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Equipe de France - Parc des Princes, SDF, Vélodrome: ces stades qui ont construit l'histoire des Ble

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 10/10/2013 à 15:26 GMT+2

Vendredi, les Bleus reviennent au Parc des Princes. Zoom sur ces stades de l'Hexagone dans lesquels les Bleus ont triomphé, frissonné ou sombré.

Parc des Princes Paris

Crédit: Imago

Le Parc des Princes (Paris)

Le Parc des Princes actuel a été inauguré en 1972. Il a été rénové par l’architecte Roger Taillibert. L’équipe de France a disputé son premier match dans cette nouvelle enceinte le 13 octobre de cette année-là, face à l’URSS (1-0). Au total, les Bleus y ont joué 127 rencontres. Parmi elles, des moments de grand bonheur comme d’immenses déceptions. Ce stade a notamment accueilli des matches de l’Euro 84 et de la Coupe du monde 98.
Le match marquant : On ne pouvait pas passer à côté de la finale de l’Euro 84. Le 27 juin 1984, la France a battu l’Espagne (2-0) et a remporté son tout premier trophée sur la scène internationale. Quelques semaines avant la médaille d’or des JO de Los Angeles. L’homme du tournoi, Michel Platini, y a marqué son neuvième but de la compétition sur coup franc, avec la complicité du gardien espagnol Arconada (57e). Bruno Bellone n’a eu plus qu’à conclure la belle épopée des Bleus dans le temps additionnel (2-0, 91e). Gros contraste avec le 17 novembre 1993. Ce soir-là, alors que la France se dirigeait tranquillement vers une qualification pour le Mondial 94 grâce au 1-1 face à la Bulgarie, Emil Kostadinov crucifiait les Bleus d’une frappe puissante sous la barre de Lama, sur contre express à la 90e minute. Les Tricolores s’inclinaient 2-1. Ils ne verraient jamais les Etats-Unis. L’un des moments les plus noirs de toute l’histoire de l’équipe de France.
L’anecdote : Avant d’être le stade qu’il est aujourd’hui, le Parc des Princes a connu une autre jeunesse. Il a été construit en 1897 et portait le nom de "Stade vélodrome du Parc des Princes". Ça ne s’invente pas. Il a été l’hôte du tout premier match d’une équipe de France de football à domicile. Le 12 février 1905, les Bleus avaient alors battu la Suisse grâce à un but de Gaston Cyprès (1-0).
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Parc des Princes (Reuters)

Crédit: Reuters

Le Stade de France (Saint-Denis)

Construit pour la Coupe du monde 1998, ce stade a été inauguré le 28 janvier de cette même année. Dans un froid polaire, la France avait dominé l’Espagne (1-0) grâce à un but de Zinedine Zidane. Depuis, l’enceinte de Saint-Denis a pris le relais du Parc des Princes et accueille la grande majorité des matches à domicile des Bleus.
Le match marquant : Le choix a été évident puisque l’enceinte a été le lieu du plus beau sacre de toute l’histoire du football français. Le 12 juillet 1998, les Tricolores ont remporté leur seul titre de champion du monde en surclassant le Brésil (3-0). Auteur d’un doublé, Zinédine Zidane est devenu, ce soir-là, l’idole de toute une nation. Emmanuel Petit a, lui, scellé le sort de la rencontre à la 90e minute. Laissant place à un chant devenu culte "Et un, et deux, et trois zéro !", repris depuis inlassablement dans les stades français lorsque ce même score est inscrit au tableau d’affichage.
L’anecdote : La Coupe du monde n’est pas le seul trophée remporté par les Tricolores au Stade de France. Ils ont aussi remporté la Coupe des Confédérations 2003. En finale de cette compétition, les Bleus avaient battu le Cameroun (0-1), le 29 juin 2003. Thierry Henry avait marqué l’unique but de la partie. Un but en or, inscrit à la 97e minute, dans un contexte de détresse, trois jours après le décès à Lyon de Marc-Vivien Foé, dont le nom figurait sur la feuille de match de la finale.

Le stade Yves du Manoir (Colombes)

Le stade actuellement occupé par le club de rugby du Racing-Métro 92 a été, dans le passé, l’hôte de nombreuses rencontres de football. En avril 1908, l’équipe de France  a disputé son premier match à Colombes, face à la Belgique (1-2). Les Bleus y ont joué la plupart de leurs matches importants des années 30 au années 70. Son dernier rendez-vous avec le stade Yves-du-Manoir date d’avril 1975 avec une défaite face au Portugal (0-2). Cette enceinte a également accueilli des rencontres de la Coupe du monde 1938 organisée en France.
Le match marquant : L’équipe de France a quitté la Coupe du monde 1938 en quarts de finale au stade de Colombes. Devant 58.455 spectateurs présents dans les travées du stade Yves-du-Manoir, les Tricolores ont résisté durant la première période avant de s’incliner face à l’Italie (1-3). Quelques jours plus tard, les Transalpins sont devenus champions du monde sur ce même terrain pour la deuxième fois consécutive.
L’anecdote : Le premier but d’un Français dans ce stade a été l’œuvre de Joseph Verlet lors du France - Belgique du 12 avril 1908 (1-2). Il a transformé un penalty consécutif à une faute sur Gabriel Hanot.
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Stade Yves du Manoir Colombes Racing

Crédit: Imago

Le stade Vélodrome (Marseille)

L’équipe de France s’est rendue pour la première fois au stade Vélodrome le 8 mars 1942. Les Bleus s’étaient alors inclinés face à la Suisse (0-2). Depuis, les Bleus se sont rendus dans l’antre marseillaise à onze autres reprises. En province, aucune autre enceinte n’a reçu aussi souvent la visite de l’équipe nationale.
Le match marquant : Demi-finale de l’Euro 1984. Ce 23 juin, l’équipe de France et le public du Vélodrome sont passés par toutes les émotions. Face aux Bleus, le Portugal. Tout a bien commencé grâce à un but de Domergue (25e). Mais l’égalisation de Jordao (74e) a envoyé les deux formations en prolongation. Ce même Jordao (98e) a alors donné l’avantage aux Lusitaniens. Le rêve tricolore est bien mal engagé. Mais tout a basculé dans les cinq dernières minutes. Domergue (115e) puis Platini (119e) ont fait chavirer le Vélodrome dans l’ivresse. 3-2, score final. Les Bleus ne sont alors plus qu’à une marche du bonheur absolu.
L’anecdote : Le dernier match de Bleus au Vélodrome a eu lieu le 11 février 2009 face à l’Argentine (0-2). Soit près de neuf ans après leur dernière venue. La raison de cette longue absence ? Le 16 août 2000, lors du match amical France – Fifa Wolrd Stars (5-1), une grande partie du public présent au Vélodrome a conspué plusieurs joueurs dont Nicolas Anelka et Christophe Dugarry. Choquées par une telle attitude, certaines voix se sont alors élevées, dont celle de Didier Deschamps, pour que l’équipe de France ne revienne plus dans ce stade. Finalement, le temps a fait son œuvre.

Le stade Gerland (Lyon)

L’équipe de France est venue à huit reprises à Lyon pour y disputer un match au stade Gerland. Huit rencontres qui s’étalent du 17 octobre 1968 pour un France – Espagne (1-3) au 5 juin 2009 pour un France – Turquie (1-0). Les Bleus n’y ont connu qu’une seule fois la défaite, lors de leur premier rendez-vous. Depuis, ils y ont enchainé cinq victoires et deux nuls.
Le match marquant : A l’occasion du tournoi de France, le stade Gerland a été le théâtre d’un match qui est resté dans les mémoires. Ce 3 juin 1997, la France et le Brésil se séparent sur un score, finalement anecdotique, de 1-1. Car l’image que tout le monde a gardé en tête est le but de Roberto Carlos. Le latéral gauche brésilien a marqué un coup franc direct, dans l’axe, venu d’ailleurs.  Sa frappe puissante, de l’extérieur du pied gauche, a permis au ballon de prendre une trajectoire hallucinante. Que seul un droitier, tirant de l’intérieur du pied, pourrait reproduire dans cette position. Le ballon a contourné le mur par la droite avant de revenir vers le cadre et finir sa course au ras du poteau. Barthez est resté scotché sur sa ligne et a encaissé un but qu’on ne reverra peut-être jamais.
L’anecdote : Déjà qualifiée pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde 1998, la France affronte à Gerland le Danemark (2-1) pour son troisième match de poule. Aimé Jacquet a alors souhaité faire participer un maximum de joueurs à cet évènement en faisant jouer ses remplaçants habituels. Mais l’un d’entre eux a décliné le geste. Bernard Lama, qui venait de perdre son statut de titulaire quelques temps avant, a demandé au sélectionneur de laisser son titulaire, Fabien Barthez. Le gardien parisien n’a donc pas disputé la moindre minute lors de cette compétition.
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Stade Gerland Lyon

Crédit: Imago

Le stade Bollaert (Lens)

Le peuple lensois a eu la chance de voir l’équipe nationale à huit reprises. La première visite des Bleus à Bollaert remonte au 17 octobre 1968 avec la réception de la Pologne (2-0). Avec sept victoires et un nul jusqu’à leur dernière venue en 2010, ils n’y ont, pour l’instant, jamais connu la défaite. Ce qui en fait le stade où les Tricolores se sont rendus le plus souvent sans jamais perdre.
Le match marquant : S’il y a bien un match qui est resté dans les annales de ce stade, c’est le huitième de finale de la Coupe du monde 1998. La France, grande favorite de la partie, a buté face à la muraille paraguayenne et son gardien José Luis Chilavert. Au fil de la rencontre, la tension est devenue de plus en plus palpable et les Bleus ne sont pas parvenus à marquer. La prolongation est inéluctable. On se dirige tout droit vers une séance de tirs au but quand Laurent Blanc finit par trouver la solution d’une reprise de volée (1-0, 114e) et délivre tout un peuple. "La lumière est venue de Laurent Blanc !" Ce célèbre commentaire spontané de Thierry Gilardi est encore gravé dans la mémoire de nombreux supporters.
L’anecdote : Le public lensois a vu un futur grand joueur de l’équipe de France débuter sur sa pelouse. Le 11 octobre 1997, face à l’Afrique du Sud (2-1), Aimé Jacquet a lancé dans le grand bain international un certain Thierry Henry, à peine âgé de 20 ans. Treize ans plus tard, il arrêterait sa carrière en Bleu, également face à l’Afrique du Sud, après 123 sélections et 51 réalisations. Soit le meilleur buteur de l’histoire de l’équipe de France.

Le stade Geoffroy-Guichard (Saint-Etienne)

L’équipe de France s’est déplacée à six reprises pour disputer une rencontre à Saint-Etienne. Malgré le glorieux passé des Verts, le premier match dans le Chaudron ne date que de 1984, à l’occasion de l’Euro. Le dernier match des Bleus à Geoffroy-Guichard date du 2 juin 2009, soir d’une défaite face au Nigéria (0-1).
Le match marquant : Le 19 juin 1984 restera une date marquante pour le public stéphanois. D’abord parce qu’il a pu assister au premier match des Bleus dans son stade. Ensuite parce que son ancienne vedette, Michel Platini, parti depuis deux saisons à la Juventus, a marqué de son empreinte cette rencontre face à la Yougoslavie. L’homme aux 41 buts avec le maillot tricolore a réussi ce soir-là, pour le troisième match de poule de l’Euro 84, une performance rarissime. Après l’ouverture du score yougoslave, il a réussi le hat trick parfait : trois buts consécutifs en marquant du droit, du gauche et de la tête. Au final, la France s’est imposée 3-2 et le Chaudron a pu fêter son héros.
L’anecdote : Djibril Cissé n’oubliera jamais Geoffroy-Guichard. L’attaquant tricolore y a vécu l’un des pires moments de sa carrière. Retenu par Raymond Domenech pour participer à la Coupe du monde 2006, il y a disputé un match amical face à la Chine (3-1) le 7 juin 2006. Au cours de la rencontre, il s’est donné une fracture tibia-péroné et ne pourra finalement pas être du voyage en Allemagne.
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Stade Geoffroy Guichard Saint-Etienne

Crédit: Imago

ET AUSSI…

Le stade de La Beaujoire (Nantes) : Dans l’antre du FC Nantes, l’équipe de France a aussi livré l’une de ses plus belles prestations. Le 16 juin 1984, lors du deuxième match de poule de l’Euro 84, la formation dirigée par Michel Hidalgo a infligé à la Belgique sa plus sévère défaite lors des confrontations entre les deux pays. Un lapidaire 5-0 au cours duquel Michel Platini a encore une fois brillé. Il y a marqué le premier de ses deux triplés de la compétition. Luis Fernandez et Alain Giresse ont été les deux autres buteurs de la partie.
Parc Lescure (Bordeaux) : Le 17 août 1994 est une date inoubliable pour le public bordelais. Pour ce qui reste, à ce jour, le dernier match des Bleus dans la ville, les spectateurs présents à Lescure ont vécu l’éclosion d’un monument du football français. Leur monument. Menée 2-0 par la République Tchèque, la France se dirige tout droit vers une triste défaite. Aimé Jacquet décide alors de lancer dans le grand bain Zinédine Zidane, joueur des Girondins de Bordeaux. Pour sa première sélection, il a fait basculer la rencontre en deux minutes. Coup sur coup, il a claqué deux buts et permis aux Bleus d’arracher le match nul (2-2). Une future star vient de se révéler au plus haut niveau.
Stade de la Mosson (Montpellier) : Zinédine Zidane, toujours. Le héros du football français depuis 1998 avait décidé de prendre sa retraite internationale après l’Euro 2004. Orpheline de son métronome, la France est moribonde depuis un an et est à la peine dans les qualifications pour la Coupe du monde 2006. A la surprise générale, au mois d’août 2005, Zinédine Zidane annonce son retour en sélection en compagnie de Lilan Thuram et Claude Makélélé. Pour son match de retour, la France étrille la Côte d’Ivoire à Montpellier (3-0). Zidane a marqué, les Bleus retrouvent le sourire. La belle histoire jusqu’à la finale du Mondial 2006 est en marche.
Stade Abbé-Deschamps (Auxerre) : La France ne s’est pas rendu souvent à Auxerre. Deux fois, à vrai dire. Pourtant, l’une de ses deux rencontres a marqué à jamais l’histoire de l’équipe de France. Le 6 septembre 1995, les Bleus ont obtenu face à l’Azerbaïdjan la plus large victoire de leur histoire (10-0). Pas moins de huit joueurs différents (Desailly, Djorkaeff x2, Guérin, Pédros, Leboeuf x2, Dugarry, Zidane et Cocard) ont marqué au cours de ce match, un autre record.
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