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Finbarr O'Connell, administrateur de Caterham : "Le seul objectif était de trouver de l'argent"

ParAFP

Mis à jour 22/11/2014 à 17:57 GMT+1

Finbarr O'Connell, administrateur de Caterham, n'avait pas d'autre objectif que réunir des fonds pour courir le dernier gp 2014. C'est pourquoi il a pris Will Stevens.

Finbarr O'Connell (Caterham) au Grand Prix d'Abou Dabi 2014

Crédit: AFP

Etes-vous un fan de F1 ?
Finbarr O'Connell : Pas vraiment. J'ai déjà été invité à conduire des voitures rapides, et j'ai adoré ça, mais pour ce qui est de la F1, je trouve plus intéressant de diriger une écurie que d'être un simple spectateur. Je suis plutôt rugby, car je suis irlandais, j'ai couru des marathons, j'ai fait Londres-Paris à vélo.
Avez-vous le profil idéal pour sauver une équipe de F1 ?
F.O. : J'ai tendance à penser que je l'ai, mentalement. Je fais parfois les choses en sortant des sentiers battus, j'ai de l'imagination. Il y a une équipe qui n'est plus là (ndlr : Marussia, en liquidation) et je pense que j'ai contribué à ce que Caterham soit ici.
Avez-vous déjà gagné le respect du paddock ?
F.O. : Oui. Beaucoup d'écuries m'ont contacté et m'ont soutenu. Nos partenaires, comme Renault, ont fait un travail incroyable, comme Red Bull Technology, Total et Dell. Ils nous ont tous aidé à être ici ce week-end. Les gens savent que nous voulons améliorer la situation, pas la faire empirer. Etre ici n'est pas une solution définitive, car nous avons encore besoin d'un repreneur et d'un opérateur.
Quel est l'atout principal de cette équipe ?
F.O. : Je peux dire que cette équipe est le moteur humain de cette voiture. Ils n'ont pas été payés depuis fin septembre, ils sont 40 à avoir accepté un petit contrat de consultant et ils donnent le maximum. Leur travail sera payé par l'appel aux dons, tout comme la logistique. Caterham est actuellement en restructuration, mais comme toute la F1, en fait, à cause de la situation délicate des petites équipes. C'est un gros sujet.
Avez-vous été surpris du succès de cette souscription ?
F.O. : Quand on a lancé la souscription, avec notre partenaire Crowdcube, ça a démarré lentement, puis on a vu assez vite sur internet qu'il y avait des articles en Espagne, en Amérique du Sud, et de l'argent a commencé à arriver du Japon, de Suède, du monde entier. Quand on a eu assez d'argent, on a décidé d'aller à Abou Dabi.
Quel a été le dernier obstacle à surmonter ?
F.O. : A la fin, il a fallu décider quel autre pilote roulerait à Abou Dabi (ndlr : aux côtés de Kobayashi, seul titulaire restant) et à la dernière minute on a su que Will Stevens avait obtenu sa super-licence, alors on a pu l'annoncer. C'était très excitant. Quand on a vu les voitures assemblées, jeudi soir dans le stand, que les mécanos se sont entraînés pour les arrêts au stand, c'était une grande satisfaction. On avait relevé le défi.
Le choix de Stevens était-il purement financier ?
F.O. : Oui. Quand un repreneur arrivera, il pensera en termes de stratégie mais pour nous, dans cette situation, le seul objectif était de trouver assez d'argent pour venir ici. Le montant apporté par Will a joué un rôle crucial. Tant mieux pour lui. C'est un garçon fantastique et dimanche il prendra le départ de son premier grand prix de F1.
Caterham a-t-elle encore sa place en F1 ?
F.O. : Oui. La valeur est là, même s'il y a actuellement un problème financier. Tous ces gens veulent continuer ensemble et si un acheteur se présente il serait fou de ne pas garder ces gars. Car c'est une écurie prête à courir, il y a tout ce qu'il faut. Et si quelqu'un veut investir en F1, tout est là, disponible.
La présence de Caterham à Abou Dabi, grâce aux fans, est-elle un signe positif pour la F1 en crise ?
F.O. : La F1 n'est pas un business normal. Si Caterham était une petite société fabriquant des trucs au fin fond de l'Angleterre, on ne serait pas là aujourd'hui. Il y a 500 millions de personnes qui suivent la F1, dans le monde entier, et avec les médias modernes on peut les toucher : 500.000 sont venus voir notre site et 6.000 ont fait un don. Ça fait beaucoup.
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