Amadou, Politano : récit de deux transferts manqués... pour quelques minutes

Il est toujours intéressant de se demander pourquoi certains clubs s'activent sur le mercato à la toute dernière minute... alors qu'ils ont pourtant plusieurs semaines pour le faire tranquillement auparavant. Si les réponses sont multiples, certains transferts ne se réalisent parfois pas pour une question de minutes, voire de secondes. Le cas le plus célèbre reste certainement celui de David De Gea qui, lors de l'été 2015, était à un pas de s'engager avec le Real Madrid. Problème, Manchester United avait alors trop tardé à renvoyer les documents signés et cette opération ne s'était finalement pas réalisée pour deux petites minutes.

Comme le mercato offre régulièrement ce genre d'histoires, vous vous doutez bien que celui qui vient à peine de fermer ses portes n'a pas dérogé à la règle. Et cette fois, ce n'est pas un mais bien deux joueurs qui ont vu leur transfert capoter pour une question de temps.

Le premier concerne une tête bien connue de la Ligue 1. Entre voyage à Londres, visite médicale express et départ finalement avorté, Ibrahim Amadou, le capitaine du LOSC, a vécu une dernière journée de mercato complètement folle. Désireux de conserver son joueur, le club nordiste avait pourtant fait bloc tout le long du mercato hivernal, notamment devant les offensives répétées de West Ham. Résister pour mieux craquer ? Possible, puisque le LOSC aurait finalement changé de position lors des 24 dernières heures.

Désireux de recruter Amadou, Crystal Palace avait en effet fait plier le club lillois. Si L'Equipe parle ce jeudi d'un prêt payant assorti d'une option d'achat de 15 millions d'euros obligatoire en cas du maintien du club anglais, Sky Sports évoque de son côté une somme de 17 millions d'euros... "Peu importe la somme, pourvu qu'on ait le transfert", s'est alors certainement dit le clan du joueur.

A peine la nouvelle reçue, le capitaine du LOSC s'est alors précipité dans le premier train direction Londres. Arrivé outre-Manche vers 19h selon L'Equipe, il a alors passé sa visite médicale et discuté avec les dirigeants de Palace pour trouver une solution avant minuit. Une solution que les deux parties ne trouveront jamais puisque la troisième, le LOSC, est resté (ou revenu) sur sa position concernant son capitaine, qui n'a donc pas quitté le Nord. Selon Sky Sports, le joueur est tout simplement "mortifié"...

En parallèle du feuilleton Amadou, celui de Matteo Politano mérite également d'être raconté. Si ce nom ne parle pas forcément au grand public, l'international italien de Sassuolo est pourtant très prometteur, au point que le Napoli a tout fait pour le recruter en fin de mercato. Après avoir encaissé divers refus dans certains dossiers (notamment celui de Simone Verdi) ou alors joué de malchance dans d'autres (Amin Younes, arrivée repoussée en juin pour problèmes familiaux), le leader de Serie A avait donc décidé de jeter son dévolu sur Politano.

Après quelques jours de négociations acharnées avec Sassuolo, qui ne souhaitait pas se séparer de son joueur, le Napoli a finalement obtenu un "oui"... dans la soirée du 31 janvier. Problème, il ne restait alors plus que deux petites heures pour tout formaliser, signer et déposer. Selon Sky Italia, Politano a signé son contrat avec le Napoli sur les coups de 22h, soit une heure avant le gong final du mercato italien. De son côté, le Napoli a signé le contrat de son futur joueur à 22h47 (en Italie, la deadline est fixée à 23h). Vous suivez ? Puis, à 22h50, le club partenopeo a renvoyé les papiers concernant le prêt d'Adam Ounas à Sassuolo, l'ancien Bordelais étant inclus dans le deal.

Il restait donc en tout et pour tout dix minutes à Sassuolo pour signer les contrats et les renvoyer. Trop juste, forcément... "Démoralisé" selon plusieurs médias italiens, Politano, qui a tout fait pour rejoindre le Napoli lors de ce mercato hivernal, ne quittera finalement pas l'Émilie-Romagne. Le voilà maintenant dans le cercle fermé des joueurs qui ont vu leur transfert capoter pour une question de minutes... Qu'il se rassure, il n'est certainement pas le dernier.