Les Bleus sont sereins

Rod Fanni, Mamadou Sakho et Mathieu Valbuena, se sont tour à tour exprimé en conférence de presse à Clairefontaine. L’occasion pour eux d’évoquer le match face à la Géorgie, mais aussi celui de l’Espagne. Ainsi que leur situation personnelle au sein des Bleus.

Pour son retour en Equipe de France après plus de trois ans, Rod Fanni était le premier à se présenter en conférence de presse. Bien évidemment, le défenseur de l’Olympique de Marseille est revenu sur sa sélection qu’il doit à Didier Deschamps. "Je ne m'attendais pas à venir. Je viens avec beaucoup d'envie et d'entrain. Les Bleus, c'est spécial. Je suis toujours heureux de venir. Je pense mériter ma sélection. C'est un avantage de connaître le sélectionneur. Il sait ce que je peux lui apporter et je sais ce qu'il m'apporte. Deschamps a un côté fédérateur. Il a une aura et les joueurs ont envie de donner le maximum avec lui". Conscient que le match face à l’Espagne, mardi soir, est dans toutes les têtes, Fanni pense surtout à celui face à la Georgie, vendredi, tout aussi important. "La Géorgie est une équipe très difficile à jouer, très regroupée. Il faut la respecter et ne pas la prendre à la légère. Je ne crains pas une individualité en particulier mais tout le collectif de la Géorgie". Avec de nombreux joueurs comptant peu de sélections, l’Equipe de France traverse une période nouvelle, positive selon Fanni. "L'équipe de France est plus sereine. Il y a une envie de renouveau ». L’occasion aussi pour lui, de s’exprimer au sujet de certains de ses coéquipiers. "Rémy apporte sa bonne humeur aux Bleus mais aussi sa vitesse et ses qualités de finisseur. Matuidi fait beaucoup de bonnes choses en club et en sélection. Quand on voit tous les kilomètres qu'il parcoure, ce n'est pas volé. Varane excelle au Real, il a la tête sur les épaules, il bosse beaucoup. J'ai beaucoup de respect pour lui".

Mamadou Sakho est lui régulièrement appelé en Equipe de France sous l’ère Didier Deschamps. Avec déjà 12 sélections à son actif à seulement 23 ans, le défenseur du PSG fait partie des valeurs sûres des Bleus. Mais ce n’est pas pour autant qu’il pense que sa place est acquise. "Même si je joue beaucoup avec Deschamps, il n'y a jamais rien d'acquis. Je suis au service du collectif. Le niveau international n'a rien à voir avec le club. C'est une autre attente, une pression différente. Le maillot pèse lourd". En concurrence avec Adil Rami, Laurent Koscielny et maintenant Raphaël Varane au poste de défenseur central, Sakho ne craint pas les compliments. "Varane est un bon joueur mais c'est au coach de faire l'équipe. Avec Koscielny, ça se passe très bien comme avec Adil. Ce n'est pas à moi de juger nos performances. Je m'adapte au système de jeu que le coach met en place avec une concentration extrême". Le défenseur du PSG est comme toute son équipe focalisée sur le match face à la Georgie. Pas de quoi pour autant en oublier l’Espagne. "La Géorgie a un dispositif assez défensif. Il faudra être concentré jusqu'au bout. Ce qui nous préoccupe pour le moment c'est le match de vendredi. L'Espagne ne vient qu'après. L'Espagne est une équipe technique, intelligente. Nous devrons redoubler d'attention, d'effort dans le placement et les duels".

S’il y a bien un joueur en Equipe de France qui a impressionné sur les derniers matches, c’est Mathieu Valbuena. Le Marseillais, promu numéro 10 par Didier Deschamps, est conscient des attentes qui pèsent sur lui. "Par rapport aux derniers matches, j'ai eu beaucoup de responsabilités. Le numéro 10 en équipe de France, c'est lourd à porter. C'est très fort. Ce sont de grosses responsabilité". Une place qu’il apprécie mais dont il ne fait pas une obsession. Valbuena veut avant tout être décisif pour les Bleus. "Pour progresser, il faut toujours se remettre en question. Si je dois jouer à droite, je ne me prendrais pas la tête. On me demande d'être plus décisif. Je dois marquer plus de buts. Les passes décisives, ça va". Celui qui est aujourd’hui vu comme le leader de l’Equipe de France avoue n’avoir qu’un seul regret avec le maillot bleu, ne pas avoir disputé l’Euro 2012. Le numéro 10 des Bleus est également revenu sur la petite polémique dont Karim Benzema a fait l’objet ces derniers jours. Beaucoup reprochent en effet à l’attaquant du Real Madrid, de ne pas chanter la Marseillaise. "Ce n'est pas parce qu'on chante pas la Marseillaise, qu'on aime pas l'équipe de France ! C'est mieux de la chanter Chacun est libre de chanter ou non. Même ceux qui ne chantent pas sont à 100% derrière les Bleus". Les Bleus défieront la Georgie, vendredi à 20h.