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GP D'ABOU DABI - "Je m'en fous, je suis en train de perdre le titre" : Hamilton a tout tenté

Julien Pereira

Mis à jour 28/11/2016 à 08:56 GMT+1

FORMULE 1 - Lewis Hamilton (Mercedes) a tout fait pour permettre à deux pilotes de s'intercaler entre Nico Rosberg et lui. Quitte à sacrifier le résultat de son équipe. En vain.

Lewis Hamilton (Mercedes), tête basse après avoir perdu sa couronne - Grand Prix d'Abou Dabi 2016

Crédit: AFP

Jamais, au cours de sa carrière, Lewis Hamilton (Mercedes) n'avait été aussi lent en piste pour conquérir une victoire. Dimanche, à Abou Dabi, le Britannique a usé de toutes les stratégies possibles et légales pour tenter de pousser Nico Rosberg hors du podium. Tout au long des 55 boucles de l'épreuve, le triple champion du monde a mis son coéquipier sous pression et créé quelques sérieuses tensions au sein de son écurie. Sans obtenir, finalement, ce qu'il cherchait.
Dès l'extinction des feux, la superstar de Stevenage a exposé son intention. Epoustouflant en qualification, il a préféré aligner les tours de temporisation jusqu'à son premier arrêt. Les yeux rivés sur ses rétroviseurs, il a ensuite compté sur Max Verstappen (Red Bull) auteur d'un premier run à rallonge avec des "super tendre", mais Rosberg s'est intelligemment armé de patience pour limiter le risque de collision et passer le prodige néerlandais au 21e tour.
Constatant le statu quo après la dernière salve d'arrêts, il a encore un peu plus levé le pied. Derrière les deux Flèches d'Argent, Verstappen, Ricciardo, Sebastian Vettel et Kimi Räikkönen (Ferrari) en ont profité pour réduire l'écart. Au point d'inquiéter les dirigeants de l'écurie à l'Etoile. "Lewis, tu dois augmenter le rythme, Vettel est une menace pour la victoire" a d'abord lancé, dans un premier message radio, le board allemand. "Lewis, c'est une instruction : tu dois rouler en 1'45"1 pour gagner", a-t-il ensuite précisé. A ce moment-là, Hamilton roulait presque une seconde moins vite que le chrono requis…

Paddy Lowe a fini par prendre la parole

Mais l'Anglais a entendu la directive sans l'appliquer. "Laissez-nous faire la course", s'est-il permis de répondre. Le box Mercedes a fulminé, et, dans un moment de tension extrême, Paddy Lowe, directeur technique de l'équipe, a pris le micro. "Lewis, c'est Paddy. Tu dois augmenter le rythme pour empêcher Vettel de revenir. C'est un ordre", a lâché l'ingénieur. "Je m'en fous, je suis en train de perdre le titre", lui a rétorqué le pilote. Le leader de Ferrari s'est finalement contenté de la troisième place et n'a pas tenté la moindre attaque sur son compatriote. Après la course, Niki Lauda, président non-exécutif de la firme de Brackley, a pesté. Toto Wolff, boss de l'équipe, aussi. Même s'il a finalement accepté l'attitude de son pilote : "A sa place, cette idée me serait certainement venue à l'esprit." Hamilton, lui, n'a pas compris.
"Je ne sais pas pourquoi ils ne nous ont pas laissés faire. A aucun moment, j'ai eu le sentiment que nous allions perdre la course. Je ne crois pas avoir fait quoi que ce soit de dangereux, ni de déloyal. L'équipe avait déjà remporté le titre 'Constructeurs'. Nous nous battions pour le titre, j'étais en tête, donc je pouvais contrôler le rythme. Ce sont les règles", a-t-il expliqué après la dernière épreuve de la saison. Dans l'esprit du vice-champion du monde, elles ont encore supplanté celles de son employeur.
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Lewis Hamilton (Mercedes) devant son coéquipier Nico Rosberg lors du Grand Prix d'Abou Dabi 2016

Crédit: AFP

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