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Maradona prend deux mois

ParAFP

Publié 15/11/2009 à 18:42 GMT+1

Diego Maradona a été condamné dimanche à Zurich à deux mois de suspension et 16.560 euros d'amende par la FIFA pour des insultes proférées en marge du match Argentine-Uruguay, le 14 octobre. Sa suspension s'achèvera le 15 janvier.

Diego Armando Maradona (EFE)

Crédit: EFE

Arrivé avec un représentant de la Fédération argentine de football et ses gardes du corps, Diego Maradona a été entendu pendant 40 minutes dimanche par la Commission de discipline de la Fifa qui a décidé de la suspendre de toute activité dans le football pendant deux mois. La sanction, qui prend effet dimanche, s'achèvera le 15 janvier, a précisé la Fifa. Elle ne devrait donc pas avoir beaucoup de conséquences sur la préparation de l'équipe d'Argentine pour le Mondial-2010 (11 juin-11 juillet). A son programme de fin d'année figure uniquement un match amical contre une sélection catalane le 22 décembre à Barcelone.
Diego Maradona avait tenu des propos particulièrement vindicatifs après la victoire de l'Argentine (1-0) en Uruguay, le 14 octobre, synonyme d'accession en Coupe du monde. L'ancien joueur prodige s'en était pris très vivement aux critiques, notamment les journalistes, après que son équipe eut assuré sa qualification pour le Mondial 2010. "A ceux qui n'ont pas cru en nous, je demande pardon aux dames, qu'ils me la sucent (sic) et continuent à me sucer !", avait-il déclaré, répétant à plusieurs reprises cette expression. Après une brève lune de miel avec la presse nationale à la suite de sa nomination en novembre 2008, Maradona a vu ses relations avec les journalistes argentins se dégrader depuis la déroute en Bolivie (6-1) début avril. Les critiques avaient ensuite redoublé après une série de trois défaites contre l'Equateur, le Brésil et le Paraguay, le conduisant à régler ses comptes après la victoire en Uruguay.
"Je ne vais pas faire marche arrière"
Si Maradona n'a depuis jamais renié ses propos sur le fond, il s'était néanmoins excusé auprès du public féminin. "Je demande pardon aux dames, à ma mère, aux femmes argentines, aux femmes uruguayennes, aux femmes du monde entier. Mais à elles seules. Pas aux autres," avait-t-il déclaré à la télévision argentine. "Je ne vais pas faire marche arrière. Chacun sait ce qu'il dit. Il me semble que beaucoup de journalistes souhaitaient que la sélection ne se qualifie pas pour le Mondial (...) Ceux qui ont parlé savent très bien que leur comportement était anti-argentin et ça, je ne le pardonne pas", avait-il aussi affirmé à la radio.
Dimanche, durant son audition, Maradona s'est aussi "excusé auprès de la Fifa et de la famille du football mondial", a souligné dans un communiqué la Fifa, qui a ajouté avoir "pris en compte les excuses et le remords sincère de Maradona". La Fifa a cependant averti que "toute entorse à sa décision ou toute répétition d'un incident similaire dans l'avenir entraîneraient des sanctions plus sévères". Les propos de Maradona ont été sanctionnés en vertu de l'article 57 du code disciplinaire de la Fifa condamnant notamment "celui qui, par quelque moyen que ce soit, notamment des gestes ou des propos injurieux, porte atteinte à l’honneur d’une personne".
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