Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Zlatan Ibrahimovic et le Brésil : une obsession assumée

Nicolas Vilas

Mis à jour 13/11/2013 à 19:06 GMT+1

Impossible d'imaginer un Mondial au Brésil sans Cristiano Ronaldo. Impossible aussi de le concevoir sans Zlatan Ibrahimovic. La star suédoise du PSG s'est construit un rapport au football autour du mythe du Brésil éternel. Tous les chapitres de sa biographie regorgent de cette fascination.

Une Coupe du monde au Brésil sans le Portugal de Cristiano Ronaldo parait impensable. Les liens entre les deux pays n’échappent à personne. Mais pour y parvenir, l’autre Seleção va devoir barrer la Suède. Et au sein de  celle-ci, un homme ne veut louper ce rendez-vous. Zlatan Ibrahimovic. Pour Zlatan, le Brésil c’est un rêve de gosse… Rares sont les chapitres auxquels il n’y fait pas référence dans sa biographie “Moi, Zaltan Ibrahimovic”. Ibra, c’est certainement le plus Brésilien des joueurs de la Suède. Et pas que dans son jeu…

Il est fan de Ronaldo

Je savais tout de Ronaldo. J’étudiais ses feintes et ses accélérations. Je n’étais pas le seul. Mais personne n’avait poussé l’obsession aussi loin que moi. Je ne négligeais aucun détail. Sans lui, je pense que j’aurais été un tout autre joueur.” Tels sont les mots du très fier Ibra envers l’international brésilien. Le gamin de Rosengard a tenté d’imiter les gestes de R9 et sa bande d’attaquants. Romario, Bebeto sont également référencés dans sa bio mais c’est de l’ex-buteur de l’Inter – comme lui – qu’il est le plus admiratif. Zlatan ne connaissait pas Thomas Ravelli. Il n’est pas impressionné lorsqu’il se retrouve à la table du roi de Suède. “Mais avec Ronaldo c’était différent.” Lorsque qu’il signe à l’Inter Milan, la comparaison le touche : “Moratti déclara à la presse que mon transfert était aussi significatif que celui de Ronaldo en son temps et cela m’alla droit au cœur”. Ce Mondial serait le prétexte pour une nouvelle rencontre entre ces légendes. Certainement la dernière avant qu’Ibra ne troque lui aussi les gazons pour les barbecues.  
picture

Ronaldo Inter

Crédit: LaPresse


Il joue comme un Brésilien

A force de disséquer les vidéos des joueurs auriverde, Ibrahimovic a été contaminé par leur style. Le fameux Joga bonito est arrivé jusqu’à Malmö. “Toute ma génération, à Malmö, ne s’intéressait qu’aux trucs et aux grigris des Brésiliens”, se souvient-il. Ses stats s’approchent de celles de son idole mais c’est surtout dans sa façon de jouer qu’il flambe. Ibra n’aime pas qu’on le bride. Il veut être libre, “mener le jeu”. Ses buts venus d’ailleurs, ses dribbles inventés, ses coups de folie et ses coups de sang… Caricaturons : il a le sang bouillant, un côté imprévisible… Comme les Brésiliens. Zlatan est un artiste qui aurait bien eu sa place au sein d’une Seleção laquelle, il y a encore peu, avait perdu cette spontanéité. Il aurait fait le bonheur du public du “Brasil”, traumatisé par le choix de Diego Costa, excité par les footballeurs-provocateurs et qui aurait bien aimé compté sur un neuf qui leur ressemble autant. S’il devait leur manquer un joueur c’est bien Zlatan. Face à lui, Fred aurait certainement glissé sur le banc…
picture

Zlatan Ibrahimovic, ambassadeur de la gamme Hi-Vis

Crédit: Le Mag

Son meilleur pote est brésilien

Rares sont les personnes avec qui l’international suédois parle avec autant de respect, voire de tendresse. Morceaux choisis :  Je ne crois pas connaître joueur plus élégant. C’est un défenseur brésilien agressif” ; “S’il y a bien quelqu’un à qui je n’ai rien à reprocher, c’est lui”. Ibra parle de Maxwell comme d’un “gars gentil”. Leurs routes n’ont eu de cesse de se croiser. Et ce n’est surement pas que du hasard. Ils ont le même âge (31 ans) et sont arrivés au même moment à l’Ajax, en 2001. L’un débarquait de Malmö, l’autre du Cruzeiro que Zlatan connaissait “parce que Ronaldo y avait été”. A Amsterdam, Ibra confie qu’il se sentait “mieux avec les Noirs et les Sud-Américains. Ils étaient plus drôles, plus peinards et moins envieux que les autres”. C’est l’estomac de l’”ogre” qui va faire naitre l’amitié entre le défenseur et l’attaquant. Un jour, Zlatan débarque chez son nouveau coéquipier : “Je n’ai même pas un paquet de corn flakes chez moi. Est-ce que je peux venir manger chez toi?” “Bien sûr”, répond Maxwell. Ce duo de potes sera reformé à l’Inter Milan, puis au Barça et bien sûr au Paris SG. Mino Raiola, qui gère leur carrière, y est pour beaucoup, mais cette histoire d’amitié est avant tout sincère.
picture

Maxwell, Laurent Blanc (Reuters)

Crédit: Reuters

Le dieu de la cité

Rosengard n’est pas ce qu’on peut appeler une favela. Mais c’est là que sont posées les familles les plus pauvres de Malmö. Pas mal d’immigrés comme la famille Ibrahimovic. Zlatan en parle avec émoi. “Vous pouvez sortir un gars du ghetto mais vous ne pourrez jamais sortir le ghetto de ce gars.”  Sa devise est placardée à l’entrée de sa cité. Comme beaucoup de Sud-Américains, il est la fierté de son “ghetto”. C’est au pied de son immeuble qu’il a imité les stars brésiliennes. “C’est grâce à toutes mes actions sur le terrain que je ne suis pas resté un enfant comme les autres à Rosengard”, écrit-il. Il aurait pu mal tourner, continuer de piquer des vélos, mais il s’est envolé en ballon, sans pour autant oublier son quartier. Il y a fait monter des terrains de foot, avec l’aide de Nike, son équipementier qui est aussi celui du… Brésil. Un juste retour des choses pour lui qui se décrit comme “le Brésilien de Rosengard.”
picture

Zlatan Ibrahimovic Autriche-Suède 7/06/2013

Crédit: Panoramic

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité