio Messi-Suarez-Neymar. Les pistes Vietto et Gameiro n'ont pas abouti pour le club catalan, qui tente encore d'arracher Paco Alcacer à Valence. Dans l'absolu, Munir El Haddadi, plutôt convaincant dans cette préparation estivale, pourrait être ce quatrième homme.

Pour le Real, le marché a été très calme avec le retour d'Alvaro Morata comme seul mouvement de marque. C'est suffisamment rare pour être souligné, et ça traduit surtout la logique économique d'un club désireux aussi de prolonger ses éléments majeurs. Et qui n'a pas enregistré de départs importants hormis, éventuellement, celui de Jesé au PSG. Mais un milieu récupérateur de plus, davantage dans un profil de sentinelle, ne serait pas superflu dans l'effectif de Zinédine Zidane. La saison passée a montré à quel point la présence d'un homme à ce poste était indispensable pour équilibrer le milieu madrilène et Casemiro est le seul à évoluer dans ce registre à la Maison Blanche. Ça semble un peu juste.