Cohue du premier virage, remontée d'Hamiton, fiabilité moteur : les clés de la course à Bakou

Nico Rosberg (Mercedes) a raison d'être confiant : il a gagné les cinq derniers Grands Prix qu'il a attaqués de la pole position. La dernière fois, à Sotchi, il a même mené de bout en bout. Mais il sait que sur le circuit azerbaïdjanais, la haute probabilité d'accidents risque se traduira par une ou plusieurs neutralisations. Le ou les restarts seront autant de moments délicats à gérer.

Le Mexicain a décroché un incroyable deuxième temps en Q3 dont il ne pourra profiter puisqu'il sera reculé de cinq places sur la grille de départ à 15h00 suite à un changement de boîte de vitesses. Néanmoins, sa Force India motorisée par Mercedes semble pouvoir rivaliser avec la Red Bull-Renault de Daniel Ricciardo et la Ferrari de Sebastian Vettel. En plus, il anticipe bien les coups stratégiques. Avec les probables neutralisations, il aura vraiment des coups à jouer.

Dixième au départ, sur la partie sale de la piste donc, Lewis Hamilton appréhende réellement. Plus encore sachant qu'il aura un Max Verstappen (Red Bull) assez insouciant juste devant lui. Le Britannique n'a qu'une obsession : sortir du premier virage avec une Mercedes en un morceau. Ce n'est pas gagné, vu ce qui lui est arrivé cette année à Sakhir avec Bottas.

0"757 entre Nico Rosberg et Sergio Pérez, c'est le 3e écart le plus élevé depuis le premier Grand Prix de 2011, après Silverstone 2014 (1"620) et Sepang 2013 (0"913). Ça tient à la puissance du moteur Mercedes en version usine, au développement même qui est le deuxième plus long (6,006 km) du Mondial après Spa-Francorchamps (7,004 km) et à la ligne droite la plus longue du championnat du monde (2,1 km).

Bien sûr, en travaillant on progresse et c'est derrière cette perspective que se retranche Ferrari. Mais le plus inquiétant pour Maranello est que non seulement Mercedes a un rythme de développement plus soutenu - un tour de force pour une écurie qui a forcément moins de marge que les autres - mais que Red Bull et Force India sont capables de la challenger. On arrive au tiers du championnat et c'est maintenant que la Scuderia devrait combler l'écart pour préparer un été prometteur. Or on ne voit rien.

Daniel Ricciardo (Red Bull) est le seul pilote qui a battu ses coéquipiers (Daniil Kvyat et Max Verstappen) lors de toutes les séances de qualification depuis le début de la saison.

Le départ de la course de GP2 a alerté les pilotes quant au chaos potentiel du premier tournant mais ça devrait quand même frotter... Après ça, le spectre de l'accident - et donc de la voiture de sécurité - restera très élevé. On peut spécialement redouter un incident au virage n°15.

Côté mécanique, les moteurs vont souffrir sur les 2,1 km de la ligne droite et des casses sont clairement à envisager.

Côté pneus, utilisation peu probable des "medium" sur les 51 tours au programme et avantage d'une seconde par tour pour les "super tendre" par rapport au "tendre". "Un arrêt aux stands semble être la meilleure option", selon Pirelli. Après un départ en "super tendre", pit stop probable au 22e des 51 tours pour des "tendre".