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Barrages Mondial - France-Ukraine 3-0 : Mardi, les Bleus ont joué à douze

Maxime Dupuis

Mis à jour 20/11/2013 à 17:41 GMT+1

Historique pour l'équipe de France, ce 19 novembre le restera également pour le Stade de France et son public, qui n'avait jamais été aussi incandescent.

2013 France Ukraine barrage

Crédit: Eurosport

Le Stade de France a suffisamment été décrié durant sa courte mais riche histoire pour ne pas être porté aux nues après une telle soirée. Magique. Hors du temps. Elle restera à coup sûr dans les annales du football français. Parce que cet exploit unique, réalisé par les Bleus, est aussi celui des 80 000 spectateurs massés dans les tribunes de l'enceinte. Et quand on dit spectateurs, on fait fausse route : c'est de supporters  dont il faut parler. Si la France s'est trouvée une équipe, a retrouvé une âme, elle a aussi été portée par un douzième homme incandescent dont la seule fausse note aura été de siffler l'hymne ukrainien avant la rencontre. Pour le reste, la copie est parfaite. Comme celle des Bleus.
Après avoir célébré leur qualification et partagé leur joie avec le public durant de longues minutes, improvisant même une drôle de Marseillaise qui, elle, ne marquera pas l'histoire de la chanson française, les joueurs n'ont pas manqué de rendre un hommage appuyé aux 80 000 supporters qui les ont portés de la première à la dernière seconde du match. Et même au-delà. "L’ambiance a été géniale, a reconnu Franck Ribéry. Ça a été très important. A partir du moment où tu sais que les supporters sont derrière toi... Dès l'échauffement, on sentait qu'ils étaient derrière nous, prêts à nous supporter du début à la fin. C'est quelque chose qu'on avait ressenti en Ukraine mais en faveur des joueurs ukrainiens. Je pense que ça va rester à vie. C’est un match qu'on n'oubliera jamais."
On l'a senti dès l'échauffement
Le super-héros du soir, Mamadou Sakho, n'a pas mis longtemps non plus à comprendre que ce 19 novembre 2013 serait un moment particulier de son histoire et celle des Bleus. Malgré une sono assourdissante qui a gâché l'avant-match et couvert les éventuelles velléités vocales des premiers spectateurs arrivés, l'ancien Parisien a su qu'il se qu'il se passait quelque chose : "On l'a senti dès l’échauffement. Le peuple était derrière nous. C'est quelque chose de beau, de fort et d'extraordinaire."
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2013 France Ukraine barrage

Crédit: Eurosport

Mardi, le Stade de France et ses supporters armés de drapeaux bleu-blanc-rouge n'ont pas déclenché une seule ola, celle-là même qui arrive toujours à contretemps. Pas de sifflets intempestifs non plus. Rien. Juste des vagues d'encouragements qui ont participé à l'entreprise de déstabilisation de l'Ukraine et sur lesquelles les Bleus ont surfé durant toute la rencontre. Et les ont entretenues. Par leurs efforts. Par leur joie, enfin communicative. Le symbole ? Karim Benzema. Lorsqu'il a inscrit le deuxième but des Bleus, le Madrilène a littéralement explosé et fendu l'armure. Après le match, il a reconnu avoir probablement vécu "sa plus belle émotion" avec l'équipe nationale. Ça s'est vu. Le public l'a vu. Et le lui a rendu au centuple.

France - Ukraine, match-référence des tribunes du SDF

"C'est incroyable ce qui s'est passé. On leur a donné du plaisir et ils nous l’ont rendu. C’est une victoire de tout un peuple qui aime le foot, s'est enflammé Blaise Matuidi, qui a également été porté par plein de petites attentions qui ont précédé cette folle soirée. "On avait reçu beaucoup de messages personnels de soutien d’autres sportifs, venant de handballeurs notamment. Beaucoup de gens y croyaient. Je les remercie de nous avoir soutenus dans ce moment difficile."
Si France - Brésil est assurément le sommet sportif du Stade de France, France - Ukraine restera comme le match-référence de ses tribunes, chaudes et assourdissantes comme jamais auparavant. Noël Le Graët, qui a un peu plus de bouteille et de souvenirs dionysiens que Varane, Sakho ou Pogba réunis, n'a pas dit autre chose. Le président de la FFF n'avait "jamais vu le public aussi bouillant". Et les joueurs n'y sont pas pour rien : "Peut-être ont-ils fait ce qu'il fallait ? Le public est toujours animé par le jeu. Quand ils mettent de l'envie, du cœur, le public suit." Après une soirée comme celle-là, le public est certainement prêt à suivre les Bleus jusqu'au bout du monde. Au moins jusqu'au Brésil.
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2013 France Ukraine barrage Lloris Sagna

Crédit: Eurosport

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