"J'ai un peu galéré"

Rarement Lewis Hamilton aura paru autant désabusé sur un podium, rarement ses réponses auront été si laconiques en conférence de presse. Le Britannique ne digère pas d'être passé de la plus belle place sur la grille à la plus petite marche du podium. Ni compris, en fait.

Son départ, tout d'abord, a été très moyen. La montée des 2e ou 3e rapport a paru laborieuse. "Je ne suis pas sûr de ce qui est arrivé mais j'ai perdu trop de positions", a-t-il soupiré, en allusion à la perte de la 2e place au profit de Sebastian Vettel (Red Bull) lors de son arrêt au stand, suivi de la neutralisation, au 37e des 58 tours.

Dans le premier relais, le pilote de la MP4-27 n°4 a perdu 0.5 sec en moyenne par tour sur Jenson Button, qu'il a vite perdu de vue. "J'ai eu de la dégradation sur mes pneus, quoiqu'elle était probablement similaire aux autres pilotes", a-t-il relaté, sans conviction.

Après le restart, il a tenté de menacer Sebastian Vettel dans la ligne droite. "Il était très rapide en ligne droite, je n'avais aucune chance de passer", a-t-il rapporté. Avant d'expliqué que ça s'était traduit par une double peine : "J'ai endommagé mes pneus derrière Sebastian, j'ai donc décidé de laisser un peu d'espace pour avoir une piste libre, mais du coup Mark [Webber] m'a vraiment mis la pression." Bref, Lewis Hamilton s'est bien ennuyé sur 58 tours. Il a moins d'une semaine pour mettre cette déception derrière lui. Dimanche, il court en Malaisie.

"Je ne suis pas satisfait de ce que j'ai fait, par rapport à beaucoup d'autres pilotes. Je suis déçu mais je vais me reconcentrer, parce que ce championnat se gagnera en étant constant", a-t-il annoncé. On sent l'approche différente définie de cette année, avec son nouveau manager, le Belge Didier Coton. Un championnat à 20 courses ne doit pas être fait d'à-coups. Le tout est d'avancer régulièrement en évident les passages à vide.