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F1 - Williams - Robert Kubica, chronique d'un retour annoncé

ParAFP

Mis à jour 23/11/2017 à 08:43 GMT+1

WILLIAMS - Sept ans après son terrible accident de rallye, Robert Kubica, handicapé du bras droit, se dirige vers un retour en F1 en 2018. La semaine prochaine, le pilote polonais effectuera des essais pour Williams et Pirelli à Abou Dhabi. Désormais managé par Nico Rosberg, il tient la corde pour remplacer Felipe Massa la saison prochaine dans les rangs de l'écurie britannique.

Robert Kubica

Crédit: Getty Images

Sept ans après avoir vu sa carrière en F1 stoppée net par un accident en rallye qui l'a laissé handicapé, Robert Kubica est donné favori pour un volant chez Williams en 2018, à l'issue d'une saison de lobbying sur et hors des circuits. Pressenti pour remplacer Felipe Massa, le Polonais participera à des essais avec l'écurie britannique et le fournisseur de pneumatiques Pirelli à Abou Dhabi mardi et mercredi prochain, qui s'annoncent déterminants pour son avenir. C'est en effet la première fois qu'il pilotera une Williams de 2017, après deux séances de roulage, qualifiées de "réussie" et de "productive", au volant d'une monoplace de 2014 en octobre.
Il restera alors à prouver au jeune trentenaire qu'il ferait une meilleure recrue que les autres candidats, le Britannique Paul di Resta, pilote de réserve de Williams, l'Allemand Pascal Wehrlein, qui ne devrait pas être prolongé chez Sauber, les Russes Daniil Kvyat, remercié par Red Bull, et Sergey Sirotkin, troisième pilote Renault qui sera également testé à Abou Dhabi.
Williams n'est en fait pas la première à jeter son dévolu sur le revenant, dont le retour en F1 est désormais piloté par le champion du monde 2016 et jeune retraité Nico Rosberg, qui clame : "Robert a un talent à part. Avec Lewis (Hamilton), c'est le meilleur pilote que j'ai vu en vingt ans de carrière".
Entre juin et août, le vainqueur du Grand Prix du Canada 2008 a retrouvé Renault, sa dernière écurie, pour des essais qui, s'ils se voulaient d'abord discrets, ont vite fait bruisser le paddock de rumeurs.
Périodes difficiles
La vie de Kubica, arrivé en F1 en 2006, a basculé le 6 février 2011, au rallye Ronde di Andora, en Italie. Sorti de route à haute vitesse, il a perdu le contrôle de sa voiture et heurté une barrière de sécurité. Sa jambe et son bras droits notamment ont été très abîmés et son retour en F1 avec Renault, devenue Lotus, retardé au grès des opérations chirurgicales, est apparu définitivement compromis en 2012.
"Avant mon accident, la F1 représentait 90% de ma vie. Quand vous perdez ça en un jour, ça n'est pas facile", confiait-il pudiquement en août. "Ç'a été des années très longues, avec des périodes difficiles." Mais le Polonais n'a pas abandonné, pilotant à nouveau en rallye à partir de juillet 2012. Début 2016, il s'est essayé à l'endurance. Annoncé en Championnat du monde avec l'équipe privée ByKolles Racing en 2017, il a toutefois renoncé après seulement quelques tours d'essais, sa voiture rencontrant trop de problèmes techniques. Le WEC attendra. Son retour vers la F1, par contre, allait s'enclencher.
Plus de limitations dans la vie
"Mon bras n'est pas à 100%, mais j'ai plus de limitations dans la vie qu'en pilotant une Formule 1", assurait-il après ses tests avec Renault, à bord d'une monoplace de 2012 puis de 2017, lors des essais de Budapest, habituellement réservés aux rookies. Un comble à 32 ans, avec 76 GP et quatre saisons et demi à son compteur ! "Les mouvements de volant sont assez limités", expliquait le Polonais, sur le volant duquel les boutons ont été repositionnés, notamment pour lui permettre de passer les vitesses avec la main gauche. "L'espace (dans le cockpit) est mon problème principal, mais les voitures de 2017 sont plus grandes, ça aide et ça me convainc que mes limitations n'altèrent pas mon pilotage."
Pressenti pour remplacer le décevant Jolyon Palmer, Renault lui a finalement préféré en cours de saison Carlos Sainz Jr, dans le cadre d'un accord plus large sur la fourniture de ses moteurs. "Robert a quand même des limitations autour de son bras droit", justifiait Cyril Abiteboul, le patron de Renault Sport Racing, interrogé par l'AFP. "Il a développé des capacités surhumaines qui lui permettent de compenser, mais on ne peut pas toujours compenser, poursuivait-il. Il y a des situations (au départ, sous la pluie) dans lesquelles la compensation pouvait trouver ses limites. C'était un pari trop risqué pour nous comme pour lui."
Et pour Williams ?
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