Lewis Hamilton et Nico Rosberg (Mercedes), premier et deuxième à l'issue d'une Q3 "bizarre"

Lewis Hamilton a conquis une 45e pole position samedi en Autriche qui le place désormais à parité avec Sebastian Vettel (Ferrari), et un peu plus près des illustres Ayrton Senna (65) et Michael Schumacher (68). Il n'aurait pas de quoi en garder un souvenir impérissable si le déroulement de la séance n'avait pas été inhabituel, chaotique même, puisqu'il a préservé son bien malgré un tête-à-queue, et grâce à une erreur de son coéquipier, Nico Rosberg.

"Ce fut une qualification difficile pour tout le monde, je pense, vu les conditions. Je suis bien content d'avoir pu boucler ce troisième tour lors de mon premier run en Q3", a-t-il dit. "J'attaquais dur pour gratter du temps dans le dernier tour dans mon second run et j'ai simplement bloqué les roues arrière au n°1. A ce moment-là, j'étais sur le 7e rapport et je voulais m'assurer que ça n'endommagerait pas la voiture."

"Une fois arrêté, j'ai pensé que j'avais perdu la pole position", a-t-il ajouté. "J'ignore ce qui s'est passé mais c'est ce qui m'était arrivé dans le virage n°2 vendredi. C'était bizarre mais je suis content d'être en pole position. Ça va être intéressant dimanche. Ferrari (celle de Vettel) a montré un super rythme, ça va donc être serré entre nous."

"Lewis avait un chrono 0"2 plus rapide que le mien, et j'ai vu sur mon écran de bord que j'avais exactement 0"2 d'avance sur mon tour précédent à ce stade, et que j'étais donc à égalité avec Lewis", a expliqué Rosberg. "Je savais donc que je devais attaquer. Je savais que ça allait se jouer jusqu'aux derniers mètres mais, au virage 8, j'ai viré large et un peu mordu l'astroturf qui était encore mouillé. Je pense qu'après ça mes pneus gauches étaient mouillés et ça m'a fait perdre le contrôle."

"J'ai encore de bonnes chances mais il faudra que je prenne un bon départ pour tenter un truc sur Lewis", a-t-il conclu.

"Ce fut probablement l'une des plus étranges fins de qualification que j'ai jamais vues", a résumé Toto Wolff, le directeur de Mercedes-Benz Motorsport.