Eliminatoires CdM 2014 : Et si la France retrouvait le Portugal, malgré le souhait de Ronaldo ...

La première place se jouera entre le Portugal et la Russie. L’autre terminera obligatoirement 2e et ira en barrages. Israël, l’Azerbaïdjan, l’Irlande du Nord et le Luxembourg sont éliminés.

La Russie. Leader du groupe avec trois points d’avance sur le Portugal et à une journée de la fin des éliminatoires, les joueurs de Fabio Capello sont en excellente position pour se qualifier directement pour la Coupe du monde 2014. Chose qui leur ne leur était plus arrivé depuis 2002. Expérimentée, l’équipe de Russie est construite autour du noyau dur de l’Euro 2008, où elle avait atteint les demi-finales de la compétition. Ainsi, on retrouve les Akinfeïev, Ignachevitch, Shirokov ou encore Bystrov. Ils forment la véritable ossature d’une équipe résolument tournée vers l’offensive mais consciente de son travail défensif. Si Kombarov, pur ailier, joue latéral, cela n’empêche pas la Russie d’être la troisième meilleure défense de la zone Europe, avec quatre buts encaissés. Seules l’Espagne (avec deux matchs de moins) et la Belgique ont encaissé moins de buts (3). Malgré une ossature datant de l’Euro 2008, les éléments forts de cette sélection russe n’ont pas connu cette épopée. L’attaquant star Alexander Kerzhakov (cinq buts dans ces éliminatoires) n’avait pas été convoqué alors qu’Aleksandr Kokorin (quatre buts) ne connaissait pas encore les joies de la sélection, tout comme Viktor Faizulin (troisbuts). Avec cet intéressant mélange jeunes-vieux, nouveaux-anciens, la Russie a tout de la bonne surprise de cette Coupe du monde 2014.

Azerbaïdjan – Russie, à Bakou ce mardi. S’il y a peu de chances que la pelouse soit à la hauteur de l’enjeu de la rencontre, c’est de ce match que va dépendre la classement de ce groupe F, et donc l’ordre entre la Russie et le Portugal. A l’aller, la Russie s’était imposée sur la plus petite des marges (1-0, but de Shirokov sur penalty). En difficulté le 16 octobre 2012, les Russes devront se méfier de l’Azerbaïdjan pour éviter une déconvenue comme en Irlande du Nord (défaite 1-0) et dépendre du résultat du Portugal.

Si les Russes ont leur destin entre les mains, ils le doivent surtout à leur excellent début de parcours dans ces éliminatoires. Quatre matchs, quatre victoires – dont celle contre le Portugal (1-0) - et zéro but encaissé. Une série qui a idéalement lancé la campagne de la Sbornaïa. 

Le Portugal. Favorite de la poule au moment du tirage au sort, l’équipe lusitanienne éprouve les pires difficultés à se qualifier pour le Mondial brésilien et devra sans (presque) aucun doute passer par les barrages. Une double confrontation que les Lusitaniens connaissent, pour en avoir eu besoin pour se qualifier pour la Coupe du monde 2010 … comme la France. Mais aussi pour l’Euro 2012. Les deux fois, ils l'ont emportée face à la Bosnie-Herzégovine. Classé 11e au classement FIFA, soit quatorze places de mieux que l’équipe de France, le Portugal s’est fait une habitude de rencontrer le chemin des Bleus lors des grandes compétitions, pour son plus grand malheur (seize victoires des Bleus, cinq du Portugal et un nul dans l’histoire). Si aucun joueur actuel n’était né lors de la dernière victoire face à la France (0-2, en 1975), tous se souviennent en revanche des éliminations en demi-finales de l’Euro 1984 (3-2 a.p), de l’Euro 2000 (2-1 a.p) et de la Coupe du monde 2006 (1-0). Si le collectif portugais a des difficultés sous les ordres de Paulo Bento, le sélectionneur lusitanien peut cependant compter sur l’un des deux meilleurs joueurs de la planète, Cristiano Ronaldo. Même s’il n’est pas aussi décisif qu’en club, la star portugaise aux 106 capes (et 43 buts à 28 ans !) est l’homme fort de la sélection (quatre buts en qualifications), à défaut d’en être le meilleur buteur (Helder Postiga en est à cinq).

Quatre buts pris en neuf matches, une première place de groupe quasiment assurée. La partition récitée par la Russie dans cette campagne de qualifications pour la Coupe du monde rappelle à ceux qui l’avaient oublié que la Sbornaïa a été demi-finaliste de l’Euro 2008. Reste que les Russes n’ont jamais dépassé le premier tour de la Coupe du monde…

Si la deuxième place du groupe et n’avoir perdu d’une fois, en Russie, sont des points positifs du parcours de la Selecçao, on ne peut oublier que les Lusitaniens ont été accrochés deux fois par Israël (3-3 puis 1-1) mais aussi par l’Irlande du Nord (1-1), à domicile qui plus est ! Après deux barrages gagnés, un troisième se profile pour le Portugal. Pas un bon signe pour une nation redescendue à la 11e place mondiale. Mais, en cas de qualification, les Portugais feraient tout de même partie des favoris pour le Mondial 2014. Au moins parce qu’ils ont Cristiano Ronaldo.

Avec deux défaites face à la Russie et deux nuls face au Portugal, le constat est mitigé pour Israël. Mais, avec treize points, les joueurs d’Eli Guttman n’iront pas au Brésil pour ce qui aurait pu être la deuxième participation à la Coupe du monde de l’histoire d’Israël (après 1970).

Tous deux victorieux d'un seul match, l’Azerbaïdjan et le Luxembourg ont été au niveau auquel on les attendait. Même si le premier a surpris par son capacité à accrocher les autres équipes du groupe chez elles : Irlande du Nord, Luxembourg et Israël sont au tableau de chasse des nuls.

La "surprise" de ce groupe est l’Irlande du Nord. Capable de s’incliner (3-2) et de concéder à domicile le nul (1-1) face au Luxembourg, la formation entraînée par Michael O’Neill peut se targuer d’avoir battu la Russie à domicile (1-0). Une campagne de qualification certes étrange mais qui fera date avec ce succès à Belfast.