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Interview d’Eric Boullier : "Le doublé était possible"

ParF1i

Mis à jour 08/07/2013 à 19:09 GMT+2

De notre partenaire F1i

Interview d’Eric Boullier : "Le doublé était possible"

Crédit: F1i

La joie d’Eric Boullier, le patron de l’écurie Lotus, n’était pas vraiment manifeste hier à l’arrivée du Grand Prix d’Allemagne, au contraire. Même si son équipe venait de placer ses deux voitures sur le podium, le Français faisait part à une poignée de journalistes de sa frustration qu'ils soient passés à côté du doublé. F1i était bien entendu présent pour vous rapporter ses impressions, comme si vous y étiez.
Après des derniers Grands Prix difficiles, Romain Grosjean remonte sur le podium.
"Je suis content du travail de Romain durant ce Grand Prix. Il a réalisé un week-end exceptionnel. Il a été constant depuis le vendredi matin. Il a répondu présent. Il était dans le même rythme que deux Champions du monde durant toute la course."
Comment expliquez-vous le regain de forme de Lotus ?
"Par le travail que nous avons accompli, en particulier sur les ailerons, depuis Silverstone. Il y a aussi les pneus mais tout le monde travaille sur les pneus."
La température a-t-elle été la clé de votre double podium ?
"Cela nous aide, c’est sûr, car nous pouvons faire fonctionner les pneus dans leur plage de fonctionnement."
Y aurait-il eu moyen de faire gagner Kimi ou Romain ?
"Les deux pouvaient gagner. La voiture de sécurité a ruiné les plans de Romain. De son côté, Kimi a perdu beaucoup de temps, pendant trois ou quatre tours, derrière les Mercedes après son premier arrêt au stand. Je pense qu’il a perdu quatre à cinq secondes derrière elles."
Cela aurait-il pu être évité en le gardant un tour plus longtemps en piste ?
"Non, c’est la malchance. Nous ne pouvons pas toujours savoir ce que les autres équipes vont faire. Il n’y a rien de plus à dire. Nous allons revisionner la course dans son entièreté pour voir les leçons que nous pouvons tirer pour la suite de la saison. Cela étant dit, il faut accepter que les choses ne se passent pas toujours comme vous le souhaitez."
Kimi aurait-il pu gagner la course s’il n’avait pas observé son dernier arrêt au stand ?
"Son rythme commençait un peu à baisser. D’après nos calculs, les pneus n’auraient jamais tenu jusqu’à la fin du Grand Prix. Et nous ne voulions plus revivre une fin de course similaire à celle du Grand Prix de Chine de l’année dernière. Le rythme de Kimi s’était effondré dans les derniers tours, le reléguant hors des points alors qu’il avait un temps figuré parmi les trois premiers. Nous ne voulions prendre aucun risque. Nous voulions jouer la sécurité."
Cela reste malgré tout un bon résultat.
"Oui, bien sûr que c’est un bon résultat, je suis ravi (dit-il sans joie manifeste, ndlr)."
Vous ne semblez pas pourtant vraiment ravi…
"Non, pour être franc, je ne suis pas heureux car nous aurions pu réaliser le doublé. C’est frustrant de passer à côté de la victoire alors que nous avions la meilleure voiture."
Vous attendez-vous à conserver ce niveau de forme en Hongrie ou est-ce davantage lié aux caractéristiques du circuit ?
"Non, nous pensons que nous pouvons réaliser de bonnes courses dans le futur."
Le retour à une structure en kevlar pour les pneus arrière ne vous a finalement pas pénalisés. Ce double podium met-il un terme à vos craintes ?
"Oui, clairement. Nos ingénieurs ont réalisé un travail phénoménal pour nous permettre de comprendre ces nouveaux pneumatiques et de bien les faire fonctionner."
Ce regain de forme va-t-il permettre à Kimi de se battre pour le championnat ?
"Nous verrons bien. Pour le moment, Vettel occupe toujours la première place du classement général."
Et en ce qui concerne le championnat des constructeurs ?
"Nous serons heureux quand nous aurons dépassé Mercedes et Ferrari."
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