Qualifications Coupe du monde 2014 : Les neuf surprises qui pourraient voir le Brésil

CONGO (Zone Afrique, Groupe E)

Les Diables rouges de retour au premier plan. Champions d’Afrique en 1972, avant d’atteindre de nouveau le dernier carré deux ans plus tard, la République du Congo n’a participé à la CAN qu’à deux reprises depuis 1978 (quart en 1992, premier tour en 2000). Elle pourrait pourtant décrocher dans les prochaines semaines son ticket pour la première Coupe du monde de son histoire. Large leaders de leur groupe, avec six points d’avance sur leurs trois concurrents, les Congolais sont en position de force pour se hisser au dernier tour de la zone Afrique. Ils devront ensuite sortir vainqueurs d’une confrontation aller-retour avec un autre qualifié pour composter leur billet pour le Brésil. Avec des cadres comme Christopher Samba, Matt Moussilou, Barel Mouko ou Delvin Ndinga, ils possèdent la meilleure attaque des éliminatoires sur leur continent (onze buts). Un statut à confirmer samedi au Gabon.

ETHIOPIE (Zone Afrique, Groupe A)

Après une traversée du désert, l’Ethiopie revient sur le devant de la scène footballistique. Exclus des éliminatoires pour la Coupe du monde 2010 suite à une décision de la FIFA en raison d’un conflit au sein de leur Fédération nationale, les Walya revivent depuis le début de l’année 2013. Au mois de janvier dernier, ils ont participé à leur première phase finale de CAN depuis 1982 (élimination au premier tour). Avec un groupe formé en immense majorité de joueurs issus du championnat local, l’Ethiopie, classée au-delà de la centième place au classement FIFA (106e), s’accroche à la première place de son groupe. Après un nul convaincant en Afrique du Sud lors de la première journée (1-1), ils comptent deux points d’avance sur les Bafana Bafana et sont maîtres de leur destin pour rallier le dernier tour dans la zone Afrique. Finalistes de la CAN en 1957 puis vainqueurs de la compétition en 1962, les Walya devront bien négocier leur déplacement au Botswana samedi pour conserver la tête de leur poule.

HONGRIE (Zone Europe, Groupe D)

Double finaliste de la Coupe du monde (1938, 1954), la Hongrie court depuis deux décennies après sa gloire passée. Les Magyars ne se sont plus invités à une phase finale de grande compétition internationale depuis le Mondial 1986. Une attente à laquelle les hommes de Sandor Egervari pourraient mettre un terme l’année prochaine. Deuxième d’un groupe largement dominé par les Pays-bas, où les Néerlandais réussissent un sans-faute, la Hongrie se trouve en ballotage favorable pour obtenir une place de barragiste dans la zone Europe. Emmenée par une attaque performante, symbolisée par le capitaine Zoltan Gera et qui totalise treize buts en six rencontres, elle devance la Roumanie d’un point. Son prochain match dans ces qualifications sera d’ailleurs un déplacement à Bucarest. Où les Hongrois joueront gros pour continuer à croire en leurs chances de s’envoler pour le Brésil en 2014.

ISLANDE-ALBANIE (Zone Europe, Groupe E)

Deux nations en quête d’une première qualification pour une grande compétition internationale. A égalité de points à la deuxième place de leur poule, avec deux points de retard sur la Suisse, l’Islande et l’Albanie luttent pour se hisser en barrages, au minimum. Dans le sillage de Gylfi Sigurdsson, leur star venue de Tottenham et déjà auteur de trois buts en éliminatoires, les Islandais ont une vraie carte à jouer dans leur groupe. D’autant qu’ils disputeront trois de leurs cinq derniers matches à domicile. Ils recevront notamment l’Albanie à Reykjavik le 10 septembre prochain. Guidée par Lorik Cana, la sélection coachée par l’Italien Gianni De Biasi valide ainsi sa progression depuis l’arrivée de ce nouvel entraîneur aux commandes. Mais pour rêver du Brésil, elle aura impérativement besoin d’un exploit en Islande.

ISRAEL (Zone Europe, Groupe F)

Israël, 44 ans après ? L’unique apparition de ce pays dans un tournoi majeur chez les A remonte à 1970, lors de la Coupe du monde au Mexique. Depuis cette date, les Israéliens enchaînent les déceptions et échouent régulièrement aux portes des phases finales. Une anomalie qu’ils pourraient bien réparer dans ces qualifications pour la Coupe du monde 2014. Actuellement deuxième de son groupe, à égalité de points avec le Portugal, Israël se trouve en position de barragiste virtuel. Mais dans cette course à la deuxième place, derrière l’intouchable Russie, les coéquipiers du Toulousain Eden Ben Basat, qui totalise quatre réalisations en éliminatoires, pourraient regretter le nul concédé contre la Selecçao en mars dernier (3-3) après avoir mené 1-3. Exemptés de match cette semaine, les Israéliens devront faire le plein d’ici à leur voyage au Portugal le 11 octobre prochain pour ne pas hypothéquer leurs chances de qualification. 

OMAN (Zone Asie, Groupe B)

Paul Le Guen pourrait bien réaliser dans les semaines à venir le plus grand exploit de sa carrière d’entraîneur. Sélectionneur d’Oman depuis juin 2011, il pourrait réussir la performance d’emmener ce sultanat au prochain Mondial. Suite à leur succès contre l’Irak en début de semaine (1-0), les Omanais (101es du classement FIFA) se sont emparés de la deuxième place de leur groupe, synonyme de qualification directe pour la phase finale. Derrière un Japon déjà assuré de voir le Brésil à l’été 2014, ils devancent de deux points l’Australie et la Jordanie,  qui comptent un match en moins avant de s’affronter mardi prochain.

En conclusion de ce quatrième tour, les Omanais, qui ont disputé deux Coupes d’Asie (2004, 2007), se déplaceront en Jordanie le 18 juin et devront s’y imposer, en comptant sur des résultats favorables pour s’incruster dans le plateau des qualifiés pour la Coupe du monde. S’ils terminent troisièmes de leur poule, ils auront encore une chance de se qualifier. Ils disputeraient un barrage contre le troisième de l’autre groupe de la zone Asie, dont le vainqueur jouera un autre barrage face au cinquième de la poule unique sud-américaine.

OUZBEKISTAN (Zone Asie, Groupe A)

Valider ses progrès constants depuis le début du siècle par une qualification pour la prochaine Coupe du monde, tel est l’objectif de l’Ouzbékistan. Invisible sur la planète football jusqu’aux années 2000, il ne cesse de franchir des paliers et ses résultats s’améliorent d’année en année. Quart-de-finalistes de la Coupe d’Asie en 2004 puis en 2007, les Ouzbeks ont décroché la quatrième place du tournoi lors de sa dernière édition, en 2011. Ils avaient alors bénéficié d’un parcours favorable jusqu’en demie, avant d’être lourdement battus par l’Australie (6-0). Mais depuis, ils ont confirmé que leur 58e place au classement FIFA n’était pas usurpée. L’Ouzbékistan est dans le tempo en vue de décrocher un ticket pour le Mondial. Deuxièmes de leur groupe, où ils se tiennent en un point avec la Corée du Sud et l’Iran, les hommes de Mirjalol Qosimov auront un déplacement compliqué à négocier à Séoul mardi prochain, avant de recevoir le Qatar. Quatre points devraient leur suffire sur ces deux rencontres pour assurer leur place dans les deux premiers. 

PANAMA (Zone Concacaf)

La Coupe du monde, le Panama ne connait pas. Jamais ce pays n’a participé à la compétition dans son histoire. Mais le finaliste de la Gold Cup 2005 (équivalent de l’Euro pour la zone Concacaf) pourrait la découvrir l’été prochain au Brésil. Dirigée par l’ancien Parisien Julio César Dely Valdes, la sélection panaméenne occupe la deuxième place de la poule finale dans la zone Concacaf, où les trois premiers seront qualifiés pour le Mondial et le quatrième sera engagé dans un barrage avec la Nouvelle-Zélande. Mais avec sept matches à disputer, le chemin est encore long pour le Panama dans un mini-championnat extrêmement serré, où quatre points seulement séparent les six équipes encore en course. Portés par Blas Perez, attaquant de Dallas et auteur de dix buts depuis le début des éliminatoires, les Canaleros seront sous pression dans les dix prochains jours, avec trois matches au programme (contre le Mexique, puis aux Etats-Unis et au Costa Rica).

VENEZUELA (Zone AmSud)

Une place au Mondial serait une confirmation des progrès constants de la Vinotinto. Quatrième de la dernière Copa America, le Venezuela démontre à nouveau ses bonnes dispositions actuelles au cours de cette campagne de qualification. Dans ce long championnat entre les neuf sélections sud-américaines, il figure au cinquième rang, qualificatif pour un barrage avec la zone Asie. A égalité de points avec le Chili, quatrième du classement, il est même en embuscade pour obtenir un billet direct pour le Brésil. Les Vénézuéliens vivront un tournant dans leur parcours la semaine prochaine. Après un déplacement compliqué à négocier en Bolivie ce vendredi, ils accueilleront mardi l’Uruguay, qu’ils devancent de deux points. Une rencontre très importante pour les coéquipiers du Nantais Fernando Aristeguieta, qui pourraient faire un break décisif dans l’optique d’assurer au minimum leur cinquième place. Elle leur permettrait d’entretenir leur rêve de disputer leur premier Mondial.